Bonjour,
(La question est purement mathématique, mais vu le sujet, j'imagine la probabilité d'avoir une réponse plus grande qu'en mathématiques du supérieur... Si un modo pense autrement, qu'il déplace le sujet...)
En répondant dans un autre fil à propos de l'espace-temps relativiste (plat, celui de la RR, du moins), je me suis retrouvé troublé par le point suivant.
La métrique n'est définie qu'au signe près (en fait à un facteur multiplicatif non nul près). Qu'on prenne une métrique -+++ ou +--- on doit trouver les mêmes propriétés.
Or les géodésiques minimisent localement l'intégrale de pour celles de genre espace, mais maximisent localement l'intégrale de pour celles de genre temps.
Il s'introduit une dissymétrie qui ne vient pas de la convention de signe. Et ce n'est pas une dissymétrie de signe, qu'on pourrait rectifier en multipliant quelque par par un signe.
En effet, pour le genre temps, en prenant deux points séparés temporellement, l'intégrale de le long d'une courbe différentiable de genre défini (i.e., qui ne change pas le long de la courbe, soit tout 0, soit tout +, soit tout -) les joignant tombe dans l'intervalle ]0, max]. Alors que pour deux points séparés spatialement l'intégrale de le long d'une courbe de genre défini les joignant tombe dans l'intervalle [min, ∞[ .
[Si c'est correct, on peut caractériser une séparation temporelle comme l'existence de courbes de genre défini et dont l'intégrale peut être aussi proche de 0 qu'on veut. C'est une définition indépendante de toute notion de signe.]
Je ne vois qu'une seule origine possible à cette dissymétrie, qui est le nombre de dimensions, 3 pour l'un et 1 pour l'autre.
Mais si cette interprétation est correcte, qu'en est-il de géodésiques dans des espaces avec des pseudo-métriques différentes, et en particulier de signature symétrique, genre +- ou ++--?
Intuitivement, je me dis que c'est la topologie des sous-variétés vectorielles délimitées par le cône de genre nul qui est en cause (on enlève de l'espace vectoriel tous les vecteurs de métrique nulle, et on regarde les parties connexes obtenues). Si la partie d'un signe est connexe (cas du - si +---, ou à la fois du + et du - dans ++--) alors c'est un min; si pas connexe (cas du + si +---, ou à la fois du + et du - dans +-, c'est un max. (Et peut-être bien que pas connexe <=> dimension 1, en rapport avec Sn pas connexe uniquement pour n=0, ou Rn-{x} pas connexe uniquement pour n=1. D'où maximisation seulement pour la dimension 1.)
(Le cas de R euclidien (signature +) marche, parce qu'il n'y a qu'une seule courbe différentiable de genre défini qui joint deux points. Du coup min et max c'est pareil.)
Je n'ai aucune idée comment pourrait-on, si jamais elle est correcte, prouver cette conjecture osée.
Où me trompe-je ou dis-je des conneries ou me pose-je un faux problème ou suis-je tellement peu clair qu'on ne comprend même pas de quoi je cherche à parler ou autre aberration de ma part, genre troll?
Cordialement,
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