Bonjour à tous,

je continue les travaux de ma vieille (trop vieille) maison bourguignonne, m² par m². C'est une baraque du 18ème, murs en torchis/pierre très tendre avec des épaisseurs de mur d'environ 50 cm. Magnifiques une fois jointoyés, absolument détestables d'un point de vue isolation.

La maison est divisée en 3 tiers, chacun faisant à peu près 40 m² et bénéficiant d'une hauteur sous faitage de 8m. Nous achevons le bas du 2ème tiers, ce qui donne 130 m² habitables et 410 m3 à chauffer.

J'ai donc réattaqué les travaux en reprenant ce qui avait été zappé lors de l'emménagement : fallait que ça aille vite, 4 semaines à dormir dans le camion au mois de novembre ça motive à ne pas fignoler le boulot.

Il y avait donc une dalle béton de 25 cm non isolée au sol, que nous avions en premier lieu ragréé et peint. On dira ce qu'on veut, que le sol ne provoque que 12 % de perte etc, mais en froid ressenti quand il fait -12 dehors et que la dalle plafonne à 15 °C malgré un poêle à fond de rendement, c'est très désagréable et pour tout dire, on se les gèle sévère. Après avoir perdu toute crédibilité masculine en me baladant 6 mois par an avec des chaussons Sully Monstres & compagnie, voilà ce qui a été fait :

Les murs intérieurs qui donnent sur l'extérieur ont été jointoyés dans le premier salon. La surface non isolée en contact avec l'extérieur est d'environ 50 m², le reste étant attenant à d'autres corps de batiment qui sont, eux, à peu près isolés (pas de courant d'air, et environ 20m3 de foin au dessus. Sans chauffage il y fait 9° au pire en hiver, la chaleur provenant principalement du petit conduit en parpaings de poêle qui passe par là).
Les sols on été réhaussés de 15 cm, soit 6 cm de poly extrudé et 9cm de chape, dans lesquels sont coulés 200 mètres linéaires de per Pb pour le chauffage au sol.
Les plafonds de l'étage et du 2ème salon (on ne sait pas encore ce qu'on va faire avec autant de salons, il en reste encore un à faire) sont isolés sur une fausse charpente autoportante, qui n'est pas solidaire de la charpente principale, vu la gueule de la toiture j'ai prévu mon coup pour le jour où j'irais changer les 7000 tuiles plates de pays. il y a 30 cm de laine de verre sur cette fausse charpente dans la chambre de 35 m (étage), et 40 cm au dessus du deuxième salon (comble non aménagés pour le moment). Les murs de la chambre et du 2eme salon sont isolés avec 12 cm de laine de verre.

J'avais une petite caméra thermique, j'ai donc pisté les ponts thermiques sans relâche, et le résultat est satisfaisant, aucune fuite sur les menuiseries, seul un vieux conduit de cheminée que je reboucherais fuient .

La maison est saine, et ventilée par une vmc hygro qui est commandée par un détecteur de mouvement, afin de ne pas envoyer 300m3 par heure dehors alors que nous aérons la baraque quasiment tout le temps.

A ce stade de mon récit je me rends compte que je suis un peu long, voilà le sujet qui m'amène:

J'ai comme chauffage un petit poêle de 8 kw, avec un rendement de 75%, et UN radiateur électrique pour la chambre de la petite (très petite, la petite). Il suffit pour les 90 m² du premier tiers. L'année dernière avec un poêle des années 30 et sans isolation au sol/mur nous maintenions 20° en charge et 15-16 au petit matin au plus froid. Bon, ça descendait à 9 si on avait l'excellente idée d'aller passer le week end chez les copains.

Avec les nouveaux 35 m², ce qui était déjà limite devient critique. J'ai donc prévu un insert de GSB de 18 kw, une ventilation à air chaud (un conduit de cheminée abandonné me permettant de passer les gaines dans toutes les pièces) pour chauffer à bas prix, le bois autour de chez moi étant plus qu'abordable.

En revanche, maintenant que j'ai passé mon chauffage au sol, je me fendrais bien d'une solution simple, fiable, économique et ne nécessitant pas trop d'intervention de ma part.

On oublie le gaz, GDF me demande 4000 euros de raccordement et c'est déjà plus que cher à l'utilisation, les PAC air air ou air-eau qui ne m'enchantent pas ("plus", après étude) et la chaudière à bois classique, qu'il faut recharger tous les 4 matins.

J'ai donc pensé à une chaudière à pellets : pour mon eau chaude sanitaire et le chauffage au sol uniquement, pas besoin de grande puissance, et que la chaudière soit automatique et/ou avec silo ou pas, j'ai une autonomie minimale de 4 jours avec un sytème auto amorçant ne nécessitant pas mon intervention. Le top, en fait.

Du coup il me faut dédoubler le système pour la production d'eau chaude à 50° et pour le chauffage à 25°. J'ai une buanderie de 15 m² accolé à la maison, dont seul le plafond est isolé, dans laquelle j'ai amené l'ensemble de mes tuyaux. Il y a largement la place d'installer la chaudière et un petit silo, et il y a déjà un caisson de cheminée tubé pour l'évacuation des fumées.

La solution est-elle viable de votre point de vue? La chaudière ne servira qu'à prendre le relais une fois l'insert éteint, ou pendant notre absence pour maintenir la maison hors gel. Dans l'idéal je prendrais un modèle équipé domotique afin de pouvoir le gérer à distance.

J'avais prévu un budget de 4-5000 euros pour la chaudière et les équipements annexes (pompe, ballon tampon, ballon de surpression...) mais j'ai peur d'être un peu short. En ce moment il y a quelques bonnes occases vers chez moi, et j'ai prévu de l'installer moi-même, après avoir potassé les plans et les DTU pas de soucis particulier en vue.

J'arrête là, je remercie les éventuels lecteurs qui sont arrivés jusqu'à cette ligne, et à bientôt,

Ben