Mais je ferais peut-être bien de clarifier aussi ma position.
Prenons un exemple simple. Disons un atome dans l'état de base. C'est un état bien précis.
Envoyons dessus un photon dans un état propre de l'énergie sous forme d'une onde plane de direction bien précise.
Supposons que l'hydrogène passe dans un état excité.
L'atome va alors se désexciter et le temps pour le faire est aléatoire. Il suit (du moins dans les cas les plus simple, sans état intermédiaire) un processus poissonien.
Bien entendu, la situation décrite est quelque peu idéalisée (difficile d'envoyer une vraie onde plane, par exemple ). Mais je la donne pour bien illustrer que l'état initial peut être parfaitement précis et donner malgré tout un résultat aléatoire. Le phénomène n'est pas dû à une connaissance imparfaite de l'état initial ou à l'existence de "variables cachées" qui encoderaient à l'avance la durée du processus. L'alatoire quantique n'est pas un phénomène statistique classique.
Mais il reste vrai qu'à l'échelle macroscopique, à température non nule et avec les effets des grands nombres, cela se transforme en aléatoire statistique. Mieux encore, le phénomène de décohérence transforme l'aléatoire quantique en aléatoire statistique (http://xxx.lanl.gov/abs/quant-ph/0312059).
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