Interessante discussion qui montre bien l'intérêt, mais aussi les limites de l'approche...
Juste pour rappeler et préciser le besoin initial :
- Sur un pavillon de 1979 chauffé en 100% électrique, avec une isolation d'origine connue dans la théorie (mais dont les caractéristiques, vieillissement, et la pose réelle introduisent des incertitudes), mais sans d'historique de consommation. Une partie du pavillon sur plancher hydro (chaudière électrique), et une partie sur radiateurs électriques
- Pouvoir évaluer le temps de retour sur investissement d'évolutions "d'optimisation énergétiques" telles que (exemples typiques) :
* remplacement de la chaudière par une PaC
* remplacement des radiateurs élec par une circuit de radiateurs hydro à basse température, en laine avec le changement précédent
* isolation en sous-face du plancher chauffant (cave semi-enterrée)
* éventuelle isolation additionnelle de toit (quand il faudra refaire le toit...)
* éventuelle ITE (même si difficile sur le bâti du fait de sa forme)
- Pouvoir évaluer les puissances respectives de chauffage à installer, en cas de changement de système (ex. optimisation de dimension de radiateurs BT)...
- Pouvoir évaluer le gain économique de réglages différents de chauffage (ex. autoriser la baisse de T du plancher chauffant en journée, ne le chauffer qu'en heure creuse, etc.)
L'idée était donc de :
- évaluer le besoin global annuel en chauffage, et le coût correspondant, en séparant les partie "chaudière" et les parties "radiateurs", pour mon choix personnel de niveau de confort (ex. 19°C)
- évaluer les besoins de puissance max respectives (chaudière et radiateurs)
- avoir des mesures permettant d'évaluer sur une période réduite (ex. 15 jours) un stratégie de chauffage différente et les éventuelles économies sur l'année à espérer...
Mes conclusions par rapport aux échanges précédents :
- Il existe une grosse variabilité des déperditions liées au vent, humidité... donc il faut travailler sur des moyennes et sur des durées pas trop courtes !
- L'instrumentation (enregistrement des températures) a son intérêt pour relever la "signature thermique du bâtiment", mais il n'est pas forcément nécessaire de faire des relevés fréquents du fait des variabilités temporelles fortes (Cf. point ci-dessus). Un relevé des min-max par 24h est probablement suffisant (si température intérieure constante) car peut être mis en regard des DJU d'une station météo proche. En cas de variabilité de la T intérieure, un relevé intérieur (min-max) pour obtenir une valeur moyenne sur 24h a son intérêt.
- De même, un relevé des consommations de chauffage (avec dans mon cas une séparation chaudière/radiateurs) par 24h est à prévoir
Ensuite, la mise en regard des min-max de T extérieurs, de la température intérieure (soit maintenue constante, soit moyennée sur 24h), et des DJU de la station météo permet de recaler une relation entre DJU (météo), DJU (maison), cumuls de DJU (météo - car moyenne historique sur plusieurs années) et consommation réelle de l'habitat pour une température de confort donnée (choix personnel ex. 19°C).
Matériel à prévoir (à minima) :
- thermomètre extérieur avec min-max - à relever tous les jours (dans mon cas : enregistrement automatique)
- intérieur maison bien isotherme et thermostaté à température constante, ou thermomètre intérieur avec min-max - à relever tous les jours (dans mon cas : enregistrement automatique)
- consommation chauffage des différents émetteurs à différencier, avec relevé par 24h (dans mon cas : en attente de 2 compteurs triphasés achetés sur ebay).
Avec ca, je pense pouvoir faire des choses !!
Tout cela fait un peu d'investissement (200-300€ pour des solutions automatisées "luxueuses"), mais quand on voit les prix des dépenses de chauffage (~2000€ annuels) et des coûts d'investissements sur les PaC et autres (10k€), cela peut éviter de ne pas se tromper et est à mon avis facilement rentabilisé.
Pour info, je m'était amusé il y a 2 ans à faire un calcul un peu fin du retour sur investissement d'une PaC air/eau pour mon domicile, sur la base du DPE, en intégrant l'actualisation, les entretiens, mon estimation de l'augmentation du coût de l'électricité à 5 ans(+30%)... résultat : minimum 9 ans dans un scénario assez optimiste et seulement s'il n'y avait pas de soucis/panne intermédiaire ! Bref, on s'approchait effectivement un peu trop à mon goût de la durée de vie de la PaC.
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