Devenir chercheur après une prépa
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Devenir chercheur après une prépa



  1. #1
    invitedd85cb77

    Devenir chercheur après une prépa


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    Bonjour,

    Je poste aujourd'hui ce message car je vais rentrer en deuxième année de prépa (PC) et que je voudrais à terme devenir chercheur en physique (pour la spécialité, je verrai plus tard).

    Je me demandais donc quelle était la poursuite d'étude "logique" afin de m'orienter vers la recherche (non industrielle ni en entreprise). Posée de manière différente et peut-être plus précise, la question serait, vaut-il mieux que j'aille vers une école d'ingénieur pour ensuite préparer un master recherche, ou bien bifurquer vers la fac ?

    Je voudrais de cette façon savoir si une école d'ingénieur ne prépare pas plus à de la recherche appliquée et moins à la recherche fondamentale.

    Si je n'ai pas été assez clair je pourrais certainement vous aiguiller afin que vous puissiez m'apporter les réponses que j'attends.

    Merci d'avance pour vos réponses.

    -----

  2. #2
    invite9dc7b526

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    A priori les deux voies sont possibles. En tout cas parmi les doctorants on trouve des gens qui sont passés par l'université et d'autres par des écoles d'ingénieur. L'idéal est sans-doute d'intégrer une ENS mais c'est pas facile. Il faut voir aussi si tu peux entrer directement en M1 après ta prépa ou non. Si tu entres en L3 tu vas sans-doute t'ennuyer.

  3. #3
    Hermillon73
    Animateur Orientation

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Bonjour,

    Il est exclu d'entrer en M1 après une prépa.

    Cordialement,

  4. #4
    invite8865c38b

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Citation Envoyé par minushabens Voir le message
    A priori les deux voies sont possibles. En tout cas parmi les doctorants on trouve des gens qui sont passés par l'université et d'autres par des écoles d'ingénieur. L'idéal est sans-doute d'intégrer une ENS mais c'est pas facile. Il faut voir aussi si tu peux entrer directement en M1 après ta prépa ou non. Si tu entres en L3 tu vas sans-doute t'ennuyer.
    vous etes sérieux là? Non mais au bout d'un moment je pense qu'il faudrait éviter de commenter quand on ne connait pas. Une prépa donne droit à 120 ECTS. Pour entrer en M1 (peu importe lequel) il faut justifier d'au moins 180 ECTS. A partir de là, c'est vite réglé, il est impossible de rentrer en M1 après une prépa.
    J'ajouterai aussi qu'il faudrait peut-être descendre de son petit nuage et réaliser qu'à la fac aussi il y a d'excellentes formations et que ce n'est pas parce qu'on a fait une prépa qu'on va s'y balader. Dans ma licence de physique fonda-double licence phys maths par exemple, parmi tous les anciens élèves de prépa, il n'y en avait pas un dans le TOP 10. Et pas un seul qui s'est qualifié pour les M2 les plus sélectifs par la suite... Donc non avoir fait prépa n'implique pas forcément se balader en fac.
    Il y a des licences bonnes, d'autres mauvaises, certaines de très bons niveaux, d'autres non tout comme il existe de bonnes prépas et de bonnes écoles et d'autres qui ne le sont pas et où le niveau est très faible.
    Citation Envoyé par Fuji_hama Voir le message
    Bonjour,

    Je poste aujourd'hui ce message car je vais rentrer en deuxième année de prépa (PC) et que je voudrais à terme devenir chercheur en physique (pour la spécialité, je verrai plus tard).

    Je me demandais donc quelle était la poursuite d'étude "logique" afin de m'orienter vers la recherche (non industrielle ni en entreprise). Posée de manière différente et peut-être plus précise, la question serait, vaut-il mieux que j'aille vers une école d'ingénieur pour ensuite préparer un master recherche, ou bien bifurquer vers la fac ?

    Je voudrais de cette façon savoir si une école d'ingénieur ne prépare pas plus à de la recherche appliquée et moins à la recherche fondamentale.

    Si je n'ai pas été assez clair je pourrais certainement vous aiguiller afin que vous puissiez m'apporter les réponses que j'attends.

    Merci d'avance pour vos réponses.
    A priori tu souhaites donc te diriger vers de la physique fondamentale.
    Il y a plusieurs choix qui s'offrent à toi:
    tout d'abord les plus extremes: cursus 100% fac ou cursus 100% écoles: à la fac, tu auras la possibilité de voir tous les domaines de la physique moderne, une proximité avec les experts actuels (les enseignants-chercheurs dans les labos de recherche). Tu n'auras pas cela en école. Meme les écoles les plus orientés physique (phelma, ESPCI, Centrale paris et polytechnique (dont je discuterais plus amplement plus tard) n'offrent pas une aussi bonne formation en physique. Quelque soit l'école, tu auras des lacunes dans certains pans de la physique par rapport aux universitaires (ce n'est pas forcément un mal mais il faut le savoir).
    En revanche, une école t'offrira une meilleure sécurité de l'emploi si tu décides de NE PAS faire de thèse et de travailler en entreprise. Elle t'offrira également une formation plus large et des connaissances du monde de l'entreprise.
    Après ces quelques remarques générales quelques détails qui peuvent avoir leur importance:
    Après une école d'ingé, il est possible de faire une thèse dans les spécialités couvertes par l'école. Il y a la possibilité de faire un master recherche mais la compatibilité horaire et la formation en dernière année d'école permet de ne faire que certains masters dans les thématiques (encore une fois) proches de l'école! Ce n'est pas grave en soi si ce que tu apprends dans ton école te plait mais il faut savoir que tous les domaines de la physique ne seront pas forcément possible.

    Je vais maintenant detailler les différents parcours avec leur avantage par ordre de pertinence pour devenir chercheur en physique:

    1/Les ENS: les trois ENS sont la voie royale pour faire de la recherche en physique. Non seulement tu auras une formation complète dans tous les domaines de la physique (physique quantique, physique des particules, astrophysique, physique du solide et du liquide) mais en plus tu as la possibilité de suivre des cours dans d'autres domaines (économie, maths, chimie, philo, histoire, histoire des sciences, etc.). De plus tu bénéficies d'un excellent suivi, d'un environnement restreint (petites promos) et tu pourras (si tu as les notes requises) etre pris absolument dans n'importe quel master de physique en france. Tu auras également la possibilité de faire plusieurs stages dont certains à l'étranger dans les meilleures universités (harvard, MIT, cambridge, etc.) grace au contact de l'école. Ca permet d'étoffer son carnet d'adresse, d'avoir des relations et en plus ca fait très bien sur le CV.
    Tu peux les intégrer par concours (très difficile comme tu le sais) ou par dossier en premiere , deuxième ou troisième année (mais dans ce cas tu n'auras pas le statut de normalien donc pas de salaires pendant tes années d'etudes meme si tu as exactement la meme formation et les meme avantages).

    2/Les grandes universités:
    En région parisienne: paris VI, paris XI, voire paris VII. En province: Grenoble, Lyon, voire Toulouse et marseille. Les parcours de physique fonda, les doubles diplomes maths-physique, physique-chimie, les magistères (commun avec les ENS pour paris VI, et Lyon) permettent de postuler à tous les master de france également et offrent une excellente formation dans tous les domaines de la physique. Inconvénients: de grosses promos en L3 (de l'ordre de la centaine d'étudiants) et un niveau MOYEN moins élevé qu'à l'ENS ou polytechnique. Tu auras aussi la possibilité de faire d'excellent stages en bénéficiant du réseau de tes profs (qui pour Lyon et les facs parisiennes sont les memes qu'à l'ENS)

    2bis/L'X: qu'on ne présente plus offre une formation dans certains domaines de la physique et permet de postuler (avec les résultats suffisants et en suivant toutes les options de physique de l'école) dans tous les master de france. Avantages: le nom qui aide sur le CV pour se tourner vers l'industrie si tu changes d'avis. Tu vois d'autres domaines que la physique (éco, bio, etc.) Inconvénients: il y a pas mal de domaines de la physique que tu ne verras jamais ce qui est dommage pour la culture du physicien.

    3/centrale paris une école d'ingé qui permet de valider en partenariat avec Orsay une L3 et un M1 (mais pas le M2) de physique fondamentale. Ca te permet (en t'arrangeant avec l'école) de postuler pour les M2 en ayant eu une forte formation en physique. Problème: tout le monde ne peut pas y entrer et en général tu auras un niveau en physique plus faible que les meilleurs étudiants de la fac (dans mon master par exemple, les élèves de centrale paris n'ont pas été pris).

    3/bis l'ESPCIUne forte formation en physique qui te permet de postuler dans beaucoup de master de france. En gros, les deux-trois premiers peuvent esperer etre pris dans tous les M2 de france (cette année il semblerait que ca ne soit pas le cas et qu'ils n'aient pas été pris mais les autres années c'est déjà arrivé). Bref une très bonne formation.

    4/phelma une bonne école de physique qui permet de postuler notamment (avec les résultats suffisants) pour le master de physique des particules de l'université de grenoble. Phelma ne te permettra pas d'être pris dans les tous meilleurs masters de france à quelques rares exceptions près mais permet de faire de très bonnes thèses en physique grace à la proximité avec joseph fourier (université de grenoble).

    5/les universités moyennes une formation en physique convenable mais tu devras peut etre changer d'université en M1 ou en M2 car tous les domaines de la physique ne seront pas proposés en M2. Tu auras également un niveau en physique plus faible que si tu avais intégrer les grandes universités citées plus haut (en particulier Paris VI et paris XI).

    6/ les autres écoles d'ingé: tu n'auras clairement pas accès aux meilleurs master de physique (ce qui peut etre important pour le choix de la thèse, le financement, le labo, etc.) ni accès à tous les domaines.


    si tu as d'autres questions n'hésite pas

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite9dc7b526

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Citation Envoyé par van_fanel Voir le message
    vous etes sérieux là? Non mais au bout d'un moment je pense qu'il faudrait éviter de commenter quand on ne connait pas.
    j'ai écrit "il faut voir si..." ce n'est pas la peine de m'agresser.

  7. #6
    invite8865c38b

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Citation Envoyé par minushabens Voir le message
    j'ai écrit "il faut voir si..." ce n'est pas la peine de m'agresser.
    oui effectivement, j'ai lu un peu vite. A vrai dire ce qui m'a fait "bondir" c'est plus
    Citation Envoyé par minushabens Voir le message
    Si tu entres en L3 tu vas sans-doute t'ennuyer.
    qui sent les préjugés sur les universités que l'on entend souvent et qui malheureusement ne sont la plupart du temps ni nuancé ni justifié.

  8. #7
    invite9dc7b526

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    en l'occurence ce n'est pas exactement un préjugé puisque je suis passé (plus ou moins) par là. Je me souviens de ma première année de prépa, je voyais encore les potes de terminale qui étaient en fac. Déjà ils sont rentrés un mois après moi, ensuite ils avaient quelque-chose comme 15h d'enseignement par semaine alors qu'on en avait autour de 30 (de mémoire), plus les colles, les devoirs assez fréquents. Bref, c'est beaucoup plus intense en prépa, et du coup on voit (voyait de mon temps) en première année l'équivalent des deux premières années de fac. Je ne dis pas que ça fait nécessairement de meilleurs étudiants, juste que si tu vas en L3 après avoir fait les deux années de prépa, tu ne vas probablement rien apprendre de nouveau.

  9. #8
    invite8865c38b

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Citation Envoyé par minushabens Voir le message
    en l'occurence ce n'est pas exactement un préjugé puisque je suis passé (plus ou moins) par là. Je me souviens de ma première année de prépa, je voyais encore les potes de terminale qui étaient en fac. Déjà ils sont rentrés un mois après moi, ensuite ils avaient quelque-chose comme 15h d'enseignement par semaine alors qu'on en avait autour de 30 (de mémoire), plus les colles, les devoirs assez fréquents. Bref, c'est beaucoup plus intense en prépa, et du coup on voit (voyait de mon temps) en première année l'équivalent des deux premières années de fac. Je ne dis pas que ça fait nécessairement de meilleurs étudiants, juste que si tu vas en L3 après avoir fait les deux années de prépa, tu ne vas probablement rien apprendre de nouveau.
    et voila, je pense deviner (je peux me tromper) que vous etes passé à l'université avant la réforme LMD (à l'époque où le DEUG était encore en vigueur). A l'époque, effectivment, le programme de DEUG et de licence était plus faible qu'en prépa.
    Depuis, les choses ont beaucoup changé. Les programmes sont différents d'une fac à l'autre, par conséquent, je ne parlerais que de celle que je connais (majoritairement P6 et P11, malheureusement les échos que j'ai eu de P7 n'étaient pas très élogieux):

    Tout d'abord le programme de Licence est bien plus riche que celui de prépa. En gros, le programme de prépa correspond à quelques différences près au programme de L1-L2 (en L2 de physique on fait pas de topologie par exemple contrairement à la filière MP ou la bi-licence maths-phys de certaines facs mais on peut faire des options d'initation à l'astrophysique par exemple). La L3 apporte:
    en maths: notamment de la topologie (plus que le programme de MP), de l'analyse complexe,systèmes dynamiques ou proba.
    en phys: notamment mécanique quantique, relativité, mécanique statistique, bases de physique nucléaire.

    Pour l'emploi du temps: il existe dans certaines facs des kholles en L1 et L2 et le nombre d'heures hebdomadaire est conséquent (plus proche de 30H/sem que 15H) mais ce qui compte en fac de tout de facon c'est le travail perso. Pour les DS, en L3, j'en avais 3 par matière et par semestre, contre un examen final en M1 mais là encore ca doit fortement varié d'une fac à l'autre.

  10. #9
    invitedd85cb77

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Merci beaucoup !

    C'est en gros ce que j'avais réussi à trouver sur le net et avec l'aide de certains de mes anciens professeurs, mais le voir écrit par quelqu'un d'autre qui est passé par là peut-être un peu plus récemment me rassure quand même un peu !

    En tout cas une chose est sûre: je ne veux pas finir ma vie dans une entreprise privée ! Je pensais donc bien me réorienter vers la fac, bien que je suis conscient du plus que peut représenter un diplôme d'ingénieur ! Je voudrais juste vous demander de ne pas vous entretuer, la question n'est pas de savoir quel parcours est le meilleur entre l'université et l'école d'ingénieur, si bien sûr il y a un meilleur ce dont je doute très fort !

    J'ai quelques questions néanmoins:

    -On parle souvent des magistères, que sont-ils réellement ? Sont-ils très difficiles à obtenir, puisque l'on parle tout de même des ENS ?

    -Puis-je postuler dans une université parisienne alors que je terminerai l'année prochaine ma prépa à Toulouse ?

    Encore merci pour ces réponses claires et très rapides ! Je vous fait savoir si d'autres questions me viennent à l'esprit !

  11. #10
    agitateur

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Citation Envoyé par Fuji_hama Voir le message
    -Puis-je postuler dans une université parisienne alors que je terminerai l'année prochaine ma prépa à Toulouse ?
    La notion de réputation en université n'est pas comparable à celles des écoles de commerce ( par exemple ) ou le tiercé de tête est constitué des 3 parisiennes. En fac, il ne faut pas se focaliser sur une université en général mais sur chaque diplôme en particulier. Un master 2 spécialité X réalisé à Trifouillis les Oies peut être très côté alors que le master Y au même endroit n’intéressera personne.

  12. #11
    invite8865c38b

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Citation Envoyé par Fuji_hama Voir le message
    Merci beaucoup !

    C'est en gros ce que j'avais réussi à trouver sur le net et avec l'aide de certains de mes anciens professeurs, mais le voir écrit par quelqu'un d'autre qui est passé par là peut-être un peu plus récemment me rassure quand même un peu !

    En tout cas une chose est sûre: je ne veux pas finir ma vie dans une entreprise privée ! Je pensais donc bien me réorienter vers la fac, bien que je suis conscient du plus que peut représenter un diplôme d'ingénieur ! Je voudrais juste vous demander de ne pas vous entretuer, la question n'est pas de savoir quel parcours est le meilleur entre l'université et l'école d'ingénieur, si bien sûr il y a un meilleur ce dont je doute très fort !
    bien entendu, j'ai juste mal interprété les propos de minushabens.
    Le meilleur parcours est (et je pense qu'on sera tous d'accord) les ENS. Après entre les très grandes écoles et les meilleures universités, il y a des avantages et des inconvénients de chaque coté.

    J'ai quelques questions néanmoins:

    -On parle souvent des magistères, que sont-ils réellement ? Sont-ils très difficiles à obtenir, puisque l'on parle tout de même des ENS ?
    Un magistère est censé etre une formation un peu plus poussée dans une université qu'une filière classique. On y voit un peu plus de choses, stages obligatoires, etc.
    Il existe de nombreux magistères qui ne sont pas tous liés aux ENS:
    -les magistères de paris 6: FIP et PHYTEM.
    FIP est en partenariat avec l'ens Ulm et Phytem avec l'ENS cachan. FIP est très axé théorie contrairement à PHYTEM qui propose une formation expérimentale plus poussée. Dans ces deux magistères on a exactement la meme formation que les normaliens. Ils sont plutot très sélectif. Une admissibilité aux ENS par concours "suffit" à etre pris. Mais je pense que l'on peut etre pris avec moins. En venant de la fac, ils exigent en gros une très bonne mention bien d'une bonne fac. Si vous ne réussissez pas à avoir FIP ou PHYTEM, toujours à paris 6 il existe le parcours de physique fondamentale qui est de très grande qualité et est même meilleur et plus exigeant que certains magistères.

    -les magistères de paris XI et paris VII: qui sont propres à ces deux universités (aucun cours en commun avec les ENS). Une admissibilité à CCP est en gros suffisante pour etre pris dans ces deux magistères.

    hors région parisienne: il existe les magistères de grenoble et lyon (auditeur ENS Lyon). Peut-etre qu'il y en a d'autres mais je ne les connais pas.

    -Puis-je postuler dans une université parisienne alors que je terminerai l'année prochaine ma prépa à Toulouse ?

    Encore merci pour ces réponses claires et très rapides ! Je vous fait savoir si d'autres questions me viennent à l'esprit !
    aucun problème on peut candidater dans n'importe quelle universités de france+ les ENS peu importe la prépa. Le tout est de pouvoir justifier de 120 crédits ECTS. En gros, il suffit de valider la deuxième année de prépa.

    Si jamais tu décides définitivement d'intégrer l'université n'hésite pas à contacter des labos (de Paul Sabatier par exemple) pour savoir si tu peux faire un stage (meme d'un mois). Les écrits se terminants en mai si ma mémoire est bonne, un stage en labo au mois de juin (si tu souhaites profiter des deux mois de vacs) est envisageable et est un vrai plus dans le dossier (en tout cas pour le magistère FIP)

  13. #12
    invitea29d1598

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Bonsoir

    Citation Envoyé par van_fanel Voir le message
    etvoila, je pense deviner (je peux me tromper) que vous etes passé à l'université avant la réforme LMD (à l'époque où le DEUG était encore en vigueur). A l'époque, effectivment, le programme de DEUG et de licence était plus faible qu'en prépa.
    Depuis, les choses ont beaucoup changé. Les programmes sont différents d'une fac à l'autre, par conséquent, je ne parlerais que de celle que je connais (majoritairement P6 et P11, malheureusement les échos que j'ai eu de P7 n'étaient pas très élogieux)
    même à l'époque du deug c'était bidon. Un deug SM c'était 40h par semaine... pas beaucoup moins qu'en sup donc. Sans parler du fait qu'à la fac on approfondit vraiment l'enseignement car on se place avec une vision à long terme alors qu'en prépa on bachotte pour des concours sans donner une véritable vision globale (j'ai fait prépa, sur le mauvais conseil de mes profs de lycée, puis fac à partir de la licence, car je voulais faire de la recherche en physique fondamentale, et désormais je suis enseignant-chercheur à la fac et fais des colles dans une bonne prépa, tout ça pour dire que je sais un peu de quoi je parle). Ce qui est vrai, c'est qu'en L1 et L2 à la fac il y a beaucoup "d'étudiants égarés" que l'on doit prendre en compte et qui font que les cours ne vont pas toujours très vite. Mais en pratique, un étudiant motivé et travailleur apprend bien plus de physique en licence qu'en prépa (où il apprend juste à calculer des trucs).

    Citation Envoyé par van_fanel Voir le message
    5/les universités moyennes une formation en physique convenable mais tu devras peut etre changer d'université en M1 ou en M2 car tous les domaines de la physique ne seront pas proposés en M2. Tu auras également un niveau en physique plus faible que si tu avais intégrer les grandes universités citées plus haut (en particulier Paris VI et paris XI).
    bien que je sois d'accord avec la plupart de vos commentaires, je m'arrache les cheveux à lire cela... plusieurs "petites fac" (dont celle où je suis) souffrent de ce préjugé stupide colporté par des gens qui n'y ont jamais mis les pieds. Il y a de très bons chercheurs (qui n'ont rien à envier niveau recherche à ceux de plus grosses facs et qui souvent sont bien plus concernés par l'enseignement et les étudiants que ceux de ces grosses facs) dans les petites universités. Mais à cause de discours comme le vôtre, beaucoup d'étudiants partent en fin de L2 ou de L3 dans les "grosses facs où on trouve de vrais chercheurs"... du coup, nos masters souffrent (quand ils n'ont pas déjà fermé) et le pire c'est qu'après coup pas mal d'étudiants regrettent d'être partis car ils réalisent que dans certaines grosses facs que vous citiez certains enseignants-chercheurs se contrefoutent de la pédagogie et des étudiants alors que dans les petites universités il y a un contact plus personnel et des cours mieux préparés (et sur ça je ne fais que citer les échos d'anciens étudiants partis de ma fac et revus après)... quant à la différence de niveau, je préfère m'abstenir de commenter de peur de m'énerver

  14. #13
    invite8865c38b

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Rincevent, je suis ravi que vous participiez à cette discussion. En particulier sur le deuxième point de votre message que j'aimerai beaucoup développé et qui est très interessant (en tout cas pour moi).

    Citation Envoyé par Rincevent Voir le message
    Bonsoir



    même à l'époque du deug c'était bidon. Un deug SM c'était 40h par semaine... pas beaucoup moins qu'en sup donc. Sans parler du fait qu'à la fac on approfondit vraiment l'enseignement car on se place avec une vision à long terme alors qu'en prépa on bachotte pour des concours sans donner une véritable vision globale (j'ai fait prépa, sur le mauvais conseil de mes profs de lycée, puis fac à partir de la licence, car je voulais faire de la recherche en physique fondamentale, et désormais je suis enseignant-chercheur à la fac et fais des colles dans une bonne prépa, tout ça pour dire que je sais un peu de quoi je parle). Ce qui est vrai, c'est qu'en L1 et L2 à la fac il y a beaucoup "d'étudiants égarés" que l'on doit prendre en compte et qui font que les cours ne vont pas toujours très vite. Mais en pratique, un étudiant motivé et travailleur apprend bien plus de physique en licence qu'en prépa (où il apprend juste à calculer des trucs).
    je suis entièrement d'accord là dessus mais est ce un problème des prépas en général ou juste celles où nous sommes passés? J'ai eu le même problème en prépa. Personnellement l'enseignement de la physique a même réussi à me dégouter de la physique jusqu'à ce que la flamme revienne à la fac. Mais je pense que le manque de temps (pour boucler le programme) est une des raisons (l'autre étant l'objectif de la prépa: préparer en deux ans les étudiants aux concours) pour lesquelles l'enseignement de la physique ne correspond pas vraiment à la meilleure facon de former de jeunes étudiants à la recherche (avis personnel).


    bien que je sois d'accord avec la plupart de vos commentaires, je m'arrache les cheveux à lire cela... plusieurs "petites fac" (dont celle où je suis) souffrent de ce préjugé stupide colporté par des gens qui n'y ont jamais mis les pieds.
    Vous soulevez là un sérieux problème et je serais vraiment intéressé d'avoir votre ressenti sur la question.
    Il y a de très bons chercheurs (qui n'ont rien à envier niveau recherche à ceux de plus grosses facs et qui souvent sont bien plus concernés par l'enseignement et les étudiants que ceux de ces grosses facs) dans les petites universités.
    En aucun cas je ne remets en cause la qualité ou le niveau de la recherche et des enseignants -chercheurs des universités de province. Le fait qu'une université ait une taille modeste n'est en aucun un signe que la recherche qui y est faite est mauvaise ou que les enseignants qui sont ne sont pas au niveau des grandes universités. En atteste les nombreuses collaborations inter universités. Des labos de jussieu et de l'ENS par exemple (INSP, le LKB et ses deux prix nobels en quinze ans) ont des collaborations et des liens très forts avec des labos de lille et toulouse notamment. Cela se traduit par des publications communes par exemple. Dans ces conditions, seul quelqu'un qui ne connait pas le monde de la recherche peut tenir de tels discours. Je pourrais également citer l'université de strasbourg par exemple qui n'a absolument rien à envier aux autres universités (parisiennes ou autres) en chimie.

    Mais à cause de discours comme le vôtre, beaucoup d'étudiants partent en fin de L2 ou de L3 dans les "grosses facs où on trouve de vrais chercheurs"... du coup, nos masters souffrent (quand ils n'ont pas déjà fermé)
    partir pour cette raison est particulierement stupide selon moi. Le concours de recrutement est le même quelque soit l'université et le fait qu'un docteur ait été recruté comme enseignant-chercheur prouve (sauf exceptions) de la qualité des travaux de recherche du chercheur.
    En revanche, j'ai pu constater pendant mes études (en L3 et surtout en M1) la migration des étudiants. Des étudiants viennent en région parisienne parce qu'ils étaient seulement 6 étudiants en L3 dans leur fac, moins d'une vingtaine dans une autre, etc. J'ai également appris qu'un master de physique avait fermé car tous les étudiants de L3 sont partis dans d'autres facs.Après pourquoi cette migration?
    Selon vous, cela est dû à des propos tels que le mien, peu élogieux à priori pour les petites universités. Peut etre qu'il y a un cercle vicieux. Si vous avez pu lire certaines de mes interventions, vous avez pu peut etre vous apercevoir que je tiens rarement des propos non fondés. Quand je suis arrivé en M1, environ 60% des étudiants venaient d'une université ou grande école hors de la région parisienne. En discutant avec eux j'ai appris qu'ils étaient venus en gros pour deux raisons:
    1)promo trop petites
    2) pas de formations dans leurs domaines de prédilection.

    D'où mon propos. Je n'ai donc pas influencé ces étudiants. En revanche, ces étudiants m'ont influencé et mon discours peut influencer en retour une autre génération d'étudiants d'où le cercle vicieux. La deuxième question est donc: mon propos est-il ou non justifié?

    N'ayant pas fréquenté d'université de province je ne peux que m'en remettre aux avis d'autres étudiants, de mes enseignants et de mes recherches sur les sites des autres universités. Il est je pense indéniable que toutes les facs n'ont pas des masters dans tous les domaines de la physique. Dans mes recherches par exemple je n'ai trouvé plus ou moins d'équivalents au M2 de physique quantique de l'ENS qu'à Lyon (ENS Lyon) et Toulouse. D'où je pense la mobilité des étudiants dès le M1 dans l'une des universités partenaires de l'ENS.

    et le pire c'est qu'après coup pas mal d'étudiants regrettent d'être partis car ils réalisent que dans certaines grosses facs que vous citiez certains enseignants-chercheurs se contrefoutent de la pédagogie et des étudiants alors que dans les petites universités il y a un contact plus personnel et des cours mieux préparés (et sur ça je ne fais que citer les échos d'anciens étudiants partis de ma fac et revus après)
    C'est tout à fait possible et j'ai déjà eu des échos similaires. C'est l'un des gros risques des grosses promos par exemple. Personnellement tous mes enseignants (sauf 1!) ont toujours été très attentif et disponibles. Mais après qui dit grosses facs, dit plus d'EC et donc plus de risques d'en avoir des mauvais (pédagogiquement parlant).

    Mais le problème reste entier: comment les universités "modestes" peuvent garder leurs étudiants?
    J'aurais également une autre question: parmi les étudiants qui partent faire leur master en région parisienne parvenez vous tout de même à les "récupérer" en doctorat?
    ... quant à la différence de niveau, je préfère m'abstenir de commenter de peur de m'énerver
    Il s'agit là d'une expérience personnelle: sur ma promo, tous les étudiants de province étaient au moins dans les trois premiers de leur licence et certains avaient même obtenu une bourse au mérite à la fin de leur L3. Pourtant (en M1 surtout), il n'y en avait qu'un seul dans les dix premiers de master (mais après c'est vrai que c'est un master et un parcours qui était réputé difficile (certains post sur futura critiquent la difficulté de ce master d'ailleurs). Et il en était de même pour la promo du dessus et celle d'en dessous (je n'ai aucune info pour les autres promos). Peut être qu'il s'agissait d'années creuses ou d'étudiants de ma fac particulièrement brillants ces années là (c'est tout à fait possible car trois promos d'une même fac ne suffisent pas à en déduire des statistiques fiables) mais je dois avouer que ca m'avait interloqué.
    Mais ne méprenez pas mon propos: il est tout à fait possible d'avoir un niveau très bon et de faire partie des tous meilleurs étudiants en étant dans une fac de province! Je pense juste que le niveau MOYEN d'une fac telle que P6 qui captent beaucoup d'étudiants d'autres facs aura tendance à être plus élevé que dans une fac qui n'a pas de tel flux d'étudiants.

  15. #14
    invited9b9018b

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Bonsoir,

    Citation Envoyé par Fuji_hama Voir le message
    Bonjour,

    Je poste aujourd'hui ce message car je vais rentrer en deuxième année de prépa (PC) et que je voudrais à terme devenir chercheur en physique (pour la spécialité, je verrai plus tard).

    Je me demandais donc quelle était la poursuite d'étude "logique" afin de m'orienter vers la recherche (non industrielle ni en entreprise). Posée de manière différente et peut-être plus précise, la question serait, vaut-il mieux que j'aille vers une école d'ingénieur pour ensuite préparer un master recherche, ou bien bifurquer vers la fac ?

    Je voudrais de cette façon savoir si une école d'ingénieur ne prépare pas plus à de la recherche appliquée et moins à la recherche fondamentale.

    Si je n'ai pas été assez clair je pourrais certainement vous aiguiller afin que vous puissiez m'apporter les réponses que j'attends.

    Merci d'avance pour vos réponses.
    Alors je peux vous répondre parce que j'étais dans votre situation cette année
    Ma stratégie était :
    - Passer le concours X/ENS (surtout ENS ) parce que c'est un peu l'objectif premier que je m'étais fixé, pour les raisons données par van_fanel.
    - Préparer des dossiers pour magistères/ENS en auditeur en cas d'échec aux concours
    - Passer le concours mines ponts et ccp, non pas pour intégrer leurs écoles (qui ne m'intéressaient pas) mais pour avoir un classement à mettre en avant dans mes dossiers en cas d'échec aux concours X ENS

    Sauf que je m'y étais pris un peu trop tard pour les dossiers


    Citation Envoyé par van_fanel Voir le message
    J'ajouterai aussi qu'il faudrait peut-être descendre de son petit nuage et réaliser qu'à la fac aussi il y a d'excellentes formations et que ce n'est pas parce qu'on a fait une prépa qu'on va s'y balader. Dans ma licence de physique fonda-double licence phys maths par exemple, parmi tous les anciens élèves de prépa, il n'y en avait pas un dans le TOP 10. Et pas un seul qui s'est qualifié pour les M2 les plus sélectifs par la suite... Donc non avoir fait prépa n'implique pas forcément se balader en fac
    Je suis globalement d'accord avec ce que vous avez dit, mais sur cette partie, j'apporterais une précision : en général les élèves de prépa qui se retrouvent à la fac en L2/L3 (voire L1....) sont ceux qui ont échoué, ils ne sont pas représentatifs de l'élève de prépa moyen qui intègre en 3/2. Avoir fait une bonne prépa, c'est différent.
    Autre chose : pour l'X, c'est la seule école d'ingé que j'aurais mis devant les universités. (gros plus dans le CV et la formation en physique est excellente - je pense au master physique des hautes énergies-)
    Après il faut être prêt à accepter une enseignement plus généraliste en première année.

    A+

  16. #15
    invitea29d1598

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Bonjour

    Citation Envoyé par van_fanel Voir le message
    Mais je pense que le manque de temps (pour boucler le programme) est une des raisons (l'autre étant l'objectif de la prépa: préparer en deux ans les étudiants aux concours) pour lesquelles l'enseignement de la physique ne correspond pas vraiment à la meilleure facon de former de jeunes étudiants à la recherche (avis personnel).
    ce sont à mon avis également les deux aspects, un autre étant que même si certains profs de prépa ont fait une thèse, ils ne sont pas chercheurs et n'ont pas toujours beaucoup de recul sur la physique. En même temps, c'est normal : la prépa prépare aux concours d'écoles d'ingénieur (métier qui est de moins en moins scientifique), pas à la recherche.

    En atteste les nombreuses collaborations inter universités. Des labos de jussieu et de l'ENS par exemple (INSP, le LKB et ses deux prix nobels en quinze ans) ont des collaborations et des liens très forts avec des labos de lille et toulouse notamment. Cela se traduit par des publications communes par exemple.
    il n'y a pas que les ENS dans la vie : les collaborations avec des labos/universités situés à l'étranger et de très bon niveau sont encore plus nombreuses... par exemple dans mon domaine précis de recherche il n'y a personne de compétent dans les ENS...

    Quand je suis arrivé en M1, environ 60% des étudiants venaient d'une université ou grande école hors de la région parisienne. En discutant avec eux j'ai appris qu'ils étaient venus en gros pour deux raisons:
    1)promo trop petites
    2) pas de formations dans leurs domaines de prédilection.
    le deuxième point est naturel car évidemment les petites ou moyennes universités n'ont pas les moyens de proposer des masters dans tous les domaines (surtout actuellement avec la LRU qui a provoqué des massacres économiques et avec la volonté politique de privilégier les grosses concentrations), mais ce qui est dommage c'est que les L3 et masters parisiens (notamment) vampirisent les meilleurs étudiants sans nécessairement proposer des formations plus complètes ou de meilleurs niveaux. Principalement en raison de discours comme le vôtre, je le maintiens. Pour être plus précis je dirais par exemple que c'est notable en prépa : les bons élèves de prépa intéressés par les sciences et qui quittent la prépa sans nécessairement avoir échoué ont tendance à partir vers les grandes facs car leurs profs ont souvent des discours négatifs envers les universités (sauf parisiennes éventuellement).

    D'où mon propos. Je n'ai donc pas influencé ces étudiants. En revanche, ces étudiants m'ont influencé et mon discours peut influencer en retour une autre génération d'étudiants d'où le cercle vicieux.
    n'oubliez pas que votre expérience, comme la mienne, n'est qu'une expérience personnelle et qu'il y aura toujours des contre-exemples. Mon intervention avait pour unique but de montrer que vos propos ne devaient pas être pris comme une vérité générale puisque, par exemple, j'ai vu exactement le contraire. Mais je ne prétends pas non plus que ce que j'ai vu est une vérité générale.

    Il est je pense indéniable que toutes les facs n'ont pas des masters dans tous les domaines de la physique.
    évidemment, cf ce que je disais ci-dessus. Mais notez également que certaines petites universités proposent des formations sans équivalents dans les grandes universités...

    Mais le problème reste entier: comment les universités "modestes" peuvent garder leurs étudiants?
    en proposant des formations de qualité (ce que font déjà beaucoup), en ne voyant pas leurs étudiants motivés partir ailleurs pour de mauvaises raisons et en n'étant pas menacées par une "politique scientifique" dont le seul principe directeur est en fait de faire des économies au détriment de la qualité.

    J'aurais également une autre question: parmi les étudiants qui partent faire leur master en région parisienne parvenez vous tout de même à les "récupérer" en doctorat?
    avec le système LMD le doctorat n'est pas géré au même niveau que le master (le lien était bien plus fort entre les masters et les doctorats autrefois). Les masters peuvent encore être locaux (ce qui va changer a priori avec les "Communauté d'Universités et d'Etablissements") alors qu'en province les doctorats sont inclus dans des écoles doctorales en général "délocalisées". En pratique, je connais des étudiants issus de masters de petites universités qui ont fait ou font des thèses dans des labos rattachés à d'autres petites universités ou à de grandes universités (ou encore ENS et X), et inversement les labos rattachés à de petites universités parviennent également à attirer des étudiants issus de masters d'universités de tailles plus importantes (ou même des ENSs). Pour résumer : la taille de l'université ne joue pas pour les doctorats, seuls comptent les labos et les bons étudiants qui y vont pour faire une thèse sont issus de toutes les universités.

    Pourtant (en M1 surtout), il n'y en avait qu'un seul dans les dix premiers de master (mais après c'est vrai que c'est un master et un parcours qui était réputé difficile (certains post sur futura critiquent la difficulté de ce master d'ailleurs). Et il en était de même pour la promo du dessus et celle d'en dessous (je n'ai aucune info pour les autres promos). Peut être qu'il s'agissait d'années creuses ou d'étudiants de ma fac particulièrement brillants ces années là (c'est tout à fait possible car trois promos d'une même fac ne suffisent pas à en déduire des statistiques fiables) mais je dois avouer que ca m'avait interloqué.
    quand j'étais en second cycle dans une fac parisienne puis en DEA (de physique théorique) au milieu de normaliens, de polytechniciens et d'universitaires issus de la France entière, je n'ai pas vu du tout la même chose. Mais notez que je parle de DEA (ce qui indique que cela date un peu). En outre comme vous le dites, on ne fait pas des statistiques avec trois points. En master dans l'université où je suis j'ai vu certains étudiants bien meilleurs que d'autres que j'avais vus autrefois dans de grandes facs parisiennes... mais d'une année à l'autre cela change évidemment....

    Mais ne méprenez pas mon propos: il est tout à fait possible d'avoir un niveau très bon et de faire partie des tous meilleurs étudiants en étant
    dans une fac de province! Je pense juste que le niveau MOYEN d'une fac telle que P6 qui captent beaucoup d'étudiants d'autres facs aura
    tendance à être plus élevé que dans une fac qui n'a pas de tel flux d'étudiants.
    c'est inévitable, mais il ne faut pas confondre la cause et la conséquence : par exemple le niveau moyen des étudiants de premier cycle est inférieur à celui des élèves de prépa (en tous cas à l'entrée) mais ce n'est pas grâce à la prépa, au contraire.

    Citation Envoyé par lucas.gautheron Voir le message
    Je suis globalement d'accord avec ce que vous avez dit, mais sur cette partie, j'apporterais une précision : en général les élèves de prépa qui se retrouvent à la fac en L2/L3 (voire L1....) sont ceux qui ont échoué, ils ne sont pas représentatifs de l'élève de prépa moyen qui intègre en 3/2. Avoir fait une bonne prépa, c'est différent.
    c'est faux. Il y a un nombre non-négligeable d'élèves de prépa qui s'en sortent très bien mais réalisent que le bachotage ne les intéresse pas et qui sont attirés par les sciences, pas par le gavage pour des concours. De la même façon que de bons lycéens intéressés par la recherche ne vont pas en prépa parce qu'ils savent que c'est une perte de temps s'ils ne souhaitent pas obtenir le titre d'ingénieur.

    Autre chose : pour l'X, c'est la seule école d'ingé que j'aurais mis devant les universités. (gros plus dans le CV et la formation en physique est excellente - je pense au master physique des hautes énergies-)
    les étudiants issus de l'X ont pourtant des lacunes en physique "générale" par rapport aux universitaires : il n'y a pas que les hautes énergies dans la vie (et même dans ce domaine, avoir du recul sur la physique est un plus).

    Après il faut être prêt à accepter une enseignement plus généraliste en première année.
    c'est-à-dire accepter de ne pas avoir une formation plus vaste en physique.

  17. #16
    invited9b9018b

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Re,
    Citation Envoyé par Rincevent Voir le message
    c'est faux. Il y a un nombre non-négligeable d'élèves de prépa qui s'en sortent très bien mais réalisent que le bachotage ne les intéresse pas et qui sont attirés par les sciences, pas par le gavage pour des concours. De la même façon que de bons lycéens intéressés par la recherche ne vont pas en prépa parce qu'ils savent que c'est une perte de temps s'ils ne souhaitent pas obtenir le titre d'ingénieur.
    je ne fais pas du tout le même constat que vous, et de plus vous ne m'avez pas bien compris. De ce que je vois : l'essentiel des gens que j'ai vu quitter la prépa pour la fac sont ceux qui n'ont pas été pris en deuxième année ou qui n'ont pas eu ce qu'ils voulaient à l'issue des concours, parce qu'ils avaient des difficultés. Ceux qui y sont allées directement en sachant ce qu'ils voulaient sont potentiellement meilleurs, puisqu'ils ne sont pas dans l'orientation par défaut et l'échec. Evidemment qu'il y a des gens qui s'en sortent très bien sans avoir intégré à l'issue de la prépa ; ils sont simplement relativement plus rares. Je réponds donc à van_fanel qui semble soutenir que le passage en prépa serait presque handicapant lors de la réorientation en fac, alors que l'échantillon qui lui a amené à faire cette constatation n'est PAS représentatif des élèves de CPGE.

    Ensuite je vous trouve très condescendant... J'étais un "bon lycéen intéressé par la recherche", et je suis allé en prépa, et contrairement à ce que vous semblez affirmer sans la moindre concession, ce ne fut pas une perdre de temps. Le gavage pour les concours n'est d'ailleurs pas nécessaire. Vous pouvez aborder la prépa de façon bien plus fine que ça. (enfin cela dépend des écoles visées). Et personnellement, j'y ai eu d'excellents profs qui étaient toujours disposés à répondre à mes questions sans lien direct avec le cours, uniquement motivés par ma curiosité personnelle.

    Citation Envoyé par Rincevent Voir le message
    les étudiants issus de l'X ont pourtant des lacunes en physique "générale" par rapport aux universitaires : il n'y a pas que les hautes énergies dans la vie (et même dans ce domaine, avoir du recul sur la physique est un plus).
    Citation Envoyé par Rincevent Voir le message
    c'est-à-dire accepter de ne pas avoir une formation plus vaste en physique.
    oui, c'est évident. cependant je pense que ces lacunes dans l'enseignement (en 1A surtout) peuvent être facilement compensées. Sachant que passer par l'X peut potentiellement faciliter sa carrière par la suite (ainsi que ses études - la pantoufle n'est pas négligeable pour qui a de petits moyens) je pense que c'est une option à considérer avec une attention particulière...

  18. #17
    invite9dc7b526

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    En tout cas moi j'ai beaucoup appris en prépa, même si je n'ai pas passé les concours (pas le niveau pour les ENS et pas intéressé par le métier d'ingénieur). Et ça n'a pas été un handicap puisque j'ai fini par faire un doctorat. Aller plus loin, i.e. faire une école d'ingénieur, n'est pas non plus un handicap pour une carrière de chercheur. J'ai rencontré pas mal de polytechniciens, centraliens, mineurs, etc qui sont chercheurs.

  19. #18
    invite8865c38b

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Bonjour,

    Citation Envoyé par Rincevent Voir le message
    Bonjour



    ce sont à mon avis également les deux aspects, un autre étant que même si certains profs de prépa ont fait une thèse, ils ne sont pas chercheurs et n'ont pas toujours beaucoup de recul sur la physique. En même temps, c'est normal : la prépa prépare aux concours d'écoles d'ingénieur (métier qui est de moins en moins scientifique), pas à la recherche.



    il n'y a pas que les ENS dans la vie : les collaborations avec des labos/universités situés à l'étranger et de très bon niveau sont encore plus nombreuses... par exemple dans mon domaine précis de recherche il n'y a personne de compétent dans les ENS...
    Bien entendu qu'il n'y a pas que les ENS et ce n'est pas mon propos. Ce que je voulais dire que vouloir à priori classer et comparer la qualité de la recherche juste sur le nom d'un établissement (Université X, école Y) n'a pas de sens car bien souvent les labos d'un même domaine nouent des collaborations. Vouloir les opposer n'a donc pas vraiment de sens.
    Concernant les collaborations internationales, je trouve que les labos (en tout cas ceux que je connais) ne les mettent pas assez en avant: sur les sites internet des labos que je suis amené à consulter il est rarement fait mention des collaborations internationales, tout au plus il y a une liste non exhaustive de pays (en général de l'UE et les États-Unis). Alors que ces collaborations sont à mon avis l'une des forces des labos et donc indirectement des M2 en lien avec les thématiques des labos. Sur certains sites de labos étrangers, il existe par exemple une liste des chercheurs (et universités de rattachement) avec lesquels un labo entretien des liens forts.

    C'est très interessant pour les étudiants qui souhaitent par exemple faire une partie de leur thèse à l'étranger, connaître les endroits où se font les recherches dans tel domaine, etc.

    le deuxième point est naturel car évidemment les petites ou moyennes universités n'ont pas les moyens de proposer des masters dans tous les domaines (surtout actuellement avec la LRU qui a provoqué des massacres économiques et avec la volonté politique de privilégier les grosses concentrations), mais ce qui est dommage c'est que les L3 et masters parisiens (notamment) vampirisent les meilleurs étudiants sans nécessairement proposer des formations plus complètes ou de meilleurs niveaux. Principalement en raison de discours comme le vôtre, je le maintiens. Pour être plus précis je dirais par exemple que c'est notable en prépa : les bons élèves de prépa intéressés par les sciences et qui quittent la prépa sans nécessairement avoir échoué ont tendance à partir vers les grandes facs car leurs profs ont souvent des discours négatifs envers les universités (sauf parisiennes éventuellement).
    le discours des profs de prépas peut parfois être à presque insultant pour l'université et ses étudiants alors que bien souvent ils n'y ont jamais mis les pieds.
    Je n'ai jamais remis en cause la qualité de la formation des universités (petites ou grandes) et si jamais mes propos ont pu le sous-entendre je les nuancerais un peu plus à l'avenir.

    n'oubliez pas que votre expérience, comme la mienne, n'est qu'une expérience personnelle et qu'il y aura toujours des contre-exemples. Mon intervention avait pour unique but de montrer que vos propos ne devaient pas être pris comme une vérité générale puisque, par exemple, j'ai vu exactement le contraire. Mais je ne prétends pas non plus que ce que j'ai vu est une vérité générale.

    évidemment, cf ce que je disais ci-dessus. Mais notez également que certaines petites universités proposent des formations sans équivalents dans les grandes universités...
    Cela va de soi. Cela est particulièrement vrai pour les M2 où j'ai pu assez souvent voir certains de mes profs conseillés à des étudiants de postuler dans certains M2 de province car ils étaient considérés comme la meilleure formation dans ce domaine. Mais encore une fois je n'ai jamais evoqué la qualité de la formation mais plus le niveau moyen d'une promo( En L3 et surtout en M1 à vrai dire).

    en proposant des formations de qualité (ce que font déjà beaucoup), en ne voyant pas leurs étudiants motivés partir ailleurs pour de mauvaises raisons et en n'étant pas menacées par une "politique scientifique" dont le seul principe directeur est en fait de faire des économies au détriment de la qualité.
    Je crains malheureusement que toutes les facs soient logées à la même enseigne de ce coté là. Dans mon université, qui avait jusqu'à présent été plutot épargnée, cette année certains départ à la retraite ne vont pas être remplacé, des ouvertures de postes gelées alors que dans certaines disciplines les enseignants sont largement au delà des 192H équivalent TD (et je le répète l'université où je suis est loin d'être à plaindre niveau finance). A terme c'est forcément la qualité de la formation qui va en pâtir.

    Pour la qualité de la formation, peut etre une meilleure "com'" permettrait de garder les étudiants avec des présentations des masters et des résultats d'insertions pro dès la L3 (certaines facs le font déjà)


    avec le système LMD le doctorat n'est pas géré au même niveau que le master (le lien était bien plus fort entre les masters et les doctorats autrefois). Les masters peuvent encore être locaux (ce qui va changer a priori avec les "Communauté d'Universités et d'Etablissements") alors qu'en province les doctorats sont inclus dans des écoles doctorales en général "délocalisées". En pratique, je connais des étudiants issus de masters de petites universités qui ont fait ou font des thèses dans des labos rattachés à d'autres petites universités ou à de grandes universités (ou encore ENS et X), et inversement les labos rattachés à de petites universités parviennent également à attirer des étudiants issus de masters d'universités de tailles plus importantes (ou même des ENSs). Pour résumer : la taille de l'université ne joue pas pour les doctorats, seuls comptent les labos et les bons étudiants qui y vont pour faire une thèse sont issus de toutes les universités.
    j'avais lu des rapports (présents sur la guilde des doctorants par exemple) qui à l'époque se plaignait que les écoles doctorales dépendent trop des M2 (qui s'appelaient encore DEA à l'époque) c'est une bonne chose que la situation ait bougé dans le bon sens.

    quand j'étais en second cycle dans une fac parisienne puis en DEA (de physique théorique) au milieu de normaliens, de polytechniciens et d'universitaires issus de la France entière, je n'ai pas vu du tout la même chose. Mais notez que je parle de DEA (ce qui indique que cela date un peu). En outre comme vous le dites, on ne fait pas des statistiques avec trois points. En master dans l'université où je suis j'ai vu certains étudiants bien meilleurs que d'autres que j'avais vus autrefois dans de grandes facs parisiennes... mais d'une année à l'autre cela change évidemment....
    Vous remarquerez que j'avais volontairement évité de parler des DEA en me limitant à la L3 et au M1 car la situation est très différente en M2. Les choses n'ont pas vraiment changé en particulier pour les DEA de physique théorique et de physique quantique. Les universitaires qui parviennent à y rentrer font partie des tous meilleurs universitaires de france (en tout cas sur le papier) et il n'y a pas de différence de niveau notable parmi les universitaires. Chose plus "étonnante" s'ils ont se fiait aux commentaires et poncifs habituels entre les polytechniciens et les universitaires.

    Mais la situation n'était pas pareille pour le M1 et la L3: les étudiants dont je parle était certes très bon dans leur universités (en L2 ou L3 où le niveau moyen et les exigences ne sont pas les mêmes qu'en M1 ou M2) mais n'ont pas briller par la suite. Il y a fort à parier que ces étudiants n'auraient pas été pris pour le M2 ICFP (qui regroupe notamment les ex DEA de physique théorique et de physique quantique) ou bien n'y auraient pas réussi. Mais encore une fois ce ne sont pas des statistiques générales et un excellent étudiant est un excellent étudiant indépendamment de sa faculté.

    c'est inévitable, mais il ne faut pas confondre la cause et la conséquence : par exemple le niveau moyen des étudiants de premier cycle est inférieur à celui des élèves de prépa (en tous cas à l'entrée) mais ce n'est pas grâce à la prépa, au contraire.



    c'est faux. Il y a un nombre non-négligeable d'élèves de prépa qui s'en sortent très bien mais réalisent que le bachotage ne les intéresse pas et qui sont attirés par les sciences, pas par le gavage pour des concours. De la même façon que de bons lycéens intéressés par la recherche ne vont pas en prépa parce qu'ils savent que c'est une perte de temps s'ils ne souhaitent pas obtenir le titre d'ingénieur.



    les étudiants issus de l'X ont pourtant des lacunes en physique "générale" par rapport aux universitaires : il n'y a pas que les hautes énergies dans la vie (et même dans ce domaine, avoir du recul sur la physique est un plus).

    c'est-à-dire accepter de ne pas avoir une formation plus vaste en physique.
    J'ajouterai que le master des hautes énergies de l'X est un master international et est donc à priori loin d'être ouvert à tous les étudiants qui le souhaitent! Mais la formation à l'X propose d'autres avantages.
    Citation Envoyé par lucas.gautheron Voir le message
    Re,


    je ne fais pas du tout le même constat que vous, et de plus vous ne m'avez pas bien compris. De ce que je vois : l'essentiel des gens que j'ai vu quitter la prépa pour la fac sont ceux qui n'ont pas été pris en deuxième année ou qui n'ont pas eu ce qu'ils voulaient à l'issue des concours, parce qu'ils avaient des difficultés. Ceux qui y sont allées directement en sachant ce qu'ils voulaient sont potentiellement meilleurs, puisqu'ils ne sont pas dans l'orientation par défaut et l'échec. Evidemment qu'il y a des gens qui s'en sortent très bien sans avoir intégré à l'issue de la prépa ; ils sont simplement relativement plus rares. Je réponds donc à van_fanel qui semble soutenir que le passage en prépa serait presque handicapant lors de la réorientation en fac, alors que l'échantillon qui lui a amené à faire cette constatation n'est PAS représentatif des élèves de CPGE.
    Vous avez mal interprété mes propos. A aucun moment je n'ai dit que la prépa était handicapante par la suite. J'ai juste dit (et justifié à l'aide d'un exemple) qu'il n'y a AUCUNE raison à priori qu'un élève de CPGE lambda s'ennuie à la fac. Déduire de mes propos: "aucun étudiant dans ma promo parmi les 10 premiers" que la prépa est handicapante est un raccourci très rapide! Finir 15 eme (par exemple) dans une promo de plus de 150-200 étudiants n'a rien de déshonorant et ne veut pas dire que la formation antérieure était de mauvais qualité (ca serait même plutot l'inverse).

    Concernant le niveau moyen d'un élève de prépa. Il n'est pas forcément beaucoup plus élevé qu'un élève de fac: un élève moyen de prépa intègre une CCP: concours où il "suffit" de connaitre son cours, savoir l'appliquer et où contrairement à d'autres concours la rapidité de calcul et de raisonnement ainsi que du recul sur le cours et le programme dans son ensemble ne sont nullement necessaire. Donc non, en dépit de ce que vous pensez le niveau moyen d'un élève de prépa ne suffit pas pour s'ennuyer en cours où majorer à coups sûr une filière universitaire.

    Ensuite je vous trouve très condescendant... J'étais un "bon lycéen intéressé par la recherche", et je suis allé en prépa, et contrairement à ce que vous semblez affirmer sans la moindre concession, ce ne fut pas une perdre de temps. Le gavage pour les concours n'est d'ailleurs pas nécessaire. Vous pouvez aborder la prépa de façon bien plus fine que ça. (enfin cela dépend des écoles visées). Et personnellement, j'y ai eu d'excellents profs qui étaient toujours disposés à répondre à mes questions sans lien direct avec le cours, uniquement motivés par ma curiosité personnelle.
    encore une fois les bienfaits de la prépa varie d'un individu à l'autre et il est tout à fait possible de s'y épanouir et d'en retirer beaucoup de bonnes choses. Cependant ce n'est qu'une voie parmi d'autres possibles. La prépa est une bonne formation certes mais ce n'est ni la seule ni la voie royale et à suivre absolument comme beaucoup l'affirment sans savoir. Je pense que c'est pour cela que Rincevent est aussi catégorique pour prévenir ce genre de débordement. Mais nous nous écartons du sujet initial



    oui, c'est évident. cependant je pense que ces lacunes dans l'enseignement (en 1A surtout) peuvent être facilement compensées. Sachant que passer par l'X peut potentiellement faciliter sa carrière par la suite (ainsi que ses études - la pantoufle n'est pas négligeable pour qui a de petits moyens) je pense que c'est une option à considérer avec une attention particulière...
    Bien entendu que l'X offre de nombreux avantages. Concernant les lacunes, suivant la formation elles peuvent être plus ou mois négligeables selon moi mais ca dépend fortement des profils je pense. Certains apprécie justement la large panoplie de cours qu'il y a à l'X (de l'éco, de la bio, des maths, etc.) d'autres préfèreront avoir une formation complète en physique. Le tout est de trouver la voie qui nous correspond le mieux tout en étant la plus logique pour nos aspirations professionnelles.

  20. #19
    invite32f57b05

    Re : Devenir chercheur après une prépa

    Juste pour revenir sur certains trucs :
    - il a été dit que l'école d'ingénieur apporte un avantage si on opte finalement pour le privé. C'est vrai. Mais pas que. Ça apporte AUSSI bien souvent un avantage pour décrocher un financement de thèse. Les ingénieurs sont également prisés dans la recherche.
    - "la fac est la voie logique pour faire de la recherche fondamentale", c'est un classique. Mais c'est au mieux une caricature. Les formations de bonnes écoles d'ingénieurs sont également très prisées dans la recherche, et pas pour rien. La différence de culture entre une personne issue d'une formation fac et école d'ingé apporte une richesse supplémentaire au labo qui recrute les deux.

    Enfin, pour ce qui est du hors-sujet, l'histoire des élèves qui bachotent en prépa, c'est un cliché assez répandu. Mais je vous rappelle que son pendant à la fac, c'est le cliché de l'élève qui ne fout rien et qui va à un cours sur deux. Vous voulez vraiment jouer au cliché ?
    Ok, la fac demande plus d'autonomie, sélectionne sur l'autonomie, et est plus proche de la recherche. Mais la prépa a plus de moyens et les place quasi-exclusivement sur les fondamentaux (qui ne font jamais de mal). Ce qui compense assez facilement.
    Bref : l'idéal reste de choisir la voie dont le format convient le mieux à son caractère.

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    Dernier message: 10/08/2006, 12h26