Bonjour à tous,
Suite à la demande de Futura, voici une première mouture d’une FAQ consacrée aux prépas scientifiques. Elle est évidemment incomplète, et nous demandons de l’aide à tous
Il y manque notamment plein de choses sur les filières TSI et ATS, le mode de sélection à l’entrée des prépas (je suis périmé de ce côté-là ) ainsi que plein d’autres choses.
A vos claviers !
Julien
L’après-bac, voix numéro 2 : les CPGE scientifiques
1 Présentation rapide :
Les CPGE (ou Classe Préparatoires aux Grandes Écoles) sont plus souvent dénommées classes prépas. Elles sont une formation d’au minimum deux ans, au sein de lycées d’enseignement général ou technologique, dont le but est de préparer les élèves en vue d’un concours permettant d’intégrer les écoles d’ingénieurs : Centrale, Mines, Polytechnique, etc..., tout le monde a déjà entendu ce genre d’écoles. Mais la prépa permet aussi de préparer à d’autres écoles moins prestigieuses mais tout aussi intéressantes, ce qui fait que c’est une voie qui n’est pas réservée exclusivement à une “élite” : toute personne un tant soit peu motivée et ayant des notes correctes, prête à faire des efforts, peut s’inscrire en prépa et y réussir. A l’issue de la prépa, et puis de la fomation en école, c’est le métier d’ingénieur, avec toute sa complexité, qui vous attend. (hormis les quelques élèves qui rentrent dans une ENS, voir la section concours pour plus de précisions). Si votre objectif est l’enseignement, ou la recherche et que vous ne vous sentez pas capable d’entrer en ENS (ou que vous pensez que la prépa n’est pas faite pour vous), il est bien plus profitable d’aller en faculté. Il en est de même pour les études courtes, qui nécessite plutôt un passage par les IUT. Voir la section de la FAQ concernant la faculté et les IUT pour plus de précisions.2 Les différentes filières :
Le rythme de travail est très intense, il faut donc être prévenu. Par contre, il est erroné de voir en la prépa un “bagne” où les élèves sont condamnés à travailler 24 heures par jour. Comme dans toute formation, l’ambiance peut être excellente ou exécrable, tout dépend des élèves. Mais il n’existe pas de lycées “de tueurs” et de lycée “de glandeurs”. L’ambiance est studieuse, mais cela n’empêche pas une vie en dehors des cours. Mais il est généralement vrai que la masse de travail ne permet pas d’avoir une vie aussi débridée que souhaitée.
Une des particularités de la prépa vis-à-vis du lycée et dans une moindre mesure du premier cycle en université est la présence de “colles”. Ce sont des interrogations orales, d’une heure, qui ont lieu chaque semaine et dont le contenu varie en fonction de la filière. Elles préparent aux oraux des concours.
La préparation aux concours se fait donc sur un minimum de deux ans : une première année (maths sup) que l’on ne peut pas redoubler, et une deuxième année (maths spé), année du concours se terminant en mars, les concours démarrant en avril. Cette année peut se redoubler en cas d’échec aux concours ; ceux qui ne sont pas redoublants sont dénommés 3/2, les redoublants étant dénommés 5/2.
Il est possibles, dans des circonstances très exceptionnelles (maladie par exemple) de faire “7/2”, c’est à dire de redoubler une seconde fois. Mais d’une part c’est très rare, d’autre part peu de lycées acceptent un tel redoublement, et il se fait souvent dans des établissements privés.
Il existe 6 filières différentes en 1ère année, et 7 en seconde année. Chacune sont détaillées dans ce qui suit.2.1 La filière MPSI/MP :C’est une filière qui fait la part belle aux mathématiques. Elle est considérée comme la plus prestigieuse de toutes les filières prépa, et il est indéniable qu’elle attire les meilleurs élèves. L’enseignement en mathématiques se fait à raison de 12 h par semaine officiellement, mais dans beaucoup de prépa il atteint plutôt 14h voire 16h. Il est assez théorique, et se divise en algèbre, analyse et géométrie (schématiquement).
La physique est la seconde matière principale., enseignée à raison de 10h par semaine. L’enseignement de la physique est lui aussi assez théorique, et centré sur la mécanique classique (du point et du solide), l’électromagnétisme, la thermodynamique. Un enseignement de chimie est aussi inclut dans ce volume horaire, comprenant essentiellement de la chimie inorganique (se référer au programme officiel disponible sur http://www.prepas.org pour de plus amples précisions).
Cette filière recrute uniquement les bacheliers scientifiques, et la spécialité de terminale n’a aucune importance.
2.2 La filière PCSI/PC :
Cette filière se veut plus expérimentale que la filière MPSI/MP . Son prestige est quasiment équivalent à cette dernière. L’enseignement en mathématiques y reste essentiel, mais comporte des parties manquantes par rapport au programme de MPSI/MP (notamment en algèbre générale). L’enseignement en physique y est très poussé, et comporte notamment de la mécanique des fluides, ce que ne possède pas la filière MPSI/MP. De plus, les travaux pratiques y ont bien plus d’importance, et constitue un aspect non-négligeable le jour du concours.
La chimie est LA matière de cette filière. Elle est distincte de la physique dans son enseignement, dispose de travaux pratiques propres, et d’un volume horaire assez conséquent. Elle comprend deux parties principales : la chimie organique, et la chimie inorganique (thermochimie, chimie des solutions, cristallographie, etc...).
Cette filière recrute uniquement les bacheliers scientifiques, et la spécialité de terminale n’a aucune importance.
Il est bon de savoir que les deux filières ci-dessus (MPSI et PCSI) sont celles donnant accès à tous les concours (quelques concours sont spécifiques à la filière PC cependant).
A noter : les deux filières ci-dessus comprennent un enseignement de SI (voir PTSI/PT pour plus de renseignements).
2.3 La filière PTSI/PT :
Cette filière est bien plus méconnue que les deux précédentes. Pourtant, elle mériterait plus d’attention, tant ses potentialités sont fortes. L’enseignement y est plus technologique que dans les deux filières précédentes, et donne un aperçu du métier d’ingénieur au travers d’une matière que peu, en sortant de terminale, connaissent : les Sciences de l’Ingénieur ou SI, qui comprend du dessin industriel, l’étude de systèmes industriels, etc...
Il n’empêche que les mathématiques et la physique ont toujours autant d’importance !
Cette filière recrute uniquement les bacheliers scientifiques, et la spécialité de terminale n’a aucune importance. Toutefois, il est quand même assez avantageux d’avoir fait un baccalauréat S option SI ; néanmoins, cela ne signifie pas du tout que les bac SVT sont voués à l’échec, loin de là !
2.4 La filière TSI :
(A compléter). Une filière recrutant essentiellement les bacheliers technologiques
2.5 La filière ATS :
(A compléter). Cette filière est de création très récente (1997), ouverte aux titulaires d’un BTS. Elle dure un an, et donne accès à plusieurs écoles d’ingénieurs comme l’ENSAM (Arts et Métiers) où Centrale Nantes.
Les 25 écoles de ce concours offrent chaque année près de 250 places par le biais de cette filière.
2.6 En seconde année, la PSI :
Cette filière n’existe qu’en deuxième année de classe prépa, et recrute sur les MPSI, PCSI et PTSI. Elle offre un enseignement en SI plus poussé que dans les filières MPSI et PCSI, un peu moins que dans la filière PTSI, et un solide enseignement en mathématiques et en physique.
Elle attire généralement de bons élèves qui y voient une filière attractive pour les écoles très prestigieuse comme Polytechnique, ainsi que des élèves d’un niveau moyen dans d’autres filières mais avec un bon potentiel en SI, et qui parviennent à travers cette filière à obtenir de bonnes écoles.
2.7 La filière BCPST :
Anciennement dénommée prépa agro, elle prépare aux écoles d’agronomie et aux Écoles Normales Supérieures en biologie et sciences de la terre.
L’enseignement comprend des mathématiques poussées, et comprenant des statistiques et des probabilités (ce que n’ont pas les filières citées plus haut), de la physique (assez proche de l’enseignement de PCSI) ainsi que de la biologie, de la physique et de la géologie.
Depuis peu, cette filière permet aussi de présenter les concours d’entrée dans les écoles vétérinaires.
Elle recrute essentiellement des bacheliers scientifiques de la spécialité SVT.
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