Le singe frondeur et la bipédie

[noir_ecaille]

Bonjour,


Bien que ne faisant pas partie des professionnels du domaine, permettez à ma curiosité imaginative de soumettre à votre analyse des idées et un manque de données pour confrontation. Dans ce point, quelques possibles influences sur l'évolution des hominidés.

Je m'interroge sur la position du gros orteil et plus globalement la morphologie de notre pied. Plus que la bipédie actuellement bien présente quotidiennement et sur de longues distances chez des cousins primates comme le bonobo, le lancé serait-il plus contraignant que la marche ?

D'une part la stabilité du lanceur est en jeu, surtout s'il s'agit de frapper fort et/ou loin avec un poids assez important -- histoire d'occasionner des dégât sur une cible avec un maximum d'efficacité. Mais je vois d'abord une contrainte plus fonctionnelle comme la luxation du gros orteil voire des autres, ainsi que la structure de la cheville au moment ou le pied d'appui se pose au sol afin de donner un élan supplémentaire au projectile à l'aide de tout le corps, action pouvant occasionner des foulures et entorses si ça se passe mal...

À quelle moment notre pied serait-il devenu moins fragile pour fronder ?


En vous remerciant de votre bienveillante participation
-----

[abz7]

bonjour,
la perte du pouce opposable, probablement visible uniquement chez les homininés parmi les primates, est à mettre en relation avec la bipédie. bref, plus de pouce opposable car plus besoin de saisir, en particulier pour grimper. c'est tout.
cdlt

[abz7]

le fait d'être "opposable" signifie que le pouce (dans ce cas l'hallux) peut se mettre en opposition avec les autres doigts, bref "faire une pince". cette capacité, propre aux primates, explique la forme et la position du gros orteil et du pouce. les homininés, bipèdes, ont perdu cette faculté d'opposition du gros orteil aux autres doigts, d'où une disposition différente.
oilà, sur ce....

[noir_ecaille]

le fait d'être "opposable" signifie que le pouce (dans ce cas l'hallux) peut se mettre en opposition avec les autres doigts, bref "faire une pince". cette capacité, propre aux primates, explique la forme et la position du gros orteil et du pouce. les homininés, bipèdes, ont perdu cette faculté d'opposition du gros orteil aux autres doigts, d'où une disposition différente.
oilà, sur ce....

J'avais bien compris le concept, concernant le pouce opposable

bonjour,
la perte du pouce opposable, probablement visible uniquement chez les homininés parmi les primates, est à mettre en relation avec la bipédie. bref, plus de pouce opposable car plus besoin de saisir, en particulier pour grimper. c'est tout.
cdlt

Je ne parle pas tant de "disparition" que de sa position avancée -- i.e. allongement.


Chez les oiseaux, par exemple les poulets, le pouce se situe derrière. C'est pourtant de la bipédie à partir de membres ayant connu dans la lignée évolutive une adaptation à la préhension.

Autre possibilité : régression jusqu'à devenir un ergot puis un vestige (comme le "pouce" chez les équidés).


Or le gros orteil semble au contraire s'être hypertrophier -- c'est donc que son utilité, au lieu de disparaître, a changé.

[A voir en vidéo sur Futura]

[noir_ecaille]

Dans cette vidéo :
- à 3'10'', on a une modélisation de la bipédie des bonobos, du chimpanzé, de l'humain et d'un australopithèque
- à 4'40, on a une observation de la bipédie bonobo dans la nature au cours d'activités de transport
Le reste du documentaire est intéressant aussi d'ailleurs.

Je n'arrive pas à trouver une modélisation similaire de paranthrope ou même d'Orrorin tugenensis et des autres. Dommage, ce serait intéressant de comparer les allures et les squelettes

À compléter avec les autres homininés aussi ?