Malgré une recherche approfondie sur le Net, je n’ai pas trouvé la réponse à la question suivante :
Pour quelles raisons matérielles (thermodynamiques) et solidement argumentées, on n’a pas développé de procédé qui permettrait d’utiliser une partie de la chaleur produite par la PAC (aval) pour relever la température de départ de l’eau glycolée (amont) ?
Analogiquement au fait que le mouvement perpétuel ne peut pas exister en physique, je sais évidemment qu’avec un COP(°) de 1, il serait vain de croire qu’une telle opération puisse se révéler positive, car on subirait immanquablement une perte ; l’application d’un tel procédé serait alors contreproductive.
En ce qui concerne ma PAC, j’obtiens des COP suivants (derniers relevés sur l’ordinateur de bord de la PAC),
d’environ :
- 7,2 (eau glycolée à 21°)
- 6,8 (…19°)
- 6,3 (…17°)
- 5,9 (…15°)
- 5,4 (…13°)
- 5 (…12°)
- 4.5 (…11°)
- …
- 3 (…5°) (noté l’hiver passé)
N.B. La température du sol de captation ne dépasse jamais les 16° (été), mais il faut savoir qu’alors, l’eau glycolée se réchauffe quelque peu sur le trajet vers la PAC, ce qui explique les 21° etc. indiqués (elle passe d’ailleurs très vite de 21° à 19° lorsque la PAC fonctionne).
Imaginez alors qu’on utilise ainsi une partie de la chaleur produite par la PAC pour relever la température de départ de l’eau glycolée ; exemple concret : si le COP atteint par exemple 4,5 (eau à 11°) et qu’on porte l’eau à 19° (le maximum toléré par une PAC est de 20°), le COP va donc grimper à 6,8.
Supposons (cas de figure) que la PAC fonctionne durant une heure avec un COP de 4,5 (consommation de 2,2kWh en l’occurrence), elle devrait alors immanquablement fonctionner moins longtemps (30% en moins = 20 minutes épargnées) grâce au relèvement du COP à 6,8 ; la PAC devrait consommer au moins 30% en moins, d’où une économie théorique de 0,7 kWh. (°°)
Je sais qu’il faudra alors retirer la partie « perdue » de la chaleur produite qui a servi à réchauffer l’eau glycolée en amont. N’ayant pas pu encore faire ce type d’essai, vu le matériel (expérimental) à ajouter, on pourrait estimer l’économie à environ 0,5 kWh voire moins mais l’opération ne pourrait donc théoriquement être que positive.
En transposant cette année ce raisonnement sur l’ensemble des mois de chauffe de septembre (car il fait présentement inhabituellement froid ici en Belgique) à au plus tard mi-mai, on peut donc imaginer une économie d’échelle très intéressante.
Armé de cette réflexion, j’ai contacté le service technique (pour les professionnels) de la marque de ma PAC.
La personne que j’ai eu en ligne et qui avait l’air de très bien s’y connaître en PAC, m’a répondu que « cela ne se faisait pas » (point barre) et donc sans me donner (car elle les ignorait !!!) les raisons techniques, rationnelles qui justifieraient l’absence irrémédiable du recours à un tel procédé.
Aussi abstenez-vous de me lancer une telle réponse (toute dogmatique d’ailleurs) ! On gagnera du temps !
Ca m’a rudement rappelé le « théorème du singe » !!!
(°) Par exemple, une PAC qui produit 3 kWh de chaleur pour une consommation de 1 kWh électrique, a un COP égal à 3. Plus le COP est élevé, plus la pompe à chaleur est performante (moins elle consomme).
Et donc :
Énergie transférée par la PAC (chaleur restituée dans le bâtiment)
le COP = ---------------------------------------------------------------------------------------
Énergie consommée pour réaliser le transfert (compresseur et auxiliaires)
(°°) J’observe un phénomène analogue en été lorsque la PAC fonctionne alors uniquement pour l’ECS : pour que la température de l’eau du boiler monte de 25° à 45°, cela prend alors une quinzaine de minutes, alors qu’en saison froide, cela prend en général près d’une heure pour arriver au même résultat. En pareil cas, l’économie est chaque jour d’été de ¾ de 2,2 kWh et donc d’environ 1,6 kWh par rapport à ce qui se produit en saison froide.
Merci d’avance pour vos commentaires en vous rappelant que je commenterai/répondrai que s’ils sont courtois.
Tâchez d’être constructifs !
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