Avis aux thesards (actuels ou anciens)

[inviteae7c9ea6]

Salut les gens,

Je viens vous voir car j'ai une grande question existentielle.

Voila, je suis en these depuis le mois de Septembre. Sujet de reve, labo super (je le visais depuis ma L2) et pourtant... grosse perte de motiv, je passe mes journees a glander et a regarder l'heure en me disant "si je me casse maintenant, vais-je me faire engueuler?"

Alors voila, est-ce que vous aussi vous avez eu un coup de blues, une "peur" de ne pas etre a la "hauteur", une grosse chute de motiv? Comment avez vous fait pour passer outre?

Sinon, je fais ma these a l'etranger (pas en cotutelle) et je parle pas la langue du pays (en meme temps le hongrois est rarement propose en premiere langue). Tout se fait en Anglais.

Alors, thesards, expats, ma situation est classique ou mieux vaut que je fasse quelques chose (quoi d'ailleurs) avant de vraiment partir en vrille?
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[Coincoin]

Salut,
Ce n'est pas du tout anormal d'avoir un petit coup de blues. Tu te retrouves dans un nouvel environnement : méthodes de travail différentes, pays différent, etc. Le dépaysement est brutal et il faut retrouver tes repères.
Le conseil que je te donnerais est de ne pas rester isolé. Discute avec ton directeur de thèse (pas forcément de tes états d'âme, mais au moins de ton sujet), va aux séminaires, ...
Le tout est de ne pas laisser traîner pour ne pas perdre du temps, ce que tu regretteras plus tard.

En thèse, tu deviens indépendant, c'est donc à toi de te fixer des objectifs à court terme. Vu que tu n'as pas commencé depuis longtemps, il faut que tu commences à déblayer le domaine. Ensuite quand tu connaîtras bien, les choses seront plus simples.
Donc fixe toi des objectifs du genre "aujourd'hui, je lis ces publis et j'essaye de comprendre tel truc".

[bratisla]

Pas mieux que Coincoin. Le début est difficile, il faut se rôder, et c'est en général le moment où on se tape la tâche oh combien passionnante de lire la biblio (et le premier choc : un article scientifique, dans la plupart des cas, est mal écrit et peu compréhensible mis à part la volonté des auteurs de se faire mousser). Personnellement je te conseille d'essayer de commencer un peu la "partie expérimentale" de ta thèse, juste pour te rôder doucement et lever un peu le nez des publications.
Je signale en outre que prendre un/quelques jours pour souffler si on a le nez dans le guidon depuis septembre n'est pas honteux, loin de là. Faire une thèse, c'est aussi apprendre à "ménager la bête" pour être efficace sur le long terme (malgré les pressions qu'on se met ou que l'environnement met). Donc pose quelques congés pour découvrir les bars et restos sympas du coin ainsi que les collègues du sexe opposé charmes de la région

[invitebad1f56f]

je te répondrai comme les autres : ce n'eszt pas choquant, et cela arrive à la plupart des thésards. Ou des personnes qui voient devant elles un chemin plutôt long à parcourir...

Du point de vue humain, essaie de te changer les idées, de rencontrer des personnes nouvelles, de te créer une certaine activité hors du labo.

Du point de vue boulot, décompose le boulot à très long terme en petites étapes, et essaie durant quelques temps de ne plus viser que des objectifs à court, voire très court terme.
Si possible, essaie de varier le boulot, de ne pas faire la même chose du matin au soir, mais par exemple de faire avancer plusieurs composantes en même temps.

N.

[A voir en vidéo sur Futura]

[Cécile]

Il y a deux raisons possibles pour ton coup de blues :
- soit c'est le changement de lieu, le fait que ce soit à l'étranger et que tu ne parles pas la langue, l'éloignement de la famille et des amis, le sentiment de solitude, ainsi que la difficulté de la tâche, le sentiment de ne pas être à la hauteur et de ne pas savoir par quoi commencer... ça devrait s'arranger en suivant les conseils des forumeurs précédents.
- soit tu t'aperçois petit à petit que tu n'es pas fait pour un travail de recherche. As-tu fait un DEA avec déjà une grosse partie de recherche ? Si oui, est-ce que ça t'a plu ? Est-ce qu'il y a un décalage entre ce dont tu rêvais (sujet passionnant) et la réalité (travail quotidien plutôt ingrat) ? Dans ce deuxième cas, en effet, il faudra te poser la question de continuer ta thèse ou non. Mais mieux vaut attendre un peu : il faut du temps pour s'habituer à un boulot et voir si on est fait pour ou non.