je n'y connait pas grand chose mais ce n'est pas la chaleur exterieur et la chaleur du soleil est bien en contact direct avec la pierre ? l'isolant est à l'interieur ?
Bonjour,
Tu devrais lire le livre de JP OLiva et Samuel Courgey : la conception bioclimatique pour bien comprendre. Ou utilise un moteur de recherche pour trouver de la doc sur bioclimatique ou inertie.
Avec une isolation extérieure, le mur n'est plus refroidi par l'air extérieur et ton mur devient plus chaud grâce à l'isolant. Quand tu chauffes à l'intérieur de la maison, tes murs vont capter cette chaleur et l'emmagasiner.
Le fait que tes murs soit plus chaud va faire que ta sensation de chaud va être meilleure et tu pourras baisser le chauffage => économie.
Quand ton chauffage se coupe, les murs vont redonner la chaleur qu'ils ont capté.
Le tout permet de lisser les températures dans ta maison.
Quand tu isoles par l'intérieur, la chaleur qui traverse ton isolant traversera immédiatement ton mur et s'échappera dehors. Ton mur reste froid. L'inertie de ton mur est donc perdu.
Michel
ok merci je comprend
pour moi je concevait l'inertie en parlant de confort d'été qui doit rester donc la meme si on isole par l'interieur car la la pierre emmagasine la chaleur de l'exterieur ?
Pour avoir de l'inertie dans un isolant, il faut d'abord et avant tout qu'il soit lourd et dense ( inertie grâce à sa masse ) mais pas trop pour rester isolant grâce à l'air inclus dans sa structure. On peut considérer la limite comme étant celle d'un bois pas trop dense comme le pin ( fenêtres ) mais on ne le considère plus non plus comme un isolant. Donc laine de roche forte densité 140kg / m3, fibre de bois densité 140 à 180 kg / m3 par exemple sont toujours des isolants.
En été oui. mais en été, on préfère de la fraicheur.... En été, avec une isolation par l'extérieur :
* cela évite que ton mur monte en température
* permet à tes murs qui restent frais (par rapport à dehors) d'emmagasiner la chaleur qui rentre dans ta maison (par les fenêtres, les défauts d'étanchéité, la VMC, quand on ouvre la porte, la cuisson, ...) et de temporiser l'augmentation de la température intérieure de la maison.
Avec une isolation par l'intérieur (en été) :
* ton mur grimpe en température et transmettra cette chaleur vers l'isolant qui est à l'intérieur. Les ponts thermiques (inhérent à ce type d'isolation) (les dalles, murs de refend, ...) font que cette chaleur va rentrer par là puisqu'elle est déjà dans la maison...
* ton isolant masque les murs extérieurs, du cout tu n'as plus cette inertie et le moindre degré qui rentre dans la maison fait que la température de la pièce grimpe immédiatement.
L'isolation par l'intérieur est une spécificité francaise. C'est vraiment ce qu'on ne devrait plus faire....
Michel
ok merci Michel
maleureusement je suis d'accord avec toi, mais ma maison est une vielle longere et je suis en zone protégé ou l'architecte refusera l'isolation par l'exterieur
Bon, j'espère que Gryzor a résolu son problème depuis longtemps, mais j'ai le même problème pour une vieille maison ariégeoise, avec un toit moins pentu et des chevrons de 10 cm espacés de 43 cm, et comme il n'existe toujours pas de solution documentée ou prête à l'emploi, je souhaite partager ma démarche.
Idéalement, il faudrait profiter de la réfection de la toiture ou d'un gros et cher chantier d'isolation par l'extérieur (sarking) pour poser le pare-pluie au-dessus des voliges.
Comme je suis un grippe-sou, histoire d'économiser 20 000 €, je compte également isoler par l'intérieur, avec également un vide d'air de 4 cm pour laisser le bois respirer et sécher, un film pare-pluie très perspirant, un panneau semi-rigide de fibre de bois de 6 cm pour affleurer les 10 cm de chevrons, une seconde couche croisée de panneaux de fibre de bois pour supprimer les ponts thermiques avec les chevrons, un film pare-vapeur dans la règle du 5 pour 1 des recommandations suivies et relayées par JP Oliva, et enfin d'un mince panneau fibre de bois ou gypso+fibre à recouvrir d'une peinture ou enduit perspirant.
Pour en revenir à JP Oliva, son livre, dont la seconde édition est déjà très obsolète pour ce qui est des sites web, sociétés et produits, ne convient pas du tout, car en isolation intérieure, le pare-pluie se termine par conception soit au niveau de la gouttière, soit dessous. Il est très rare qu'on se retrouve au-dessus de la gouttière, et même dans ce cas, percer le mur entre chaque paire de chevrons est peu praticable ni même souhaitable du point de vue structurel.
Dans ces conditions, le pare-pluie à lui seul demande effectivement plus de réflexion, de précision et de travail manuel que tout le reste de l'isolation, bref tout un chapitre.
On peut s'éviter une partie de cette peine en choisissant un panneau fibre de bois déjà recouvert d'un tel film pare-pluie, mais c'est plus rare, plus cher, plus rigide, moins isolant qu'une solution film pare-pluie et panneau semi-rigide, demande un joint supplémentaire pour que l'eau ne touche pas les chevrons, et cela ne règle en rien le problème de l'évacuation finale.
Mais je ne suis pas parvenu à mon âge et mes cheveux blancs pour me faciliter la tâche, donc je choisis la solution avec film pare-pluie souple, découpé en lés d'environ 60 cm.
Un film de 3 m de large me permet par exemple de découper 5 lés de 60 cm sans aucune perte, alors que près du tiers d'un rouleau d'1,50 m serait gaspillé avec 2 lés de 60 cm seulement. Un rouleau de 3x50 m coûte environ 700 € TTC et permet par exemple 42 lés de 6,50 m de long et 60 cm de large.
L'idée est de fixer le lé en bas au bout des solives, en le plaçant derrière un tasseau qu'on agrafe aux solives sur toute la largeur de l'interstice entre chevrons (43 cm dans mon cas), au niveau de l'intérieur du mur. On laisse descendre le lé verticalement sur les 6 cm réservés pour le panneau de fibre de bois, et même 2 cm de plus pour former une sorte de poche d'eau. Cette poche est percée par un embout étanche relié à un tube d'évacuation vertical qui débouche lui-même dans un autre tube horizontal, plus gros, soutenu par des colliers dans le mur, et en légère pente vers la gouttière verticale. C'est à ce seul niveau qu'il faudra percer le mur pour raccorder ce tube à la gouttière verticale.
Tous les interstices entre chevrons auront donc leur propre tube d'évacuation vertical (une vingtaine en tout dans mon cas) relié à la conduite intérieure légèrement en pente et recouverte d'un isolant (dont le rôle sera plus phonique que thermique, d'ailleurs).
Dernière considération (mineure) : il faut que le film pare-pluie forme une sorte de rigole en son centre de haut en bas entre les deux chevrons, pour que l'eau s'évacue au centre sans mouiller les chevrons plus que nécessaire. Pour cela, on peut fixer un tasseau de 4,5 ou 5 cm en T ou en L (pour pouvoir l'agrafer sur les solives). La hauteur de 4,5-5 cm créera une dépression de 0,5-1 cm dans le panneau de fibre de bois par rapport aux 4 cm de la lame d'air, ce qui formera une rigole suffisante. Le panneau devrait se tasser un peu plus de lui-même au fil des années.
Je n'en suis qu'au stade du projet, et je vois qu'après avoir potassé l'isolation, il va maintenant falloir que je me mette à la plomberie pour finaliser ce système de drainage des rares eaux et neige fondue de bourrasques transversales. Et à la maçonnerie pour absolument empêcher tout souriceau ou oiseau de risquer d'abîmer le système au niveau du pare-pluie. Un projet impossible hors auto-construction, vu le temps nécessaire à sa réalisation. Mais on peut s'y atteler à loisir, et la pose des panneaux plus tard sera alors un jeu d'enfant et ultra-rapide en comparaison. Finalement, ces 20 000 €, ce n'était pas si cher payé...
Bonjour
sur le principe cela revient un peu à mettre une gouttière en bas de pente à l'intérieur pour récupérer l'eau du pare pluie et faire
un raccordement à une descente.
Cdt
Bonjour,
Elle est mineure et de mon point de vue, ne sert pas à grand chose, si ce n'est de te compliquer lourdement la tâche. Avec la pente, aucun risque que de l'eau ne stagne et n'aille mouiller les chevrons. Et même si par accident (Je dis "par accident", parce qu'un pare pluie ce n'est quand même pas fait pour évacuer de l'eau de manière continue et permanente, il est juste là pour pallier à une défaillance momentanée, de l'étanchéité de la toiture...) les chevrons venaient à se "mouiller", la ventilation naturelle aura vite fait de les assécher.Envoyé par Chimel31Dernière considération (mineure) : il faut que le film pare-pluie forme une sorte de rigole en son centre de haut en bas entre les deux chevrons, pour que l'eau s'évacue au centre sans mouiller les chevrons plus que nécessaire.
Ce que tu envisages de faire, je l'ai mis en œuvre chez moi entre des fermettes et non pas des chevrons...De bas en haut j'ai laissé tout à plat.
Tu n'as pas la possibilité d'envoyer directement le pare pluie dans la gouttière extérieure ?...Envoyé par Chimel31L'idée est de fixer le lé en bas au bout des solives, en le plaçant derrière un tasseau qu'on agrafe aux solives sur toute la largeur de l'interstice entre chevrons (43 cm dans mon cas), au niveau de l'intérieur du mur. On laisse descendre le lé verticalement sur les 6 cm réservés pour le panneau de fibre de bois, et même 2 cm de plus pour former une sorte de poche d'eau. Cette poche est percée par un embout étanche relié à un tube d'évacuation vertical qui débouche lui-même dans un autre tube horizontal, plus gros, soutenu par des colliers dans le mur, et en légère pente vers la gouttière verticale. C'est à ce seul niveau qu'il faudra percer le mur pour raccorder ce tube à la gouttière verticale.
Chez moi j'ai réussi...mais je te concède que ce n'est pas possible dans toutes les situations.
Oui et perso c'est ce que j'aurais fait, si je n'avais pas réussi à l'envoyer directement dans ma gouttière extérieure.Envoyé par lucienpelsur le principe cela revient un peu à mettre une gouttière en bas de pente à l'intérieur pour récupérer l'eau du pare pluie et faire
un raccordement à une descente.
Cordialement
Je pense que je vais laisser la rigole se former naturellement, simplement en accrochant le pare-pluie à 3 cm des solives et en ne le tendant pas à bloc, pour qu'il descende un peu et repose en partie sur le panneau de fibre de bois qui sera lui à 4 cm des solives. Le plus délicat sera de tendre au préalable le lé pare-pluie sur toute le longueur des chevrons, et essayer de rattraper le décalage éventuel à chaque pose de tasseau, pour éviter tout pli intempestif.
Idéalement, j'aurais également préféré évacuer le pare-pluie vers la gouttière extérieure, mais je ne sais pas encore si c'est possible, il y a une génoise qui monte au niveau de la gouttière, je ne sais pas dans quel matériau, il faudrait percer entre chaque paire de chevrons en essayant d'éviter les colliers extérieurs porte-gouttières. Je vérifierai tout ça plus tard, et notamment la distance et la pente possible depuis le pare-pluie à 4 cm des solives côté intérieur. Je n'avais pas envie de mettre un tuyau trop petit non plus, pour pouvoir évacuer des débris éventuels sans boucher la canalisation, car un tel bouchon ne serait pas très pratique à réparer sans grande échelle.
Pour l'instant, on n'en est qu'à la promesse de vente, l'achat final et la prise de possession des lieux devrait avoir lieu à la fin de l'été, donc j'en profite pour préparer ce genre de plans.
Merci à tous pour vos réponses !