Suite à quelques idées que j'ai depuis un certain temps sur le sens à donner à la théorie quantique je me suis permis d'imager ma vision en utilisant un mécanisme analogique.
En discutant sur le Forum "Quantum d'information" certains d'entre nous on évoqués des idées que je considère comme très intéressante pour la réflexion. Je fais notamment référence à l'idée d'émergence qui me tromble depuis un certain temps déjà et au concept d'évolution en Physique dont la définition donné par la Science, d'une manière générale ne me satisfait pas totalement.
Pour lancer le débat, je me propose d'expliciter l'analogie qui m'a troublé afin que peut être nous puissions mettre en avant certains paradoxe qui nous permettrait d'évoluer dans nos idées collectives.
L'analogie est la suivante:
Imaginez une pellicule de cinéma que vous dépliez et regardez là à la vitesse de 24 images par secondes.
Vous aurez l'impression que cette pellicule définit des personnages en mouvement et que ces personnages évoluent, bref pour vous ces personnages auront une certaine réalité dans un certain contexte, celui du film que vous regardez.
Maintenant pensez à la définition de la fonction d'onde, on la définit comme une superposition d'état propres associés chacun à un vecteur propre.
Mon analogie est donc, si la fonction d'onde évolue, elle est comme constitué d'images qui vont chacune se mettre à "bouger selon l'axe du temps".
Le déplacement de ces images par analogie avec une pellicule de cinéma donne effectivement l'impression que ces objets sont en mouvements et agissent sur la réalité qui les entourent c'est à dire que la représentation de la fonction d'onde dans un espace donné est lié au fait que cette fonction évolue dans cette espace.
Le jeu d'un acteur dans un film définit sa place dans le film et c'est l'acteur qui par son mouvement fait que l'Univers du film existe.
Si la fonction d'onde est notre acteur, que sa représentation est l'univers du film que la pellicule est le vecteur d'onde et que la vitesse de défilment de la pellicule est la fonction d'onde, le monde physique quantique peut il être vu comme une un film?
Voilà ma première question.
La deuxième concerne le film dans sa globalité.
En effet, on sait qu'une pellicule constitue un film si ce dernier a un début et une fin.
Pour un objet quantique, le début et la fin sont caractérisés par les étapes de superposition des états et de réduction du paquet d'ondes.
Le spectateur qui regarde le film, le réduit dans son esprit pour comprendre l'histoire du film ainsi il y a une analogie entre la réduction quantique et celle du spectateur de cinéma.
Mais le film ne peut émerger de l'esprit du spectateur que quand ce dernier l'a vu en entier.
Ainsi, l'émergence naît ici du fait que l'esprit du spectateur interagit avec celui le concept du film.
En MQ si on suppose que l'expérimentateur associe à une mesure quantique une mesure humaine, la réalité de la fonction d'onde n'apparaît que quand la réduction de la fonction d'onde s'est produite.
Sans entrer dans un débat ontologique sur la forme de ce qui a permis la réduction quantique je pense qu'il serait salutaire de s'interroger sur le phénomène de réduction d'une fonction d'onde, pourquoi est ce qu'à un instant donné le système est réduit à un seul état quantique alors qu'à priori avant il pouvait en avoir une infinité?
Voilà ma deuxième question.
Le processus de réduction définit l'état que prennent les objets dans la Nature, c'est dire l'importance de cette question en Physique.
Dans la Nature je suis vivant ou mort après que la réduction de mon paquet d'onde ait agi sur la superposition de mes états quantiques vivant et mort.
Si je suis vivant à l'instant t c'est que le film de ma vie (c'est à dire l'ensembel des fonctions d'ondes caractérisant mon état "Vie" qui ont évoluédans le temps, ont été réduite à cette état depuis le début de mon existence jusqu'à maintenant).
Cependant si ce film est tel quel c'est que sa cohérence est défini par sa spatialité: si la vie est comme une pellicule de cinéma, le film n'a un sens que quand il est coupé au bonne endroit.
Comment la Nature sait elle à priori où couper le film c'est une question que nous pourrions aborder en troisième partie.
Bonne discussion,
j'espère que ce sujet en inspirera d'autres.
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