Bonsoir,
Depuis la rentrée, installé dans ma chambre universitaire à Pau, je n’avais pas encore eu l’occasion de profiter du ciel nocturne d’ici. Etant au 4ème étage, sans ascenseur, impossible d’amener mon dobson… j’ai donc apporté mes jumelles 20x80 avec leur trépied. Ce soir le ciel était dégagé et vu que demain matin je ne travaille pas, je me suis permis de faire une petite sortie nocturne.
Vers 21h30, une fois installé dans un endroit plus ou moins dégagé, je pointe la Lune qui ne se trouve pas très haute ; plus facile pour observer avec les jumelles donc ; Je découvre alors 2 cratères principaux d’une centaine de km de diamètre chacun, bien visibles au niveau du terminateur : Thephilus, bien mis en relief ; je suis étonné de percevoir le massif centrale ( 1400m) ; puis Posidonius, et enfin de très nombreux cratères sont visibles au Pole Sud.
Je me mets ensuite en tête de trouver le double amas de Persée. Pas facile évidement avec la forte présence de PL. Une fois trouvé, le double amas se révèle plus lumineux et résolu que ce que je m’étais imaginé. Mais il est quand même beaucoup moins beau que lorsque je l’avais observé dans le lot et garonne sous un superbe ciel…
Puis je passe à Jupiter, déjà assez haute dans le ciel ; le disque est très lumineux, trop lumineux même et bariolé de violet et de bleu. Les 4 satellites sont visibles, et je remarque que l’un d’eux est légèrement au dessus des autres ; il s’avère que c’est Europe (satellite d’ailleurs fascinant je trouve, par son cryovolcanisme, sa structure si atypique, etc )
Ensuite j’enlève les jumelles de leur trépied pour me balader plus aisément à travers la constellation du Cygne, juste assez haute pour me casser la nuque … Et je tombe par hasard sur ce qui semble être un amas globulaire ; après vérification, il s’agit en fait de « wild Duck Custer », un amas ouvert de magnitude 5.8, situé entre l’Aigle et l’écu de Sobieski. Je l’ai trouvé vraiment lumineux au centre.
Enfin, avant de rentrer, je me suis redirigé vers la Lune alors cachée en partie par les nuages horizontaux. Et là ce fut ma plus belle impression durant cette courte soirée d’observation. Seul le Sud lunaire était visible, les cratères innombrables d’autant plus mis en valeur ; la lumière de la Lune se percevait entre les différentes couches de nuages. La sensation de profondeur était grande ; mais c’est surtout la magie de l’astronomie que l’on ressent durant cet instant…
Merci de m’avoir lu ,
Julien.
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