Bonjour,
je lis souvent que Gödel a démontré qu'il y a des "énoncés vrais mais non démontrables" et quelque chose m'échappe.
Si j'ai une théorie T (donc un ensemble de formules écrites dans un langage L) et que j'ai une formule F indécidable à partir T (j'entends par là qu'il n'y a pas de preuve de F ni nonF à partir de T) je déduis de cela que je peux ou pas ajouter F ou nonF à la théorie T et surtout qu'il peut y avoir un modèle de TU{F} et aussi un modèle de TU{nonF}.
je pense par exemple à l'axiomatique d'Euclide : le 5e postulat étant indécidable à partir des 4 autres et on a bien de modèles de géométrie non euclidienne.
Ou bien l'hypothèse du continu qui est semble-t-il indécidable dans ZFC (on peut donc l'ajouter, elle ou sa négation, dans ZFC)
Donc je déduis que le 5e postulat ou l'HC ne sont ni vrais ni faux, tout dépend de la décision que l'on va prendre (F ou nonF) à ajouter dans la théorie ?
Ensuite j'entends dire (peu importe si c'est vrai ou non) que la conjecture de Goldbach est possiblement indécidable dans l'arithmétique (Peano mettons), or on l'a testée jusque loin avec des ordis et elle semble bien "vraie". Si elle était indécidable, se pourrait-il comme plus haut qu'on puisse ajouter sa négation à l'arithmétique ? (genre ajouter un nombre pair qui ne serait la somme d'aucuns premiers) ?
je lis aussi qu'une formule est vraie si elle est vérifiée dans tous les modèles de T.
Donc après que Gödel ait dit que pour toute théorie récursive T contenant l'arithmétique il existe une formule F indécidable dans T, je ne vois pas en quoi F serait vraie ou fausse.
Aussi, s'il me semble que la formule G utilisée par Gödel dans sa preuve était bien vraie mais non démontrable, j'ai tout de même du mal à saisir, un truc m'échappe.
Par exemple auriez-vous un exemple de formule vraie mais non démontrable ?
En espérant que ma question est claire ?
Merci.
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