Bonjour à tous,
Je me permets de poster un message sur ce forum pour vous faire part de mes doutes, mes interrogations et éventuellement trouver une solution à mes problèmes.
Je suis actuellement en stage de fin d'études d'ingénieur, après avoir suivi une formation en mécanique, et plus spécifiquement dans la filière production.
Mais voilà, il se trouve que ce que je fais ne me plait absolument pas : le fait est que le travail d'ingénieur ne m'attire pas du tout, je ne me vois pas du tout passer mes journées dans un bureau, devant un PC. J'ai au contraire une énorme attirance pour le travail en extérieur, au grand air, et qui plus est, j'adore pouvoir travailler avec mes mains.
Alors, on peut se demander en toute logique qu'est-ce que je fais dans cette formation : j'ai été mal orienté dès le départ à vrai dire. J'ai, je pense, subi une certaine forme de pression familiale depuis mon enfance, où il m'a été "suggéré" le métier d'ingénieur, pour plusieurs raisons à mon avis : j'avais un grand père (que je n'ai pas connu) qui a lui même exercé ce métier, diplômé de polytechnique, et ça aurait été une fierté pour le restant de ma famille, qui n'a pas la fibre scientifique, de voir le petit-fils prendre la relève ; de plus, dès mon plus jeune âge, j'ai été intéressé par les machines, les systèmes mécaniques, j'avais besoin d'aller fourrer mes doigts un peu partout, de tout démonter, et voyant cela, ma famille en a déduit que j'étais bien fait pour ce métier d'ingénieur. Partant de cette suggestion, moi je ne me suis jamais vraiment posé de questions : j'allais devenir ingénieur, point barre. Qui plus est, il faut dire ce qui est, les questions d'orientation m'ont toujours soûlé, et ça m'arrangeait bien de ne pas avoir à me poser la question de ce que je devais faire par la suite.
Mais de ce fait, je n'ai jamais non plus cherché à savoir en quoi consistait le métier d'ingénieur, et en sortie de bac je me suis engagé dans une école sans avoir la moindre idée de la réalité de ce métier. Je m'imaginais quelque chose de vraiment orienté sur la pratique, une sorte de "super technicien" : un gars qui fait le même boulot qu'un technicien, intervenir sur les systèmes, etc... mais en plus poussé que lui, qui arrive à résoudre les problèmes vraiment pointus auquel le technicien n'a pas de solutions.
Je me suis très rapidement rendu compte que la réalité ne serait pas cela, loin de là. C'est à dire dès la première année d'école d'ingénieur. A l'époque, j'avais fait part de mes doutes à mes proches, de mes envies de réorientation, doutes qui ont été balayés d'un revers de main sous le prétexte que maintenant que j'étais engagé là-dedans il fallait terminer, que sinon j'allais perdre 1 an, etc... D'autant plus, il est vrai, que je n'ai jamais eu de problèmes au niveau des résultats durant mon cycle d'ingénieur : j'ai eu la chance d'obtenir toujours des bons résultats, et ce sans fournir trop d'efforts. Voyant mes "capacités", ma famille a donc été confortée dans le fait que j'avais fait le bon choix en allant faire une école d'ingénieur, et même si j'étais loin d'être convaincu de mon côté, je les ai écoutés et j'ai donc continué bravement ma scolarité. D'ailleurs pour me motiver, mes parents m'avaient aussi dit à l'époque "c'est normal que ça soit très théorique les premières années, tu verras après ça deviendra de plus en plus pratique, et puis le diplôme ça te fait une sécurité, une fois que tu l'auras tu pourras bien faire ce que tu voudras". Évidemment le côté pratique que j'attendais tant n'est jamais vraiment arrivé : malgré le fait d'avoir choisi la branche mécanique, je n'ai donc jamais pu faire de la mécanique telle que je l'entendais : intervenir sur des moteurs, démonter, remonter des machines, etc...
Parallèlement à cela, j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de découvrir des milieux professionnels que j'ai vraiment apprécié : à travers des stages extérieurs à ma scolarité, j'ai eu ainsi l'occasion de travailler dans le milieu des remontées mécaniques en station de sports d'hiver, mais également sur des chantiers de montage de ces appareils qui se déroulent durant l'automne. Ce sont des choses que j'ai vraiment apprécié, notamment du fait de pouvoir être directement sur le terrain. De plus, ces chantiers impliquaient des déplacements, une autre chose que j'ai effectivement apprécié : ça évite la routine au travail, chose appréciable.
C'est pourquoi un de mes premiers objectifs était d'aller travailler en station de ski, dans la maintenance des remontées mécaniques. Mais j'ai bien peur que la formation que j'ai reçue ne soit plus un handicap qu'autre chose pour un poste comme celui-là. En effet, cela voudrait dire que je postule à des postes de techniciens de maintenance, or il se trouve, comme je l'ai expliqué auparavant, que je n'ai reçu aucune formation pratique durant mes 5 années passées à l'école d'ingénieur. Ça ne me fait clairement pas partir avec une longueur d'avance... Qui plus est, j'ai bien peur que je sois refoulé du fait d'être "trop qualifié" pour un poste de technicien, ce qui serait dingue alors que c'est que j'aurais vraiment envie de faire ! En plus j'ai une certaine vision des choses : si un jour, je suis amené à exercer un poste de cadre (ce à quoi j'ai été formé dans mes études clairement), je ne me vois absolument pas le faire si je ne connais pas parfaitement le travail exercé par les gars qui sont sous mes ordres. Je me dois, selon moi, d'acquérir une certaine légitimité pour occuper un poste comme un poste de responsable de la maintenance pour ne citer qu'un exemple : je dois donc être capable d'effectuer le travail que font les personnes que je gère, et je dois même mieux le connaitre qu'eux afin de leur apporter des solutions lorsqu'ils font face à un problème plus complexe que prévu. Et pour moi, le seul moyen d'acquérir cette expérience, c'est bien de commencer par exercer un poste au bas de l'échelle, et de gravir les échelons petit à petit. C'est inconcevable pour moi d'arriver avec mes diplômes et d'aller direct postuler à un poste de chef de je ne sais quoi.
Mais ce n'est pas la seule chose : depuis 3-4 ans, je passe mes étés à travailler dans une ferme. Là aussi, c'est un travail que j'apprécie, encore une fois du fait d'être en permanence à l'extérieur, et de la variété du travail effectué. Qui plus est, j'aime également beaucoup conduire les engins agricoles. Enfin, il se trouve que certains domaines dans ce milieu m'intéressent tout particulièrement comme par exemple la culture de céréales. Après je suis néanmoins conscient des difficultés du métier d'agriculteur, d'autant plus que je n'ai personne dans la famille qui vient de ce milieu, donc pas de ferme à reprendre. Bref tout cela, me freine un peu pour regarder ce métier de plus près...
Et puis après un de mes loisirs favoris, qui occupe une bonne partie de mon temps libre est la cuisine, et plus particulièrement la pâtisserie. Alors je me pose de plus en plus la question si je ne devrais pas carrément me réorienter dans ce domaine, mais après je ne sais pas trop de quelle manière. Et suis-je vraiment fait pour cela, aurais-je l'esprit assez créatif pour me distinguer dans ce métier. Car si j'exerce dans ce domaine, j'aurai vraiment pour ambition d'apporter quelque chose de nouveau, de faire quelque chose de différent.
Voilà en gros où j'en suis au niveau de mes interrogations, et ce que je vois à l'heure actuelle, c'est que la situation est loin d'être simple, j'ai l'impression que tous mes horizons sont bouchés, et je ne sais absolument pas ce que je vais faire, sachant que je finis mes études début juillet. Pour le moment, après c'est l'inconnu total, et j'ai bien peur de me retrouver à la rue, sans avoir rien à faire, et sans savoir exactement quoi faire....
Bref, voilà, je vous remercie déjà d'avoir pris le temps de lire ce message un peu long, je le reconnais. Mais en tous cas, si vous avez des conseils à me donner, je suis preneur !
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