Salut
Je comprends tout à fait ta remarque.
La justification est dans mon post précédent, en particulier le fait que le paramètre affine d'une géodésique nulle n'est pas un temps mais a les dimensions d'un temps divisé par une masse....
Si tu évalue l'inertie d'un système matériel dans le référentiel d'un photon tu dois l'évaluer avec les caractéristiques du référentiel du photon.
Si tu le fais ainsi, compte tenu du paramètre affine du référentiel nul (un temps divisé par une masse) ce problème d'inertie infinie s'élimine, il n'y a pas de paradoxe.
D'ailleurs, si ce n'était pas le cas la relativité serait incohérente...
Une géodésique lumière étant de type nul, son référentiel tangent attaché est aussi de type nul.
Par exemple, le vecteur 4-impulsion p de la lumière tangent à la géodésique est un vecteur nul et en général on construit une base locale de 4 vecteurs nuls.
Utiliser des vecteurs nuls (qui ont des composantes non nulles sur lesquelles on peut faire les mêmes calculs que sur des vecteurs non nuls) un peu partout peut paraître surréaliste et très artificiel, mais c'est lié au caractère particulier (nul) de la lumière.
J'ajoute que l'étude des géodésiques nulles dans des espaces temps de la RG est du plus haut intérêt.
C'est par l'étude des géodésiques nulles que Kerr a trouvé en 1963 sa solution pour les TN en rotation, les autres méthodes ayant échouées.
Certains formalismes particuliers ont été développés à cet effet (Formalisme de Newmann-Penrose par exemple).
En conclusion, l'étude des géodésiques lumière n'est pas du tout un gadget, elle s'est révélée fondamentale, mais a nécessité le développement d'outils particuliers qui peuvent effectivement un peu surprendre mais qui se sont révélés très efficaces.
Cordialement
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