Bonjour,
Je suis nouveau sur ce forum fort instructif, et je n'ai pas encore tout lu... Le sujet est peut-être débattu ailleurs, mais je n'ai pas trouvé...
Mon propos : j'ai vu la fort intéressante discussion concernant le dossier de "Que choisir" sur la rénovation énergétique des maisons particulières, mais je n'ai rien vu sur les copropriétés, dans lesquelles logent pourtant de très nombreux français...
Le problème des copros est fort complexe, car il a des composantes bien spécifiques :
- d'abord, il est très divers : on trouve des copros de toutes tailles.
- ensuite, les copros sont gérées sur la base d'un Règlement de copropriété, qu'il est difficile (et couteux) de modifier : par exemple, toute décision impliquant une modification de la répartition des charges doit être votée à l'unanimité des copropriétaires. Rédiger et déposer un nouveau RC coûte cher, car cela ne peut être fait que par un notaire.
- le plus important : dès qu'elles atteignent une certaine taille, les copros sont gérées par un syndic (les petites copros sont de plus en plus souvent gérées par les propriétaires eux-mêmes, ce qui est impossible pour une grande copro). Malheureusement, les syndics ont généralement une absence totale de formation technique : ils ne peuvent se payer un technicien "en résidence", car il faut le payer, et cela augmente le coût de la prestation du syndic.
- le syndic est secondé par un Conseil Syndical, composé de copropriétaires élus lors de l'AG. La fonction du CS est défini par la loi : contrôler les dépenses du syndic et l'assister dans le choix des solutions techniques.
Donc, dans la théorie, tout devrait bien se passer, sauf que :
- les membres du Conseil Syndical devraient être élus sur la base de leurs compétences et de leur disponibilité. Ce n'est pas le cas : les candidats souhaitent souvent seulement s'assurer que les décisions prises ne les gêneront pas, ou bien ils pensent que faire partie du Conseil leur confère un statut social dans la résidence...
- les membres du Conseil Syndical n'ont aucune responsabilité légale. Ils peuvent d'ailleurs démissionner sans aucune préavis.
- le syndic n'a donc qu'un recours : consulter les entreprises. Lesquelles n'ont qu'un objectif (d'ailleurs louable !) : assurer la survie de leur société. Donc : convaincre le syndic d'entreprendre un maximum de travaux. Comme ce n'est pas le syndic qui paie, mais les copropriétaires, c'est du gâteau !
Tout cela peut fonctionner fort bien à la condition que le Conseil Syndical soit composé de personnes compétentes, disposant de beaucoup de temps. Donc : des personnes de formation technique - ou, du moins, d'un solide bon sens - et disposant de beaucoup de temps : des retraités, en somme. Une personne qui travaille n'a pas le temps de rencontrer les entreprises, de s'informer, d'étudier un sujet complexe, avec lequel il n'est pas familier.
Résultat : beaucoup de copros sont fort mal gérées techniquement. En particulier, les questions d'économies d'énergie sont souvent fort mal traitées...
La solution ? Je la cherche... J'ai été membre de Conseil Syndical d'une copro de 138 logements pendant 10 ans, dont 4 ans en qualité de président. J'ai finalement démissionné : je n'avais plus le temps de faire autre chose... Et je suis en rage de voir les décisions qui sont maintenant prises... stupides et coûteuses...
Quelqu'un a-t-il une idée d'une approche permettant une plus grande efficacité ?
Merci !
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