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Je veux bien adopter ce langage comme définition d'une interprétation réaliste mais ce qui me gène dès le départ dans ce langage c'est le mot interprétation. Pour moi, a priori, ce n'est pas un problème d'interprétation mais un problème physique à résoudre, ce qui suppose un corpus théorique et des expériences qui confirment et illustrent la théorie.
Nous sommes entièrement d'accord ! Il s'agit d'hypothèses, et non d'interprétations. C'est par habitude que je les appelle interprétations.

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Ce qui suppose implicitement qu'il faille faire une lecture (interprétation?) relativiste.
C'est explicite dans toute expérience EPR : soient A et B deux régions d'espace-temps séparées par un intervalle du genre espace de sorte que rien de ce qui est fait en A ne peut avoir d'effet observable en B et réciproquement.

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Pour moi et pour d'autres les corrélations en question sont acausales (donc ne relevant pas de la RR).
Les corrélations oui, mais la question que nous abordons ici porte sur la réduction du paquet d'onde, et non sur les corrélations qui en découlent.
Elle est déclenchée instantanément à distance, ce qui constitue une action qui dépasse la vitesse de la lumière.

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Je ne comprend pas cela. Le processus de mesure est régit par l'équation d'évolution de la matrice densité réduite sous la forme d'une équation maîtresse (forme de Linblad) et je ne vois là dedans aucun effet RR. Le processus est continu et se déroule dans notre univers galiléen.
Je ne connais pas ce processus. Mais je suis sûr et certain que tout processus à variables cachées locales est réfuté par la violation de l'inégalité de Bell.
Il est donc soit non local, soit sans variables cachées, et ne peut dès lors pas prétendre au nom de "processus", puisqu'il n'est gouverné par rien.

Enfin, je dis ça après avoir parlé des mondes multiples locaux ! Je me contredis moi-même.

Peux-tu m'indiquer une description de ce processus ? Je n'en ai pas idée car je ne sais même pas s'il faut considèrer une expérience EPR comme une mesure sur une paire de particules, ou comme deux mesures sur deux particules, avec une ou deux matrices densité.

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Là je ne comprend pas grand chose.

Par exemple:

"Un événement inobservable, donc non physique".


"Un événement objectif donc physique".

Il y a donc selon toi des événements objectifs et d'autres inobservables. Je ne peux pas partager ce langage à moins d'avoir des éclaircissements.
Par "inobservable, donc non physique", j'adopte l'interprétation de Copenhague.
On peut décrire l'expérience EPR comme une mesure sur A qui détruit la particule intriquée A et place la particule B dans un état superposé, puis une mesure en B qui réduit cet état superposé, non intriqué, en état propre. Mais aussi comme une mesure sur B qui détruit la particule intriquée B et place la particule A dans un état superposé, puis une mesure en A qui réduit l'état superposé, non intriqué, de la particule A.
Selon la première description, la particule A arrive en A dans un état intriqué. Mais selon la seconde description, elle arrive dans un état superposé.
De la même façon, la matrice densité associée à la particule A juste avant son arrivée en A ne sera pas la même selon les deux descriptions. Tant qu'ils n'ont pas pu communiquer, les deux observateurs attribuent une matrice densité différente (et une fonction d'onde différente) au système, car ils ne disposent pas des mêmes informations.

Il n'existe aucune observation physique qui puisse les départager et réfuter leur description du système. C'est dans ce sens que je dis que la description du système par une matrice densité ou par une fonction d'onde est "non physique". Elle est non réfutable.

Quant à une description objective, donc physique, eh bien c'est le contraire ! C'est l'hypothèse que les fonctions d'onde et les matrices densité que se donnent les deux observateurs avant d'avoir pu communiquer sont fausses toutes les deux, et que la vraie fonction d'onde, ainsi que la vraie matrice densité, sont celles qu'un observateur omniscient attribue au système en ayant connaissance des deux résultats de mesure.

La question que pose Chaverondier, telle que je la comprends, c'est de savoir si l'hypothèse que le système soit dans un état décrit par cette dernière fonction d'onde ou matrice densité "omnisciente" ( et non dans l'une ou l'autre de celles que se donnent les observateurs, ou encore dans aucune des trois, comme le stipule "avec sagesse" l'interprétation de Copenhague ) viole la relativité, et/ou la causalité etc.

Cette hypothèse est non réfutable si le hasard quantique est fondamental, et réfutable s'il est biaisable.