bonsoir,
En fait l'identification des sols liquéfiables se fait par une mesure très simple en géophysique : la mesure de la vitesse des ondes de cisaillement. ces sols sont toujours avec des faibles vitesses d'onde de cisaillement.
Evidemment on n'a pas à la faire partout ! on peut avoir des doutes plus que sérieux dans des zones humides à faible granulométrie (silts, sables,.... ), et en cas de projets il est prudent d'effectuer la mesure (elle peut aussi permettre de révéler d'autres structures, par exemple des remplissages ou des cavités en zone karstique, ou en zone ex-minière).
Dans le cas ci-dessus après avoir vu l'étagement des couches on a tout ce qu'il faut pour outre les ondes de Raleigh (et bien sur P et S) voir naître les ondes de Love, avec en plus un foyer superficiel ce qui n'arrange rien.
En outre lorsque je visite un site bien plat je me pose toujours une question préalable :
mais pourquoi est-il si plat ?
il peut y avoir différentes raisons , mais l'une des plus fréquentes c'est que l'on se trouve dans une zone non dépourvue de séismicité sur des sols liquéfiables.
ce qui est grave dans le cas français c'est que dans la majorité des cas la séismicité est historique ou préhistorique et qu'on ne s'en méfie pas ( j'ai l'exemple de la plaine de la Vistrenque entre Nîmes et la Costière où la séismicité préhistorique et historique est attestée san splus de démonstration - nombreuses communications et traces sur le Pont du Gard voir sur l'oppidum St Vincent de Gaujac).
les autres raisons : plaine deltaïque, lit fossile, ou encore les phénomènes d'érosion éolienne, ...
Il y a une documentation importante sur le net avec
"liquefiable soils"
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Lucien COSTE
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