Bonjour,
À ce qu'on m'a dit et à ma grande stupeur, il existe une théorie mathématique démontrant qu'aucune décision n'était à 100% rationnelle.
Pourriez-vous m'orienter vers une bibliographie adéquate ?
Je vous remercie !
Sincèrement,
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Bonjour,
À ce qu'on m'a dit et à ma grande stupeur, il existe une théorie mathématique démontrant qu'aucune décision n'était à 100% rationnelle.
Pourriez-vous m'orienter vers une bibliographie adéquate ?
Je vous remercie !
Sincèrement,
Bonsoir.
La notion de décision n'étant pas mathématique, il semble peu probable qu'une théorie mathématique puisse s'y appliquer. Par contre, j'ai vu passer la notion de "mathématiques de la décision", et tu peux éventuellement chercher sur ce thème.
Cordialement.
NB : La notion de "100% rationnelle" ne semble pas non plus très mathématique.
Bonsoir.
Merci de votre réponse !
Évidemment ça me semble trop flou ce qu'on m'a dit, et problématique vis-a-vis de tout ce qui est autour des tests statistiques...
Merci !
Une façon peut être possible d’interpréter la chose d'un point de vue probabilisteBonsoir.
La notion de décision n'étant pas mathématique, il semble peu probable qu'une théorie mathématique puisse s'y appliquer. Par contre, j'ai vu passer la notion de "mathématiques de la décision", et tu peux éventuellement chercher sur ce thème.
Cordialement.
NB : La notion de "100% rationnelle" ne semble pas non plus très mathématique.
En notant l'ensemble des informations possible de connaitre, l'ensemble des décisions, et l'ensemble des résultats:
Il y a une famille de variables aléatoires à valeur dans R, qui a une décision d donne le résultat de cette décision
Il y a une variable aléatoire I à valeur dans qui donne les informations connues par l'agent
Choisir une stratégie, c'est se donner une fonction , et la stratégie est dite rationnelle si elle optimise
Et prendre une décision rationnelle, ça voudrait alors dire "prendre une décision en suivant une stratégie rationnelle"
Bon, il est une heure du mat', et ce sont les divagations que ta remarque m'a inspirée, je ne sais pas si ca peut être utile ou si cette façon de voir les choses est utilisée par ailleur ou a le moindre intérêt
pas mal Tryss !
Et au passage tu montres qu'il y a des décisions "100% rationnelles". Enfin, avec les notions que tu as définies ...
Cordialement.
NB : Il y a aussi des études de la décision au sens où on étudie comment travaille le cerveau. Rien à voir avec les maths.
il existe une "théorie de la décision" qui est une branche des statistiques. Mais on n'y parle par de rationnalité.
ah non j'avais tort, le concept existe dans la théorie de la décision : http://en.wikipedia.org/wiki/Decision_theory
il est vrai que je connais seulement le versant statistique, où elle est une façon d'unifier les points de vue classique et bayesien de la théorie de l'estimation.
Bonjour,
Après avoir jeté un rapide coup d'oeil, j'ai le sentiment que la phrase
a autant (c'est à dire aucune) valeur que les affirmations :une théorie mathématique démontrant qu'aucune décision n'était à 100% rationnelle
1) "Dieu existe" basée sur la démontration de Gödel
2) "La démocratie n'existe pas" basée sur les travaux de Arrow.
Tout cela n'étant qu'une sur-interprétation du vocabulaire utilisé.
Je précise que je ne veux en aucun cas dire que cette branche des mathématiques est inutile ou idiote, mais seulement que l'apect "marketing" de la phrase citée risque de lui faire plus de tort que de bien.
Je suis Charlie.
J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse
Gödel avait quand même refusé la publication de cette "preuve" (qui est, en fait, une formalisation des arguments ontologiques de Saint Anselme) qui, même si Gödel (mon héros) l'a dit, ne rejette rien du tout et surement pas le matérialisme.
Ce point a déjà été discuté dans le fil : http://forums.futura-sciences.com/ep...ml#post3157005
Je suis Charlie.
J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse
je ne pensais pas à ça, d'ailleurs je ne connaissais pas cette "preuve ontologique", mais à une conférence qu'il a donnée, et dont le texte a été publié récemment. Il donne un argument intéressant, qui ne me fera pas devenir idéaliste (ou platonicien? je confonds un peu) mais qui mérite d'etre connu. Je ne me risquerai pas toutefois à essayer de le résumer, Gödel a un style très concis et je ne ferais que le déformer (et puis c'est totalement hors sujet sur ce fil). Le texte se trouve dans un recueil commenté publié chez Bikhauser. Voici un lien (et désolé pour la pub pour amazon) : http://www.amazon.com/Kurt-G%C3%B6de.../dp/3764353104
Merci de l'information, mais je ne connais pas ce texte, auriez-vous le titre de cette conférence (pas celui du livre).
Je suis Charlie.
J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse
la conférence s'intitule : "some basic theorems on the foundations of mathematics and their philosophical implications" (conférence donnée en 1951). Je viens de me mettre à le relire, encore une après-midi qui va être peu productive...
Merci, je vais chercher ...
Je suis Charlie.
J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse
saluti a tutti
ci-joint une réponse loin des mathématiques du supérieur, en pleines sciences de l'homme.
elle est tirée par un hasard de lecture, des 'essais de morale prospective" de jean fourastié, publié en 1966.
je me suis dit qu'en attendant la venue d'une fort élusive théorie mathématique à qui on pourrait imputer cette même conclusion qu'"aucune décision n'est parfaitement rationnelle", les arguments fournis dans les quelques pages ci-jointes ont le mérite de donner un sens mieux défini à l'affirmation.
excusi...
du caractère artisanal de la copie ici partagée et de n'avoir pas cherché si le texte était en ligne
enfin, d'être sortie du domaine initial de recherche, mais il y a parfois plus à manger sinon à voir de l'autre coté de la cloison
Merci d'avoir pris le temps de photocopier,
mais il est évident que la phrase est fausse, le "parfaitement" permettant toutes les mises en doute.
Plus récemment, les spécialistes du cerveau ont mis en évidence que la décision sur un choix est souvent prise avant qu'on en ait conscience. Parler de rationalité dans ce cas ...
Cordialement
on peut effectivement examiner l'autre extrême, dont l'existence semble a priori plus consensuelle:
le degré zéro de rationalité dans une décision
(autrement dit sa parfaite/entière/stricte/pure irrationalité)
reste entre les 2 un problème réel de quantification...
qu'on a déjà vu balayé avec le choix d'une vue binaire: c'est rationnel (à 100%) ou ça ne l'est pas (0).
et la réalité dans tout ça ?
aux yeux du même fourastié (ibidem): "la délibération de l'homme moyen d'aujourd'hui en vue d'une décision courante paraît se situer entre la pure inconscience instinctive, et la conscience critique et claire de quelques-unes des informations qui semblent requises pour que la décision soit rationnelle."
pour aller plus loin dans l'examen des choix qui motivent nos décisions (il parle d'"options"), je le cite à nouveau (ibidem):
"l'option est dominée dans la pratique usuelle par ce que j'appelle l'idée unique, c'est à dire une information partielle, souvent dérisoire et parfois fausse, mais qui envahit la pensée et, annihilant à la fois toute crainte et tout désir d'information plus complète, déclenche l'option. Si ce phénomène d'idée unique n'existait pas, l'homme n'aurait probablement pas pu vivre et survivre, car il aurait été paralysé par le besoin indéfini d'information autant que par l'incapacité de dominer l'information recueillie (voyez le fameux âne de Buridan). Ceci nous montre comment l'homme traditionnel a surmonté et l'homme moyen surmonte en fait, et surmontera usuellement, les problèmes de la décision; - et combien leur solution "scientifique" [comprendre exclusivement rationnelle] est difficile, voire illusoire."