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effet einstein-podolsky-rosen



  1. #151
    invite6b1a864b

    Re : effet einstein-podolsky-rosen


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    Citation Envoyé par Ludwig
    Pour m'aider à comprendre vos propos pouriez-vous écrire quelques équations, je crois que peut-être ça m'aiderai un peu.
    Merci par avance
    Quoi elle est pas passé ma réponse ?
    Donc je vais plus argumenté...

    Si P(A)+P(B)=1
    P(A)=0 => P(B)=1
    P(A)=0.5 => P(B)=0.5
    Ceci est mathématique, c'est à dire intemporelle, et indépendant de la nature de A et de B.
    Moi je me demande quand même. Quand on mesure une particule, est ce seulement l'état, c'est à dire la probabilité que l'on a de sa position réél qui change ou alors quelque chose de concret ?
    Peut on déterminé que la particule A a changé quand B est observé, sans en être informé ?
    Dans ce cas cela repose sur une autre loi de l'univers
    Si P(mesure de A)+P(mesure de B)=1
    (c'est probablement ça qui vous étonne )
    P(mesure de A) =1 => P(mesure de B)=0

    Cela découle directement de l'incertitude d'heisenberg : la quantité d'information que l'on a sur A est limité.
    J'ai un bon exemple pour cela (si vous lisez attentivement, ça vaut le coup)
    Imaginons un aveugle au Stade de France, devant OM/PSG. Il ne peut pas savoir ou est la balle. Seulement quand un but est marqué : tout le monde crie, et il sait ou est la balle.
    Cela constitue un dispositif de mesure : une amplification de l'information.
    Notre aveugle, impuissant mais résolu, décide donc d'établir un champs de probabilité de présence de la balle. ça n'est pas évident, mais il travail beaucoup : il se renseigne sur le talent de chacun des joueurs, la nature du terrain etc..
    Maintenant, il entend un but... et la probabilité doit être réévaluer : il y a de forte chance que la balle soit dans une des cages..
    Plus intéressant maintenant. Notre aveugle veut placé un but supplémentaire dans le stade, pour savoir plus précisément ou est le ballon. Il décide donc en plein match d'aller mettre une cage au milieu du terrain. Manque de pot, c'est un match de foot : les joueurs font tout pour éviter le nouveau but. La mesure que fait notre aveugle, le pauvre, et totalement différente de la probabilité qu'il avait estimé avant.
    Voilà, c'est un peu prés ça la MQ : notre aveuglement est précis et est donné par le principe d'heisenberg. Nos mécanismes amplificateur modifie le destin du ballon, et on ne peut savoir exactement ou est le ballon sans modifié le jeux..

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  2. #152
    invite6b1a864b

    Re : effet einstein-podolsky-rosen

    Citation Envoyé par deep_turtle
    Certes, mais ce n'est pas cette situation qui est envisagée par EPR. Il s'agit d'un état où l'on ne peut pas dire qu'il y a quelque chose de précis dans chaque enveloppe avant d'en avoir ouvert une, car le système est dans une supersposition. Une fois qu'on ouvre une enveloppe, on sait ce qu'il y a dans l'autre, et c'est là qu'on peut y voir un paradoxe, car on semble savoir quelque chose sur le système (la seconde enveloppe) avant de l'avoir mesuré (ouverte).

    Maintenant, c'est très difficile de transcrire l'essence de ces questions sans passer par la formulation technique du problème (enfin moi je n'y arrive pas en tout cas).
    J'avais même pas lu ton texte.. toujours est il que ce n'est pas aussi compliqué : vous avez juste fait le tour d'une logique, pour entrer dans une autre.
    D'un coté, la réalité, d'un autre sa représentation. Il n'est pas étonnant qu'un dévelloppement complet de la représentation conduise au final à un double de la réalité, et qu'on reviennent à ce qu'est l'information.
    Donc pour moi oui, le probléme d'enveloppe n'en est pas un :
    Tu ouvre un envellope, tu sais que l'autre est différente, tu sais donc ce qu'il y a dans l'autre. Il faut replacé les deux champs d'information : la réalité, la simulation (l'état possible des envellopes), et leur relation. La simulation s'enrichie d'une information qui la compléte et la rend plus proche de la réalité. Les régles de la simulation, inspiré de la réalité, permet de rendre la simulation cohérente avec la réalité jusque dans l'avenir. En réalité, faire une simulation même flou (l'ensemble des probabilités forme une simulation), c'est créer une réalité paralléle, qui devient util quand son temps va plus vite.
    Bref, la situation est donc bien celle là : quand on apprend quelque chose, on peut, par déduction en savoir d'autre avant d'avoir vérifié, car on sait ce qui les relits. ça n'a rien de mystérieux : c'est le bouleau de tous les systémes nerveux..

  3. #153
    chaverondier

    Re : effet einstein-podolsky-rosen

    Citation Envoyé par One Eye Jack
    Moi j'ai la réponse à votre question. Si on change d'information de départ, on change la probabilité de ce qui est possible. "Le changement d'état" n'est pas physique, c'est simplement un changement de l'information dont on dispose. Il n'y a donc, là non plus, aucun paradoxe.
    C'est adopter une vision classique (d'acquisition passive d'information) incompatible avec le caractère d’interaction typique de la nature quantique d'une mesure quantique (modifiant l’état quantique du système observé quand il n'est pas dans un état propre de l'observable mesurée).

    A titre d'image, si vous repeignez votre salle de bain et qu'à la suite de cette "observation quantique" elle se retrouve jaune (alors qu'elle était blanche avant votre "observation"), il n'y a aucun caractère physique à ce changement de couleur dites-vous à votre épouse. En repeignant la salle de bain en jaune, je n'ai pas changé sa couleur sans te prévenir. J'ai seulement changé l'information que nous avons sur sa couleur. Mais en fait ce n’est pas vrai.

    Je détaille cette analogie avec plus de rigueur. On va dire que:
    * la « polarisation horizontale droite » de ma salle de bain, c'est la couleur blanche
    * sa « polarisation horizontale gauche » c'est la couleur noire
    * sa « polarisation verticale up » c'est la couleur rouge
    * sa « polarisation verticale down » c'est la couleur jaune.

    Ma salle de bain est peinte en blanc (elle possède une polarisation horizontale droite). Je décide "d'observer" sa polarisation verticale, c'est à dire de la repeindre
    * soit en jaune
    * soit en rouge.

    Je peux effectivement décider de ce choix de couple de couleurs (en utilisant le bon appareil de mesure : un appareil de mesure de polarisation verticale). Par contre je n'ai pas le droit de choisir l’une de ces deux couleurs. Je dois tirer à pile ou face entre le rouge et le jaune et laisser le hasard quantique décider à ma place entre ces deux couleurs (1). Quand j'ai fini "d'observer" la "polarisation verticale" de ma salle de bain, elle se retrouve, soit rouge, soit jaune (et le choix entre ces deux couleurs est fait selon les statistiques implacables du hasard quantique, i.e. la règle de Born).

    Pas de problème dites vous. En fait, mon observation n'a pas provoqué le changement de couleur de ma salle de bain. J'ai seulement acquis une nouvelle information. Avant la "mesure" rouge/jaune, je savais qu'elle était blanche. Maintenant, je sais qu'elle est aussi jaune. Mais ça ne marche pas. Si je remesure sa « polarisation horizontale », je n’ai qu’une chance sur deux de retrouver la couleur blanche qu’elle avait avant mon « observation ». Une fois sur deux, suite à une « observation » de polarisation horizontale (succédant à mon « observation » de sa polarisation verticale) ma salle de bain se retrouve toute noire.

    Ma mesure de polarisation verticale a détruit la polarisation horizontale que ma salle de bain avait avant. Ces deux observables ne commutent pas. On dit qu'elles ne sont pas simultanément mesurables. Une « observation quantique » d’une observable qui ne commute pas avec l’observable précédemment mesurée détruit l'état quantique antérieur du système observé et le fait basculer dans un nouvel état quantique. Contrairement à la mesure classique, la mesure quantique provoque un changement physique de l'état du système observé et non un simple changement de l'état de la connaisance que j'en ai.

    La violation des inégalités de Bell a impérativement besoin de faire appel à des observables qui ne commutent pas, de façon à ce que ce que ce que je décide de mesurer d'un côté puisse avoir une incidence instantanée sur l'état de mon système unique et spatialement étendu donnant, de l'autre côté, un comportement dépendant du changement d'état quantique qu'a provoqué une "observation" réalisée de mon côté.

    L'impossibilité de me servir de cette influence instantanée pour transmettre instantanément de l'information vient du fait que c'est le hasard quantique qui décide à ma place de l'information à transmettre instantanément. Donc je transmet instantanément du bruit (et en fait, aucun phénomène observable à ce jour ne permet de savoir si je transmets ce signal ou si je le reçois).

    Bernard Chaverondier

    (1) si je pouvais choisir moi le signal que je transmets instantanément (au lieu de laisser le hasard quantique décider à ma place), je pourrais transmettre instantanément une information quantique à un collègue qui lui aussi observe une salle de bain EPR corrélée à la mienne (et ce à condition qu'il l'observe après moi au sens d'une chronologie quantique universelle supposée). J'ai détaillé ce point de façon plus rigoureuse et plus physique sur un autre fil relatif à la téléportation quantique en réponse à Bardamu.
    Dernière modification par chaverondier ; 12/01/2006 à 21h45.

  4. #154
    invite6b1a864b

    Re : effet einstein-podolsky-rosen

    Citation Envoyé par deep_turtle
    OK mais le problème c'est que tu sommes des probas, alors que la physique quantique manipule des amplitudes de proba (les probas sont les carrés des modules des amplitudes). C'est comme les interférences en optique : lumière + lumière peut donner du noir...
    Je sais : les proba correspondent aux carré de l'amplitude d'une onde. ça oui, c'est étonnant.
    Chaque onde cependant correspond à une énergie bien précise qui définie la particule. Et si une onde se manifeste par une interaction, alors c'est toute l'onde qui disparait, et aucune autre interaction n'est probable. Cela signifie que quelque soit la forme de la probabilité, il y a toujours concervation de l'énergie : une particule qui disparait ici, apparait là bas. Les quantité de mouvement sont conservés, les masses aussi. Quelque soit la forme que revé le champs de probabilité, chaque charge, chaque forme de l'énergie, au transformation prêt, reste conservé.
    La somme de toute les probabilités de présence pour une particule vaut bien 1 : c'est ce qui fait qu'une particule reste un objet unique, et ne se dédouble pas, ou ne disparait pas dans le vide.
    Cela permet quand même, au final, de dire que si l'énergie d'un photon sert à dévié l'écran d'un capteur, elle ne peut pas servir également à dévié un autre éléctron.
    La somme des probabilité final d'interaction d'une particule en mouvement avec toutes les autres de l'univers est donc au finale égale à 1 (d'ailleurs il serait interessant d'en étudier la répartition) : la particule existe bien en tant qu'entité unique. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... L'onde n'est qu'un outil pour décrire le champs des interactions possibles.

    Maintenant, les régles du jeux sont ondulatoires.
    La seul explication, à mon avis, est du coté de la théorie des jeux : les probabilités correspond au option de particule qui sont en concurrence, selon des régles stricte. Le diagramme de Feyman traduit bien l'idée d'une somme de possibilité, et d'un choix stratégique en fonction de toute les interactions, les coups possibles. C'est comme les échecs..
    A mon avis tout tiens à une restriction de la quantité d'information entre les particules.
    Le principe d'Heisenberg, traduit une chose simple : nous ne pouvons avoir d'information sur une particule que grace au interaction avec une autre. Hors, aussi efficacement que nous puissions amplifié l'information, nous ne pouvons jamais qu'avoir une chaine d'interaction. C'est comme essayé d'obtenir la position et la vitesse d'une boule de billiard avec une autre boule de billard dans le noir, sauf que nous, ne sommes jamais qu'un assemblage de boule de billard. On peut créer des réactions en chaine (en brisant des équilibres), mais le démarrage de toute la chaine d'interaction ne sera jamais qu'une seul interaction avec la boule qu'on cherche à étudier (parce que manque de pot en général, les interactions modifie toujours les boules). On ne peut donc pas voir une boule sans la modifié, et on ne peut avoir qu'une quantité restreint d'information correspondant à la nature même d'une interaction.
    J'ai un début d'idée sur le comportement des particules..
    Imaginons un groupe de vaisseau dans un espace opaque, parfois il se rencontre. Comment organiser une stratégie ? Il est essentiel que chaque vaisseau crée un model de la position et du comportement des autres, et agissent en conséquence, tout en simulant l'ensemble des comportement des autres vaisseaux. Ainsi le comportement d'un vaisseau traduirait une analyse stratégique de tout les comportements possibles des autres vaisseau : la somme des probabilité des diagramme de Feyman.
    Mais il se peut que, simplement physiquement, la taille du model ne permet que d'avoir un certain nombre de probabilité quasi identique, ou alors que l'enjeux de la stratégie nous échappent.
    En tout cas si on regarde bien, deux forces s'oppose principalement pour donner tout la complexité envirronnante : la gravitation et la FEM.

  5. #155
    invite6b1a864b

    Re : effet einstein-podolsky-rosen

    Ok je comprend. Donc si une salle de bain est blanche et qu'une autre lui est corrélé, donc noir, le fait de la mesurer, la rendrait rouge, et donc rendrait l'autre jaune, sans forcément qu'on la mesure..
    A t'on réélement mesuré cette effet ? La particule corrélé l'est elle toujours aprés la mesure.. ?
    Si oui, alors certe on doit admettre une communication plus rapide que la lumière.. ou bien.. C'était mon avis il a quelque temps : que l'instant du choix pour la particule, lui donne accés à tout les choix. Imaginons que la particule avec lequelle on intéragit, soit encore à la fois au même endroit que la d'ou elle est partie, et que de maniére limité, elle posséde, d'une façon ou d'une autre, un certain nombre de coup d'avance. Quel puisse voir une certaine quantité d'interaction possible..
    On retrouve bien le comportement décrit par le diagramme de Feymann : la particule prend réélement en compte toute les trajectoire possibles et avenir (mais jusqu'à un certain point, une certaine énergie, disons une quantité possible d'univers parallèle, formant la limite avec le déterminisme macroscopique). Et que donc, dans le domaine quantique, la particule, sait ainsi que celle qui lui est corrélé, qu'elle va être soumise à la mesure. Cela correspond d'ailleurs à la relativité : un photon pour tout observateur est immobile dans le temps, et tout observateur est pour elle, immobile également : la particule est potentiellement partout sur son cone d'espace temps, jusqu'à ce qu'elle choississent (dans un temps différent donc) une interaction en fonction de toute ses possibilités. Dans ce cas, il y aurait encore un détérminisme qui s'exprime par la limite d'une particule à connaitre son avenir..

  6. #156
    invite5456133e

    Re : effet einstein-podolsky-rosen

    Citation Envoyé par Lévesque
    Je ne sais pas si tu as suivi le fil. Mais disons que c'est réglé maintenant. Dans l'ordre voici ce qu'il s'est passé.
    1- Quelqu'un demande une vulgarisation de EPR.
    2- Je donne mon illustration.
    3- Tu dis qu'elle est tout à fait inopérante.
    etc..
    (post 50)
    Pour ce qui est de la vulgarisation, après c'est raté. Dommage! Pour une fois que je commençais à comprendre quelque chose à l'effet (ou paradoxe) EPR, j'ai décroché par la suite.

    Pour en revenir à la vulgarisation, justement, s'il y avait bien deux enveloppes mais où serait inscrit le nom de Carl dans l'une et celui de Charles dans l'autre, cela n'évacuerait-il pas le pb des variables cachées: la reine n'aurait pas choisi puisqu'elle laisserait le choix définitif au hasard. Et dans ce cas pas besoin de vitesse d'information instantanée non plus.
    Le fait que quelqu'un (une main innocente) choisisse une enveloppe n'anticipe en rien l'état final (ni homme ni bête entre temps) mais c'est bien un processus qui désignera en définitive un des frères pour roi (gagné!) et discréditera automatiquement l'autre (perdu!).

    C'est juste pour vulgariser dans ma tête.
    Salut à tous! Bonne année et bonne santée surtout!

  7. #157
    Chip

    Re : effet einstein-podolsky-rosen

    Citation Envoyé par Rik
    s'il y avait bien deux enveloppes mais où serait inscrit le nom de Carl dans l'une et celui de Charles dans l'autre, cela n'évacuerait-il pas le pb des variables cachées: la reine n'aurait pas choisi puisqu'elle laisserait le choix définitif au hasard. Et dans ce cas pas besoin de vitesse d'information instantanée non plus.
    Le fait que quelqu'un (une main innocente) choisisse une enveloppe n'anticipe en rien l'état final (ni homme ni bête entre temps) mais c'est bien un processus qui désignera en définitive un des frères pour roi (gagné!) et discréditera automatiquement l'autre (perdu!).
    Le problème c'est que c'est justement une vision à variables cachées locales, qui est clairement réfutée expérimentalement (par la violation d'inégalités de Bell). Pub : tu peux aller voir la discussion intitulée « Effet Einstein-Podolsky-Rosen : un exemple simple pour voir le "problème" » http://forums.futura-sciences.com/thread59949.html .

  8. #158
    Lévesque

    Re : effet einstein-podolsky-rosen

    Citation Envoyé par deep_turtle
    Sur ce point les avis divergent, mais on peut se demander si on a vraiment besoin d'une interprétation de la physique quantique. C'est d'ailleurs le point central du débat : les équations de la physique quantique, qui n'ont encore jamais été mises en défaut expérimentalement, disent-elles tout ce qu'il y a à dire du point de vue physique ? Si oui, est-ce la peine de chercher une interprétation ? (perso je n'ai pas de réponse)
    À mon avis, d_t, il est inutile d'interpréter les équations de la MQ pour faire de la MQ. Par exemple, inutile d'utiliser la théorie de Bohm si on la force à donner exactement les mêmes prédictions que la MQ ordinaire. Le but d'une interprétation, c'est de voir les problèmes sous un autre angle, de discuter avec d'autres mots, d'autres concepts, pour espérer trouver des faits nouveaux (ou pour élargir le domaine d'application de la MQ). Sans cet objectif, à quoi bon reformuler d'une autre façon une théorie pour aboutir, à la fin, à rien de nouveau?

    Salutations,

    Simon

    Voir:
    Why Should we Interpret Quantum Mechanics?
    Authors: Louis Marchildon
    Comments: Clarifications in Sec. 2. To appear in Found. Phys

    Abstract: The development of quantum information theory has renewed interest in the idea that the state vector does not represent the state of a quantum system, but rather the knowledge or information that we may have on the system. I argue that this epistemic view of states appears to solve foundational problems of quantum mechanics only at the price of being essentially incomplete.
    http://arxiv.org/abs/quant-ph/0405126

  9. #159
    Lévesque

    Re : effet einstein-podolsky-rosen

    Citation Envoyé par One Eye Jack
    Moi j'ai la réponse à votre question : la MQ parle de probabilité, la probabilité n'est jamais que ce qu'on sait de quelque chose : une mesure de ce qui est possible, dont on a fait la moyenne.. tout les équations donne la mesure de ce qui est possible en fonction de l'information dont on dispose. Si on change d'information de départ, on change la probabilité de ce qui est possible.
    "Le changement d'état" n'est pas physique, c'est simplement un changement de l'information dont on dispose. Il n'y a donc, là non plus, aucun paradoxe.
    Non, mais toujours un problème avec la relativité. Si tu fais une mesure sur chacun de deux photons corrélés, le changement d'information se produit au moment de la première mesure (photon I). Alors que la seconde mesure est faite plus tard, dans un référentiel R, et ne produit pas de changement d'information. Or, si tu changes de référentiel, tu peux facilement retrouver que c'est la mesure II qui a lieu en premier, et donc, que c'est elle qui modifie l'information.

    Ainsi, il existe trois types de référentiels. Ceux ou c'est la mesure I qui modifie l'information, ceux où c'est la mesure II qui modifie l'information, et ceux où les deux mesures sont faites en même temps.

    Peut importe qu'elle mesure tu fais en premier, il faut que tu tiennes comptes, dans la théorie, du fait qu'il n'y a pas de vitesse absolue. Il faut que tu puisse trouver le même énoncé prédictif peut importe dans quel référentiel tu te trouves.

    Tu dis: "la mesure modifie l'information dont on dispose". Selon toi, c'est complet comme phrase? Qui dispose de cette information? les connaissances de qui sont modifiées par la mesure?

    Tu sais que dans un référentiel RI, c'est la mesure I qui modifie l'information, alors que dans un référentiel RII, c'est la mesure II qui modifie l'information dont on dispose. Si tu décris ce qui se passe dans tes équations, tu ne peux pas dire que "la mesure modifie l'information qu'on a du système". Parce que pour la même expérience, ça peut être la mesure I qui modifie l'information, mais ça peut aussi être la mesure II qui modifie la même information, la même fonction d'onde qui décrit un système unique.

    Comment tu règles le problème? Dans l'énoncé "la mesure modifie l'information qu'on a du système", il faut que tu précises le sens du "on". C'est qui? Quelle mesure modifie l'information de qui?

    La seule façon de s'en sortir sur ce point, c'est de dire que pour chaque observateur, il y a une fonction d'onde du système photon-photon, pas forcément unique. Quand un observateur O fait une mesure sur un système S, SON information du système est modifiée. Alors là, apparemment, on élimine le conflit avec la relativité, puisque chacun modifie sa propre information par sa propre mesure.
    Mais un autre problème aussi grave apparait immédiatement. S'il y a vraiment une fonction d'onde pour chaque observateur, représentant l'information dont on dispose (ou pas) du système photon-photon, comment décrire la disparition de la corrélation dans le cas où on place un observateur sur chaque trajectoire de photons corrélés? Pas besoin de réfléchir beaucoup pour voir le problème. Si un système photon-photon est corrélé, une mesure détruit la corrélation. S'il y a une fonction d'onde pour chaque observateur, alors pourquoi la mesure faite par un observateur O détruit l'intrication dans les fonctions d'onde de tous les autres observateurs O'? Le seul moyen régler le problème, c'est de supposer que la mesure faite par l'observateur O modifie INSTANTANÉMENT l'information dont disposent tous les observateurs O', peut importe où ils se trouvent dans l'univers, ce qui est en parfait conflit avec la relativité.

    Pour résumer:
    1) une fonction d'onde unique pour tous les observateurs = conflit avec la relativité.
    2) une fonction d'onde par observateur = conflit avec la mécanique quantique, à moins de supposer que la mesure d'un observateur modifie la fonction d'onde de tous les observateurs de l'univers, ce qui revient au point 1) et est en conflit avec la relativité.

    Cordialement,

    Simon

    [edit]Je n'avais pas vu la réponse de Chaverondier à ce sujet.
    Dernière modification par Lévesque ; 16/01/2006 à 09h24.

  10. #160
    Lévesque

    Re : effet einstein-podolsky-rosen

    Citation Envoyé par Rik
    Pour ce qui est de la vulgarisation, après c'est raté. Dommage! Pour une fois que je commençais à comprendre quelque chose à l'effet (ou paradoxe) EPR, j'ai décroché par la suite.

    Pour en revenir à la vulgarisation, justement, s'il y avait bien deux enveloppes mais où serait inscrit le nom de Carl dans l'une et celui de Charles dans l'autre, cela n'évacuerait-il pas le pb des variables cachées: la reine n'aurait pas choisi puisqu'elle laisserait le choix définitif au hasard. Et dans ce cas pas besoin de vitesse d'information instantanée non plus.
    Les variables cachées ne sont pas un problème, mais une solution proposée au problème de la mesure, solution qui entre manifestement en conflit avec la nature telle que décrit par la relativité.

    Le fait que quelqu'un (une main innocente) choisisse une enveloppe n'anticipe en rien l'état final (ni homme ni bête entre temps) mais c'est bien un processus qui désignera en définitive un des frères pour roi (gagné!) et discréditera automatiquement l'autre (perdu!).
    Le problème c'est que, pour que ça marche (et reproduise ce que fait réellement la nature), il faut que l'ouverture d'une enveloppe (Charle en Angleterre) CAUSE INSTANTANÉMENT l'ouverture de l'enveloppe de Carl. Quand Charles gagne et devient Roi, Carl ne peut plus rester dans le doute, il faut à ce moment précis qu'il cesse de se comporter comme quelqu'un qui ne connait pas son sort, et doit immédiatement devenir et agir comme "celui qui n'est pas roi".



    Cordialement,

    Simon
    Dernière modification par Lévesque ; 16/01/2006 à 09h50.

  11. #161
    chaverondier

    Re : effet einstein-podolsky-rosen

    Citation Envoyé par Lévesque
    Le but d'une interprétation, c'est de voir les problèmes sous un autre angle, pour espérer trouver des faits nouveaux (ou pour élargir le domaine d'application de la MQ).
    Et d'ailleurs bien souvent, lorsqu'une découverte nouvelle a été faite, elle a permis de résoudre des problèmes d'interprétation ou encore la recherche d'interprétation a favorisé l'émergence de cette découverte (en incitant à privilégier telle ou telle direction de recherche suggérée par telle ou telle interprétation). On peut citer par exemple :

    * l'interprétation des franges d'interférences de l’expérience de Young comme une manifestation du caractère ondulatoire de la lumière, résolvant le conflit des faits d'observation avec la théorie corpusculaire de la lumière antérieurement préférée par Newton,

    * l'interprétation du rayonnement du corps noir afin d'éliminer le conflit des faits d'observation avec la théorie non quantique de l'époque,

    * l'interprétation de l'absence d'effondrement de l'atome sur lui-même en conflit avec la théorie électromagnétique classique de l'époque comme une incorrection de cette théorie.

    * l'interprétation du mouvement Brownien comme la preuve d'existence des atomes,

    * l'interprétation du déficit d'énergie lors de la désintégration d'un neutron en un proton et un électron comme la manifestation d'une particule non détectée : un antineutrino électronique

    * l'interprétation du red-shift comme une manifestation de l'expansion de l'univers...

    Normalement, le but de l'interprétation est de s'en servir pour sélectionner une direction de recherche que l'on croit digne d'intérêt en s'appuyant sur des raisons (des analogies ou encore des principes physiques que l'on a tendance à croire valides) qui ne sont pas toujours des preuves mais seulement des indices (souvent fragiles et sujets à controverse). Ca sert aussi beaucoup pour détecter et éliminer petit à petit des erreurs quand on modélise une installation complexe (1).

    La question est de savoir si on croit ou non que les questions d'interprétation peuvent être utiles pour rechercher les expériences permettant de compléter et/ou corriger nos modélisations :

    * certains pensent que c'est totalement inefficace et qu'il vaut mieux consacrer son énergie à des questions dont la réponse nous est plus ou moins rapidement accessible

    * d'autres pensent que la probabilité d'en tirer quelque chose est parfois faible (ou fructueux seulement à long terme) mais que le jeu en vaut la chandelle car quand ça marche (ce qui se produit de façon mal contrôlée quand on se casse le nez sur un problème depuis longtemps) on assiste à un progrès important dans la connaissance. Il justifie l'énergie dépensée sans succès avant de tomber sur quelque chose d'expérimentalement testable puis finalement (si on a beaucoup de chance) par quelque chose de réellement intéressant.

    Il n'y a d'ailleurs pas seulement une question d'efficacité, il y a aussi une question de goût qui entre en jeu. Certains aiment le football, d'autres préfèrent cuisiner des bons petits plats, d'autres préfèreront le théâtre... chacun ses goûts.
    Citation Envoyé par Lévesque
    Why Should we Interpret Quantum Mechanics? by Louis Marchildon. Abstract: The development of quantum information theory has renewed interest in the idea that the state vector does not represent the state of a quantum system, but rather the knowledge or information that we may have on the system. I argue that this epistemic view of states appears to solve foundational problems of quantum mechanics only at the price of being essentially incomplete. http://arxiv.org/abs/quant-ph/0405126
    Le texte est intéressant mais trop long (16 pages). J’en cite un extrait qui résume ce que j’en ai retiré: "One may argue whether it was rational to believe in atoms before Loschmidt, but there is no question that it was very fruitful. As a matter of fact, one of the reasons for contemplating empirically equivalent extensions of theories is that they may open the way to nonequivalent theories."

    Bernard Chaverondier

    (1) et personnellement, dans le modèle de calcul d'un système complexe, je ne sais pas éliminer les erreurs d'entrées de donnée, d'hypothèse de modélisation, de choix des paramètres et phénomènes identifiés comme significatifs entrant dans la modélisation...de façon fiable autrement qu'en complétant une vérification soignée mais besogneuse et linéaire par l'interprétation physique soignée de tous les résultats, à toutes les étapes du calcul et même en rajoutant des étapes de sorties de résultats intermédiaires pour s'assurer que ces résultats forment un tout cohérent où chaque résultat est logique compte tenu des autres et où le résultat final correspond à ce qu'on a pré-calculé de façon plus approximative et plus intuitive.

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