Bonjour à tous,
Je suis en premier année d'un magistère de mathématiques, et on a prévenu qu'il était (très) conseillé de faire un semestre / une année à l'étranger.
J'aimerais savoir : quel en est l'intérêt ? Je pensais surtout à l'aspect linguistique, mais il n'est pas vraiment mis en avant, il semblerait que ce soit simplement "bien" sur le dossier...
Est-ce effectivement le cas ?
Seirios
If your method does not solve the problem, change the problem.
Outre le fait de mieux maîtriser une langue étrangère (anglais), de voir ce qu'il se passe ailleurs, de profiter d'une expérience enrichissante, ça fait surtout "bien" sur le dossier. Un directeur de labo m'a confié qu'il ne prenait comme stagiaire de M2 que des gens étant partis à l'étranger pour y effectuer un semestre/année/stage
Tous les pays ne sont pas anglophones. Faire une année au Québec, par exemple, n'apportera pas grand chose d'un point de vue linguistiqueOutre le fait de mieux maîtriser une langue étrangère (anglais
If your method does not solve the problem, change the problem.
Je travaille avec un québécois et je peux t'assurer que ça t'apporteras beaucoup sur le plan linguistique ^^.
Pour compléter c'est une bonne chose que de partir en M1 à l'étranger, tu pourras commencer à te faire un petit réseau de connaissances si jamais tu veux tenter de trouver un stage/thèse/boulot à l'étranger. Et faire le M2 en France t'évitera de subir la distance pour gérer l'après M2 en France
Le M1 c'est avant une éventuelle thèse le dernier moment pour aller étudier à l'étranger.
Bonjour,
le mieux est de partir en L3 ou M1?
J'aimerais bien répondre "les deux", mais il n'y a pas de réponse absolue. Il faut voir au cas par cas.
S'il s'agit d'un semestre d'études à choisir, je dirai plutôt en L3: ça permet de se mettre à l'anglais un peu plus en douceur, sans risquer trop (les notes de M1 commencent à comptent beaucoup). Puis si tu es à l'aise tu peux repartir l'année d'après.
S'il s'agit de stage, il faut prendre en compte la durée et le pays:
* Est-ce que c'est rentable de payer un billet aller retour à 3 ou quatre chiffre pour seulement deux mois ? Je ne pense pas...
* Pour les Etat-Unis, se pose aussi le problème du VISA. Avant d'avoir sa licence il n'est souvent pas du tout pris en charge par les labos, ce qui signifie beaucoup de paperasse et pas mal d'argent à débourser. Là encore pour moins de 3 ou 4 mois je vois pas l'intérêt, autant attendre un stage plus long (souvent proposé en M1).
Bref, choisir une destination pas trop galère administrativement parlant, et pas trop chère (donc en Europe) en L3 paraît plus sage que de partir loin
Mais d'où vient cette importance qu'a de faire un séjour à l'étranger sur le dossier ? Parce que, comme le dit Guillaume69, c'est tout de même plus simple de rester en France et la qualité de l'enseignement n'y est pas nécessairement différente.
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Cela tient au fait qu'a un moment ou un autre, quand il faudra chercher un emploi (ou une thèse), le fait d'etre partit a l’étranger sera un gros plus.
Si un recruteur reçoit 60 candidatures pour un poste et qu'il a le temps d'interviewer 5 personnes, il faut bien qu'il élimine des candidats (parfois excellents) sur la seule base du CV .
Entre 2 candidats au profil identique, celui qui a une expérience (etude/stage) a l’étranger sera privilégié par rapport a celui qui sera reste en France. C'est un bon indice sur le fait que le candidat est capable de travailler en dehors de sa zone de confort et de s’intégrer rapidement dans un environnement différent.
D'accord, l'explication me convient.
Je suis en train de faire le tour des programmes de différentes universités étrangères, et j'ai remarqué que les universités canadiennes ne font pas vraiment de distinction entre les cours de première et de deuxième année de maîtrise, donc je ne sais pas si certains cours sont réservés à l'une des deux années uniquement. Comment cela se passe-t-il pour choisir ses cours ?
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Salut Phys2,
Je vais te donner un exemple concret d'utilité d'avoir un réseau de connaissances à l'étranger, tiré de mon expérience personnelle.
J'ai effectué, en M1, un stage de recherche dans un laboratoire aux États-Unis pendant 5 mois. Outre l'expérience d'un environnement de travail différent et la preuve que je peux m'insérer au quotidien dans un pays étranger, ça m'a permis de nouer des relations professionnelles non seulement avec ma tutrice de stage, mais aussi avec d'autres collègues de travail sur place. 4 ans après, je suis toujours en contact avec eux et notamment mon ex-tutrice de stage est une de mes recommandations lorsque il s'agit de se porter candidat à des postes de chercheurs contractuels, sans compter que j'ai la quasi-certitude que si besoin est je peux postuler aussi dans son laboratoire avec de bonnes chances d'être pris, justement parce qu'au-delà de mes compétences, ils me connaissent et ont déjà travaillé avec moi
Cordialement,
G.
Certes, mais la situation aurait-elle été différente si tu avais été faire ton stage dans un labo français, en ce qui concerne les relations professionnelles que tu as nouées ?
Bonjour,
Ça n'aurait pas été des relations professionnelles à l'échelle internationale, ça compte beaucoup de pouvoir se projeter sur une telle échelle (notamment en recherche en ce qui concerne les collaborations).
Cordialement,
G.
Merci pour ces réponses.
Une petite question supplémentaire : est-ce gênant de faire un M2 à l'étranger si l'on souhaite faire sa thèse en France ? (j'aurais tendance à dire que ce n'est pas le cas si l'on fait son stage de fin de M2 en France ?)
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OUI, mille fois oui.
Pas mal de sujets traitent de comment commencer une thèse en France.
Le truc c'est de la préparer dès le début du M2, en choisissant un bon labo, une bonne équipe, et en préparant bien le concours des écoles doctorales (qui financent une bonne partie des doctorants)
D'accord, je prends note.
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Attention, le concours pour le financement (avec oral et tout et tout) n'existe pas dans toutes les disciplines ; je suppose que tu es biologiste car c'est courant chez eux, mais par exemple en physique et je crois en maths, il n'y a pas un concours en ce sens (il y a attribution du financement sur classement au M2, mais l'aspect "défense du projet doctoral" face à un jury n'existe pas - et je pense que c'est une erreur d'ailleurs - )
Cordialement,
G.
Si le jury en question est international et n'est lié a aucun candidat, la défense du projet doctoral est alors une excellente chose mais malheureusement une partie des écoles doctorales a tendance a faire l'inverse, une partie des candidats a comme superviseur un membre du jury et par le plus grand des hasards, ces candidats obtiennent toujours un financement (je ne remets pas en doute le niveau de la majorité des candidats mais question équité on repassera...).il n'y a pas un concours en ce sens (il y a attribution du financement sur classement au M2, mais l'aspect "défense du projet doctoral" face à un jury n'existe pas - et je pense que c'est une erreur d'ailleurs - )
Dsl pas le temps d'être plus précis, si tu as le temps il ya quelques fils liés à ça ou "agitateur" plein d'autre et moi parfois expliquons les trucs à ne pas louper pour les thèses.
Bonne lecture !
Oui, je suis allé voir d'anciennes discussions sur le sujet pour me faire une idée.
Une petite question sur le pays dans lequel on choisit de partir faire une année d'étude : A-t-il une importance ? Je m'explique : on a dit que faire une année à l'étranger était notamment l'occasion de montrer que l'on était capable de s'adapter, alors qu'en est-il si l'on part étudier dans un pays juste à côté ? Par exemple, l'EPFL propose des cours que je trouve intéressants, mais l'établissement se trouve dans la partie francophone de la Suisse et à deux heures d'où j'étudie actuellement, donc je ne pense pas que le dépaysement soit vraiment important, alors que d'un autre côté, je pourrais faire une année d'étude au Canada.
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Hello,
Il faut aussi prendre en compte l'aspect financier : aller au Canada, ça ne s'improvise pas comme ça... Renseigne-toi bien sur les types de bourses auxquelles tu as droit.
Cordialement,
G.
Si le but recherché est de mettre en avant ses capacités d'adaptation, je pense pas que la Suisse ou le Québec soient des destinations vraiment intéressantes... Une destination culturellement très différente de la France et, encore mieux, non anglophone serait le top à ce niveau là (évidemment, ce n'est pas la solution optimale pour améliorer son anglais).
Je pense qu'il ne faut pas non plus trop se forcer à faire des stages/semestres à l'étranger si l'on a du mal à y voir un intérêt professionnel et qu'on n'y a pas non plus d'intérêt personnel. Je crois pas non plus que ce soit si important pour envisager une thèse : il suffit probablement de jeter un œil aux CV des doctorants des laboratoires de ton université pour s'apercevoir que pas mal d'entre eux ont des parcours franco-français.
L'EPFL ou une université au Québec me semblent "suffisante" pour ce que tu veux faire (cours en anglais... ).
