[note de la modération : nous rappelons aux lecteurs de ce fil que les propositions qui sont faites ici sont des jeux intellectuels amusants ; les auteurs ne croient pas une seconde à ce qu'ils proposent ]
Les oiseaux migrateurs notamment les palmipèdes, ont été tout d'abord soupçonnés d'être les responsable de la propagation du virus H5N1. Tout le monde a vu ces cartes des circuits migratoires où se superposaient les zones contaminées (par exemple, http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47...-738906,0.html ou http://www.rfi.fr/francais/actu/arti...icle_38126.asp). Il faut cependant remarquer que, vu l'échelle et la précision des cartes, n'importe quel point n'importe où peut permettre de conforter cette théorie...
Certains ont donc mis en doute cette hypothèse. Le faible taux de contamination relevé parmi les migrateurs, l'absence de transmission aux oiseaux sédentaires, et surtout l'apparition de cas dans des zones inattendues sont, certes, à mettre au crédit des septiques.
Des voix se sont alors élevées pour mettre en cause les circuits commerciaux de distribution. Il faut dire que la mondialisation tend à faire vendre les plumes, voire plumer les volatiles, ailleurs que dans le pays d'élevage. De plus, les animaux morts sont transportés ailleurs pour les découper et encore ailleurs pour les mettre en barquettes ou les congeler.
Cette deuxième explication fait cependant fi d'un fait avéré : ce sont les fientes qui seraient le plus contaminantes. C'est là l'origine de l'étude de D. Ropping : il fallait intégrer la direction des vents pour déterminer deux types de zones à risque :
- un en rapport avec les flux migratoires (les zones de chutes des fientes dépendent des vents et de l'altitude de vol des oiseaux),
- tous les lieux d'épandages des fientes, et, par conséquent, ceux d'expédition des fruits et légumes cultivés grâce à cet engrais.
Les résultats de cette belle étude sont malheureusement très peu significatifs car la totalité du monde est concernée.
Comment expliquer alors la répartition des contaminations ? C'est à la suite de la lecture d'un article sur la sécurité aérienne qu'une biologiste a eu une véritable révélation : elle avait bien remarqué que les points où le virus avait été détecté étaient situés dans le prolongement des pistes des aéroports fréquentés par les compagnies les moins sûres : mais comment expliquer cette corrélation ? Même les avions cargos low cost volent avec les portes fermées !
La cause en est, dit-elle, un trafic de pièces de moteurs. Certaines compagnies se procureraient des réacteurs d'essais pour y prélever des pièces détachées. Or, on le sait (http://www.futura-sciences.com/news-...ernes_7152.php), c'est en projetant des poulets dans les moteurs tournant à pleine puissance qu'ils sont testés quant à leur faculté de résister à la rencontre en vol avec des oiseaux. Il ne faut pas chercher plus loin, nous dit Aube Chiquenne : "les services chargés d'effectuer ces tests achètent à bas prix des poulets malades. Quand ils sont pulvérisés dans la partie compresseur des moteurs, le contenu du tube digestif est projeté contre les parois. Il n'y a pas de contamination sur place, car ce qui ressort lors des essais passe par la chambre de combustion. Mais une fois ce moteur monté sur un avion, au premier freinage par inversion de poussée, il se forme un aérosol particulièrement contaminant". C'est effectivement une théorie intéressante, et l'on remarquera que, prudente, la commission européenne avait voulu imposer pour les poulets la méthode de traçabilité appliquée bovins. Cette mesure avait dû être abandonnée car il s'était avéré, après enquête, que les oiseaux n'ont pas d'oreilles.
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