Coco a fermé d'office le sujet précédent. Dès que l'on dépasse un certain nombre de messages, une discussion devient moins lisible.
Néanmoins, la discussion ne saurait être close. En particulier je n'admets pas que le dernier message de salamandre comporte le mot contamination par "négligence" :il ne comprend pas ma pensée dit-il : en effet, il n'a pas déjà pas compris ce qui ja'i écrit tout court et son "résumé" est un contresens patent qui ne saurait rester sans réponse. Tout le but de mes textes est précisément d'expliquer en quoi il n'est aucunement question d'irreponsabilité mais d'engagement total. La seule négligence est celle de ceux qui ne font même pas l'effort d'interpréter correctement une pensée qui leur semble étrangère d'emblée.
Pour le reste, il est vrai qu'en face on a le sens de l'hurmou et que je l'ai sens de l'ire dur.
Laissons là la polémique et recentrons sur les aspects scientifiques, une file pouc chaque thème, ici ce sera : que penser des interruptions programmées de traitements ? Je n'ai pas délivré d'arguments très nets ( parce que les scientifiques ne les ont pas ) et m'attendais à des objections précises et documentées.
Je reprendrai donc avec la plus grande précision les motivations qui ont amené les chercheurs à étudier ces interruptions, pourquoi on ne les a pas envisagées d'abord, envisagé ensuite, peut-être resoupçonnées maintenant :
1989 : découverte du pricipe des anti-protéases et de leur efficacité.
1995 ( 6ans d'attente ! ): réussite de la Phase 3 et commercialisation des trithérapies.
Intérets des labos : vendre le maximum de médocs = les traitements doivent être pris en permanence : =??? L'argument financier est une tarte à la crème. La réalité ce n'est pas ça. Les traitements font disparaitre quasi complètement le virus dans le sang : on pense le sida vaincu. 3 mois après, déception : il y a des réservoirs ailleurs que dans le sang, le virus réapparait si on interrompt le traitement.
On espère alors que si on maintient le traitement 2, 3 , 4ans , cela finira par marcher : espoir vain : en réalité les traitements ne parviennent pas jsqu'à ces réservoirs ultimes sanctuaires du virus.
Dès lors, on réexamine la possibilité de tirer le maximum des traitements actuels sachant qu'ils ne débarassent pas définitivement l'organisme du VIH. J'ai écrit : " les antibiotiques c'est pas automatiques". Moins on en prend inutilement, mieux on se porte. Mais d'un autre coté, une maladie à guérison "inachevée" après traitement, peut provoquer des résistances : le médicament détruit des virus, et selon un principe darwinien, les virus qui réchappent à l'attaque du virus sont les plus efficaces contre lui. S'il survivent et se remultiplient, ils risquent de remplacer les virus contre lesquels le médoc agissait. Voilà pourquoi quand on a commencé un traitement par antibiotique, il faut le poursuivre jusqu'au bout = élimination complète du virus, ce qui avec le VIH ne se produit pas. Première conclusion = il faut donc poursuivre le traitement de façon continuelle et perpétuelle.
2000/2001 : premiers essais d'interruption programmée. Alors quoi : ils ne savent plus ce qu'ils disent, nos "scientifiques" ! Le sida n'est pas une maladie virale ordinaire , remarquons déjà que le principe de anti-biotique ne concerne pas les virus mais les bactéries. Le VIH est un "rétro"-virus faible. En réalité, l'organisme se défend très bien contre lui ( les lymphocytes T8 dévorent le VIH ), mais dans cette lutte continuelle entre le VIH et le l'organisme, l'équilibre des forces est au leger avantage du VIH qui prend le dessus dans la durée. Qu'on fasse légèrement pencher ce déséquilibre en faveur de l'organisme et le sida est réglé : nul besoin à la limite de débarasser l'organisme du VIH pour guérir du sida. les gens guérissent d'ailleurs du sida au sens où on entendait cette maladie les premières années. Sida = moins de 200 T4 ET/OU maladie opportuniste associée. De fait, j'ai récupéré mon immunité et n'ai pas de maladies classant sida. Alors suis-je malade ? Comme les patients de Knock, tout bien portant est un malade qui s'ignore. Je n'ai toutefois pas une immunité équilibrée : 500 T4, c'est OK, mais 2000 T8, c'est anormal ( la preuve de la poursuite de la lutte de l'organisme contre le VIH ). je suis dépendant de médocs aux effets secondaires dangeureux dans la durée.
Mais , compte tenu de ce qui vient d'être écrit, il est clair que la subsistance de virus n'est en aucun cas un argument pour imposer la prise continuelle du traitement. Il s'agit au contraire de maintenir l'organisme dans un état d'entrainement permanent de lutte contre le VIH. Pendant l'interruption du traitement , le VIH réapparait sans dangerosité, mais en quantité suffisante pour que l'organisme réagisse : l'interruption programmée de virus est alors exactement ce que j'appelerai une "auto-vaccination".
Enfin, l'argument économique a été essentiel dans la détermination des chercheurs à poursuivre la politique de "DRUG HOLIDAY" : l'enjeu politique mondial dépasse de très loin les péripéties des précautions insensées qui freinent la recherche. Diminuer le cout des traitements pas deux, c'est sauver des millions de vies en débloquant la voie à une aide financière qu'on attend toujours, et qui je le rappelle couterait 10% de celui de la guerre en Irak. il n'y a aucun problème scientifique avec le sida : il y a un problème politique. Encore une fois, ça c'est pour Salamandre qui est très très lourd, je n'ai pas l'intention de sauver le Tiers-monde en contractant le paludisme, mais le sida n'est pas le paludisma : il est beaucoup plus grave car il ne touche pas que la vie, il touche autant ceux qui ne l'attrapent pas en massacrant leur existence dans la peur, et constitue un chatage sur la jeunesse. Je balaie d'un revers de la main les contre-arguments : le nerf de la guerre c'est l'argent : ce sont les séropositifs occidentaux qui en occasionnant du Chiffre d'Affaire sont les seuls agents objectifs de lutte contre le sida par le recherche, qui est la seule qui m'intéresse, puisque la prévention se fait à l'opposé de toutes mes espérances relatives à ma conception de l'existence.
2003 : les interruptions connaissent un succès certain chez les patients, de plus en plus nombreux à les demander, ou les réaliser à l'insu de leurs médecins . Car je n'accorde aucun crédit au conseil des médecins qui défendent la santé publique et non les malades. ma confiance est dénitivement perdue avec le milieu médical ( il y a 4 générations de médecins dans ma famille : de mon arrière grand-père, à ma jeune frère ). Ce n'est pas ma famille qui est en cause mais l'observation du milieu médical qui gravite, et par dessus tout, la mainmise par la policehygiéno-médical qui a accaparé toutes les associations de séropositifs : de Aides à Act-up, tout n'est que déni, discussions interminables dont le seul but est de nous faire mettre la capote : c'est insupportable. L'atteinte à notre sexualité est non négociable, le discours est clos. Il n'y a plus de séropositifs chez Act-up, chez Aides. Une poignée . Nous sommes dehors , vous ne le savez pas, mais nous sommes partis, tous, et depuis longtemps déjà. 60% des homoséropos sont barebackers, les autres sont morts ou moines, ou se suicident : ils comptent pour zéro , et paradoxalement, vous ne verrez et ne voyez que ceux-là ( Didier lestrade et le dernier quarteron des généraux de l'OAS de l'occupation , lesquels ont été tellement jusqu'au boutiste dans leur attaques contre les séropositifs qu'ils ont fini par être virés eux-mêmes).
2003/2004 donc : les réelles mesures sur les effets des drug holidays commencent à peine. La santé publique dira : charge non indétectable = séropositif dangeureux. Traitement prmanent pour éviter les résistances.
Le patient répond : je ne t'écoute plus , et depuis longtemps.
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