Bonjour à tous, heureux de vous retrouver après une fort longue absence!
J'ai une question précise qui touche à la cosmologie, mais comme c'est son aspect relativiste qui m'intéresse, je la mets ici dans la Physique.
Quand on mesure la masse d'une galaxie lointaine ou d'un amas, on utilise les vitesses de révolution des corps qui les composent.
Quand ces objets sont très loin (z>3, par exemple) on sait aussi qu'ils s'éloignent de nous à des vitesses qui deviennent non négligeable par rapport à c.
La relativité nous dit alors que leur masse par rapport à nous est plus élevée que leur masse "intrinsèque".
Comment ces masses plus élevées doivent-elles être comptabilisées dans la masse totale de l'univers, ou de la portion d'univers étudiée?
Il semble que du simple fait de l'expansion, l'univers a une masse bien plus grande (pour tout observateur) que la somme des masses de ses parties...
Je ne cherche pas à insinuer que la masse invisible pourrait venir de là, puisqu'elle se manifeste même à un niveau local, et là l'ordre de grandeur n'y est pas.
Mais c'est quand même troublant de ne pas pouvoir parler de la masse de l'univers de façon univoque. Je me demande comment font les astrophysiciens pour parler tranquillement de masse, de densité, etc... quand l'expansion à elle seule dérègle toutes les mesures.
Dans le même ordre d'idée, j'ai une question apparentée (ou pas): comment peut-on dire qu'un objet céleste nous fuit à telle vitesse alors que ce qu'on voit comme nous fuyant appartient au passé?
Quelle est sa vitesse par rapport à nous aujourd'hui? (Mais je suppose ici que c'est seulement ma méconnaissance mathématique de ce qu'on appelle une quadrivitesse qui me laisse sec...)
En somme, ça rejoint une question que je me suis mille fois posée: quelle réalité physique possède une "vitesse" dans l'univers d'Einstein? D'autant plus que si on pose c=1 sans dimension, le temps et l'espace étant vus comme interchangeables, toutes les vitesses sont sans dimension, et les accélérations sont logées à la même enseigne.
Voilà de quoi relancer l'éternel débat: "mais bon sang, dans quel monde vivons-nous!"
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