Bonjour,
Le but (sournois ) que je poursuis en publiant ce petit document est de faire connaître les questions qui se posent en logique mathématique et démythifier le théorème d'incomplétude de Gödel (sans lui retirer son importance), et tenter d'éviter que ne se répandent ses interprétations folkloriques (voire complètement débiles pour certaines). J'ai donc essayé de faire simple (ce n'est pas toujours facile) et l'ensemble du document ne demande que très peu de connaissances purement mathématiques (à part le théorème des reste chinois et le théorème de Dirichlet, mais qui sont rappelés) ; par contre il faut s'habituer un peu à la méthode des logiciens.
Les sections 0 et 1 ne demandent vraiment pas de connaissance préalables. La section 2 est un peu plus compliquée à cause de l'introduction de la notion de complexité d'une formule. La section 3 est encore un peu plus compliquée (à cause du théorème d'incomplétude de Gödel). La section 4 est simple (pas plus compliquée que la 2). La section 5 est très hétérogène du point de vue du niveau, chacun peut y faire son marché ...
Et les exercices sont tous faciles (mais éventuellement avec des petits pièges).
Je ne sais pas si tu a lu le premier document (.doc) ou le deuxième (.pdf) dans ce dernier, à la suggestion de Gwyddon j'ai ajouté :
Définition : Une composante connexe pour la fonction successeur est un sous ensemble d’un modèle qui est clos pour la fonction successeur et telle que pour tout couple d’éléments de la même composante connexe x et y, il existe un entier (naïf) tel que x = s[exp]n[\exp](y) ou y = s[exp]n[\exp](x) (s[exp]n[\exp](x) est une abréviation pour s(s(s...(x)...) avec s appliqué n fois).
Tu peux comprendre une composante connexe comme un sous-ensemble où deux éléments sont toujours liés par le fait que l'un d'entre eux peut s'obtenir à partir de l'autre avec la seule opération "successeur".
Par exemple dans l'ensemble , si je définis la fonction successeur par (je viens de définir un modèle), les composantes connexes sont bien et , puisque la fonction successeur n'a aucun impact sur la première coordonnée (ce qui est dans y reste) et puis si , et alors, en supposant y > x (sinon c'est pareil), il existe bien un entier tel que , c'est à dire que ou encore .
Tu peux regarder là : http://forums.futura-sciences.com/post1395351.html.
Pour faire simple, un modèle d'une théorie est un monde où les axiomes (donc les théorèmes) de la théorie sont vrais, un modèle est constitué d'un ensemble, et des interprétations des éléments du langage, par exemple si le langage est L = (#, 0) pour une théorie avec une opération binaire et un élément neutre pour cette opération, par exemple l'ensemble IN muni de l'addition est un modèle de cette théorie et 0 (dans IN) joue le rôle de 0 (dans le langage), et IN muni de la multiplication est aussi un modèle de cette théorie, mais cette fois c'est 1 (dans IN) qui joue le rôle de 0 (dans le langage).
J'espère avoir été plus clair ; en tout état de cause, n'hésite pas à poser toutes les question que tu veux (et essaye les exercices, c'est très formateur).
Merci de ton intérêt pour ce document.
Cordialement
Médiat
-----