Bonjour,
Je viens de voir que c’est effectivement une bonne nouvelle.
Les conditions climatiques, les chutes de températures d'air extérieur, les changements des propriétés physiques des liquides frigorigènes, n’ont aucune incidence sur le COP.
Essayons tout de même de comprendre ce qui se passe dans l’environnement et dans l’échangeur extérieur.
Les précipitations et leur détection
http://www.meteolafleche.com/precipitations.html
Nous constatons que :
La neige peut tomber à partir de +4°C
Le givre peut tomber à partir de +5°C
C’est la raison pour laquelle les normes d’homologation se font à +7°C.
Le fabricant a juste l’obligation de fournir les performances de son matériel à +7°C.
En dessous ces températures, le fabricant est tenu de donner des performances dans des conditions d’utilisation parfaitement reproductibles.
Pour se faire, il est obligé de faire des essais avec un air suffisamment sec pour n’avoir aucun givrage impossible à gérer et à caractériser.
C’est dans ces conditions de mesures que le fabricant donne les performances jusqu’à -15°C voire -20°C.
Même sans givrage, les performances physiques des fluides frigorigènes se dégradent au fur et à mesure que la température baisse.
Pour les PAC domestiques, les fabricants utilisent tous les mêmes types de fluides frigorigènes. C’est généralement le R407C et le R410A
Le dégivrage :
Pour que les clients puissent utiliser les PAC dans les conditions réelles , chaque constructeur est obligé de prévoir des systèmes de dégivrage. Aucune performance n’est donnée avec le dégivrage et le handicap d’obturation plus ou moins important de l’échangeur
Pour les raisons vues plus haut, les constructeurs commencent les périodes de dégivrage à partir de +5°C.
Lorsque 1 kg de glace passe de l’état solide à l’état liquide, il absorbe une énergie de 92 Wh.
Les 8000 m3/h d’air à +5°C, à saturation, contiennent 50 kg d’eau ou de givre.
Lorsque c’est l’eau qui se transforme en glace sur l’échangeur, l’énergie fournie est égale à l’énergie nécessaire pour la faire fondre. Le bilan énergétique est nul.
Ce phénomène est rare. Il peut se produire pour des températures extérieures comprises en gros entre +5 et 0°C
Le plus souvent, à partir d'un air extérieur de +5°C et en dessous, ce n’est pas de l’eau mais du givre qui vient sur l’échangeur (Le givre c'est de l’eau à l’état solide)
Pour faire fondre ce givre, il faut fournir une énergie de 92 x 50 = 4,6 kWh
Avec un COP par exemple de 4 et une énergie prise à l’extérieur de 9 kWh, l’énergie pompée au compteur est de 3 kWh. Sans dégivrage, l’énergie restituée est de 12 kWh.
Avec le givrage, ce n’est plus 12 kWh restitués mais 12 – 4,6 = 7.4 kWh
Avec 100% de givre piégé dans l’échangeur, 100% de dégivrage, sans compter les pertes de débit par le colmatage, on perd jusqu’à 38% de la puissance nominale.
Le COP de 4 passe à 1.6
Avec les pertes de charges dues au givre le débit d’air diminue de l’ordre de 20%.
En final, le COP se rapproche de 1 !!!
(On ne compte pas la chute du COP due aux baisses des performances du liquide frigorigène)
Après on peut s’appuyer sur les argumentations commerciales pour dire à ceux qui nous lisent que le COP des PAC modernes ne bouge pas entre +7°C et – 15°C.
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