Soyez indulgents, je débute
17h50 : il est temps d'aller rechercher madame à son travail. J'habille chaudement les enfants car les températures sont maintenant saisonnières (6°C).
Sur le trajet, je scrute le ciel et je m’aperçois que les nuages sont présents mais peu nombreux. Ce soir serait-il enfin propice à une observation ?
18h20 : de retour à la maison. Pendant que madame prépare le souper, je commence à installer tout le barda dans le jardin. Je fais ma mise en station aidée par ma boussole dans un premier temps. Le ciel s’assombrit de plus en plus. Je commence à distinguer ces petites choses qui scintillent dans le ciel et oh miracle, j’aperçois enfin l’étoile polaire. J’aligne la monture pour un mieux et je délaisse le tout car le souper est prêt.
En même temps, cela permettra au matériel de prendre la température.
19h30 : steak-frites-épinards ont été littéralement gobés. Je me met en tête de régler la graduation en A/D de ma monture mais encore faut-il trouver Vega. Muni de ma carte du ciel, je chipote un peu et tente de me repérer. Ca y est, j’ai Vega en ligne de mire. Comme dit dans le manuel, la graduation en déclinaison devrait être de 33° (OK). Il ne me reste plus qu’à calibrer le cercle A/D sur 18h36. Ce fût assez fastidieux mais le pire, c’est que ça se dérègle assez vite. Tantôt la bague A/D suit la rotation lors de mes manipulations, tantôt elle se cale et donc n’indique plus rien de bon. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois.
19h45 : et si on commençait à observer ? J’invite ma petite fille à me rejoindre au jardin. Avant d’observer quoi que ce soit au télescope, je lui montre du bout de mon index quelques constellations : Grande et Petite Ourse, Cassiopée, Andromède. Je lui explique comment, à partir de la grande casserole, trouver l’étoile polaire. Ca l’a beaucoup amusé. Je lui demande ensuite de trouver Jupiter et là, grande surprise. Elle avait retenu ce qu’un membre du Club d’Astronomie local lui avait expliqué 2 semaines auparavant concernant la distinction entre une étoile et une planète.
Je pointe donc Jupiter dans le chercheur et nous commençons à observer cette géante, si petite à l’oculaire de 25mm. La petite est émerveillée et me demande s’il n’y a pas moyen de la voir plus grande. Je place donc le 10mm et là, les détails s’affinent. Je pense même distinguer un certain relief en fixant les 2 satellites les plus externes, comme si le plus externe était plus proche de moi que l’avant dernier.
Je reprend la carte du ciel et montre à la gamine « qui » est « où ». Je la vois regarder le ciel et à un moment, elle me dit : « C’est quoi ça papa, toutes ces étoiles ? ». Elle me montrait quelque chose situé entre Cassiopée et Andromède mais moins haut dans le ciel. Je consulte à nouveau la carte : seraient-ce les Pleiades ? Mais oui, c’est bien ça. Nous les avons contemplés un moment, trouvant leur vue plus belle à plus faible grossissement (25mm).
20h30 : il est temps d’aller laver les enfants et de les mettre au lit. Je sens ma petite fille joyeuse et ça me contente fortement. Elle explique alors à sa maman ce qu’elle a vu et lui parle de casseroles .
21h15 : je refais une sortie dans le jardin, en solo cette fois. Le ciel est toujours aussi dégagé et ça fait plaisir. Ce qui fait moins plaisir, c’est la buée qui a complètement envahi les optiques de mon chercheur et dans une moindre mesure, l’optique principale du Mak. Pas de panique, je tire une allonge électrique depuis la garage et je m’en vais squatter le sèche-cheveux de madame (chuuuuuut ). Aaaah, c’est beaucoup mieux quand c’est désembué .
Je me repointe alors sur les Pleiades et le spectacle est toujours au rendez-vous. Je décide ensuite d’aller me balader près d’Andromède à la recherche de M31 mais cela s’avère être un exercice fastidieux car le tout culmine au zénith à l’heure qu’il est. Je ne trouve pas M31 mais une étoile d’Andromède attire ma curiosité. Si je ne me suis pas trompé, c’est Mirach. Rien de surprenant jusqu’ici sauf qu’à l’oculaire, cette étoile m’apparaît colorée jaune/orange. Est-ce bien Mirach que j’ai vu ?
22h00 : la lune commence à pointer le bout de son nez à l’est mais le lieu où j’ai installé la monture m’empêche de la voir. Je déplace alors l’attirail afin de pouvoir la contempler. Ce soir, elle a une belle couleur jaunâtre mais les turbulences sont présentes. Je me rends compte qu’il faudrait peut-être que j’achète un oculaire plus gros que le 25mm (60x) car la lune y occupe toute la place visuelle disponible. Je pense qu’un 40mm (38x) serait peut-être plus judicieux (1,25’’ ou 2’’ ?) au cas où je voudrais filmer à l'oculaire.
22h30 : dommage qu’il faille se lever très tôt pour aller bosser (04h15). Sinon, j’aurais bien attendu Mars. Une prochaine fois, sans doute.
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