Il s'agit effectivement du starter.
Certains constructeurs précisent explicitement sur leurs notices techniques de certains modèles de starters "ne contient pas d'élément radioactif".
C'est donc bien qu'il y en a d'autres où c'est le cas, voir que ça a été une pratique par le passé...
Mais ici, ce n'est pas le starter qui est en cause. Je l'ai sorti mesuré (sans tension) et il n'y a pas de radioactivité autre que naturelle.
En fait, j'ai fait maintenant une autre expérience très intéressante. Sur un tube TL très fin ("design"), quasiment de l'épaisseur de ce qu'on trouve dans des lampes économiques, mais qui est droit, sur +/- 60 cm, j'ai des mesures catastrophiques (~ 2000 µS/h) à 10 cm de son extrémité droite, lorsqu'allumé. Rien dès qu'il est éteint. Par contre, rien de tel de l'autre côté.
Je prend une feuille de papier alu (type cuisine) et je tente de la glisser entre le tube et le compteur. Rien qu'en approchant l'alu, la "radioactivité" disparaît. La feuille n'est alors pas du tout dans le champ de mesure du compteur. Donc, en pratique, elle n'a qu'un effet électrique (un conducteur planaire à la masse -moi- qui entre dans le milieu perturbé -le tube, le starter et la bobine-). Donc, cela semble confirmer qu'il y a un effet electrique sur l'appareil de mesure et non de type "radiation ionisante".
Mais pourquoi de ce côté seulement ?
On pourrait penser que les électrons sont lâchés d'un côté (anode), accélérés dans le tube, puis libèrent leur énergie sous forme de radiations côté cathode... Mais ce serait ne pas tenir compte de la nature alternative du courant qui alimente l'ensemble... Et comme il s'agit d'un tube TL, il fonctionne bien avec du courant 50 Hz sinusoïdal non trafiqué (pas d'alimentation électronique).
Je tente l'expérience suivante: je retourne le tube. Que vois-je ?
La mesure de "radioactivité" se produit toujours du même côté, au même endroit, et seulement lorsque le tube est alimenté (allumé).
Conclusion: comme tout le monde, je suis fourni en courant via du triphasé, et mes appareils "monophasés" sont connectés d'une part à une des phases, et d'autre part au neutre (et/ou terre suivant le "régime de neutre" considéré). Donc, il y a un côté de mon tube TL qui est alimenté par une tension sinusoïdale et l'autre par une tension continue (masse/neutre). Lorsque je retourne le tube, la perturbation apparaît toujours du même côté, probablement le côté alimenté en sinusoïdal.
CQFD: s'il y avait un effet radioactif, il serait symétrique car les phénomènes physiques et atomiques dans le tube sont de nature alternative. Si la radioactivité était acquise, elle existerait même lorsque le tube serait éteint. Et s'il y avait une zone produisant de la radioactivité dans ce tube ("défaut" du tube), cette zone changerait de côté lorsque je retourne le tube.
Tout cela n'est pas vérifié. Donc la mesure délirante obtenue (~ 2000µS/h, je dis bien, et non 2,000 µs/h) est provoquée par le champ électrique alternatif perturbé par les décharges permanentes dans le tube, à proximité immédiate du compteur.
Ceci n’empêche pas qu'il y ait ou qu'il y ait eu des starter contenant une faible quantité de gaz radioactif, ni que les lampes à économie d'énergie contiennent effectivement des matériaux polluants (métaux notamment), ni même qu'à la longue certaines lampes puisse accumuler des isotopes à durée de vie courte d'éléments faiblement radioactifs.
Conseil: en cas de mesure délirante (2 000 µS/h, c'est la mort dans l'année...), s'adjoindre les services d'une simple feuille alu, même percée au niveau du capteur...
Pourquoi un tel blindage électrique n'est-il pas compris dans l'appareil ?
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