Bonjour,
Je construit une MOB avec pour caractéristiques principales :
2 niveaux de 70m2 de plancher, 117m2 de SHON, volume 310m3
- Composition des murs : 150m2, 4cm de bois, film pare-pluie, 24cm laine de bois, frein-vapeur, fermacell
- Composition du toit : 100 m2, tuiles terre cuite, lame d'air, pare pluie fibre de bois 7 cm, isolation entre chevron et panne en laine de bois 30cm, frein-vapeur, fermacell ou lambris selon les pièces
- Composition du sol : 80m2, dalle sur vide-sanitaire composées d'entrevous polystyrene (R = 3), dalle de compression, isolant PU 10cm,
- Fenetres TV (avec vitrage "solaire" facteur g=0.6 au sud, g=0.5 pour les autres) et porte certifiée passive, 42% sud, 33% ouest, 17% est et 7% nord.
- Brises soleil orientables extérieurs Griesser
- VMC DF rendement > 90%
- Chauffe eau solaire 300l, 5m2 de capteurs orientés plein sud, inclinaison 31°
Mes estimations de besoin énergetiques sont :
2200 à 2500 kW.h/an de Chauffage (à 20°C avec 4 occupants), soit environ 20 kW.h/m2/an
1200 kW.h/an pour l'eau chaude (40l/personnes à 55°C, rdm solaire 60%), soit environ 6 kW.h/m2/an
Puissance de chauffe : 1.8 kW à -6°C
Ces estimations sont faites a partir de calculs mensuels statiques (pas de simulation dynamique).
Mon objectif étant de ne pas dépenser plus de 200€/an pour le chauffage/eau chaude.
Je me suis posé et me pose encore beaucoup de questions sur la meilleur solution de chauffage (avec un investissement réduit, car j'ai déjà prévu bcp en isolation, fenêtre et VMC), pour respecter mes objectifs, un confort minimum et notre planete.
J'avais envisagé les solutions suivantes :
- poele à bois : ex 6kW, rdt 74%, 4000€
avantages : joli, charme, écolo
inconvénients : risque de surchauffe important (donc pas confortable), manuel et pas très pratique, augmentations des fuites d'air de la maison (et donc des déperditions thermiques), peut etre pas si écolo que ca si il faut l'arrêter dès qu'il atteint sa température de fonctionnement
- PAC air/air style clim réversible : 3kW, 1000 à 2000€, COP en hiver ???
avantages : pas cher, écolo ???
inconvénients : bruyant ?, confort ?, look, performances réelles en hiver ???
- système intégré (chauffe eau solaire, VMC DF, PAC, type Vitotres) : 7000 à 11000€,
avantages : place
inconvénients : performance PAC en hiver ? performance VMC ? puissance de chauffage trop faible, prix (pas de crédit d'impots)
- panneaux rayonnants, (2 ou 3 radiateurs de 1 à 1.5kW) 1000€
avantages : prix, confort ?
inconvénients : look, pas trop écolo en plein hiver
- plancher rayonnant électrique : 3.5 kW, 1500€ plus chappe béton
avantages : confort, prix, inertie plus grande donc possibilité de chauffer plus la nuit (donc elec moins cher et plus écolo ?)
inconvénients : chappe obligatoire, réparation difficile
J'ai un peu abandonné l'idée des 3 premiers à cause de leurs inconvénients...
Je n'avais pas prévu de chappe liquide au départ, mais une chappe seche (20 mm de fermacell sur l'isolant).
J'ai aussi essayé d'estimer l'inertie de la maison :
- sol (chappe de 50mm) : 2.4m3, 8.4 tonnes, soit 2 kW.h/°K
- ou sol fermacell 20 mm: 1.4m3, 1.7 tonnes, soit 0.37 kW.h/°K
- cloisons RDC (fermacell 12.5mm) : 2.5m3, 3 tonnes, soit 0.66 kW.h/°K
- Plancher bois : 5m3, 2 tonnes, soit 1.52 kW.h/°K
- sol étage (fermacell 20mm) : 1.4m3, 1.7 tonnes, soit 0.37 kW.h/°K
- murs étage (fermacell 12.5mm) : 2m3, 2.4 tonnes, soit 0.53 kW.h/°K
- plafond étage (fermacell 10mm) : 0.8m3, 1 tonnes, soit 0.21 kW.h/°K
soit un total de 3.66 kW.h/°K pour la solution chappe seche, ou 5.3 kW.h/°K avec une chappe béton.
La différence entre la chappe liquide et chappe seche ne semble pas négligeable.
Et couplée à un plancher rayonnant (sur toute la surface du RDC sauf la chambre a cause des perturbations électromagnétiques), cette solution me semble meilleure que des panneaux rayonnants.
Avec cette solution, est-ce que le scénario suivant vous semble réaliste ?
Sachant qu'à 0°C, la maison pert au maximum 1.3 kW, il devrait manquer environ 1kW si on tient compte des différents équipements electriques et des personnes.
si la température extérieur est de 0°C (en moyenne sur la journée), la température intérieure de l'air à 20h est de 19°C, celle du plancher à 18° ou 19°C, et que je chauffe celui-ci pendant 8h à 3 kW : sa t° devrait s'élevée au maximum de 8°C (car en 8h il y a eu 8KWh de déperditions, j'aurrais donc apporté un surplus de 16kW.h et la chaleur spécifique de la chappe est de 2kW.h/°K), soit 26 ou 27°C maxi.
Mais en pratique, il va devenir plus chaud que l'air et les autres parois, donc il va leur céder de l'énergie (par rayonnement et convection), donc sa température va rester plus faible, peut etre 23 ou 24°C, et la température de l'air (qui devrait être homogène gràce à la double flux) 23°C, et les 16kW.h seront petit à petit stockés
par toute l'inertie de la maison, ce qui fait en moyenne une élévation de 16kW.h / 5.3 kW.h/°K = 3°K, donc normalement 22°C dans la maison (je n'aime pas avoir trop chaud en hiver !).
Et pendant la journée, s'il n'y a pas de soleil et que la température reste autour de 0°C, la maison devrait redescendre doucement à 19 °C, s'il y a du soleil, il fera plus chaud (donc moins besoin de chauffer le plancher la nuit suivante), ou si la température descent, il faudra apporter un surplus de chauffage pendant la journée (ce qui n'est pas très courant, la moyenne sur le mois de janvier est supérieure à 2°C).
De cette manière je devrais pouvoir chauffer la grande majorité de l'hiver uniquement pendant les heures creuses.
C'est mieux pour mon porte monnaie, et je crois aussi pour la planete.
Merci pour vos commentaires (et corrections si besoin).
Cédric
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