D'accord.
Donc, ce que nous définissons comme une réalité est liée à la fois à nos observations (qu'on ne peut nier, même si pour une raison ou une autre, celles-ci pourraient être biaisées) et notre raisonnement.
Concernant les observations, la finesse de celles-ci croissent avec notre technologie, et donc le degré de confiance devrait légitimement aller en augmentant.
Concernant nos raisonnements, (qui pourraient avec nos observations nous enfermer dans cette circularité à laquelle vous faites allusion), il me semble qu'ils évoluent, et que nous sommes de plus en plus méfiants au fil des siècles, et au rythme de nos désillusions.
Ici même sur ce forum, la prudence est de rigueur pour tout ce que nous aurions tendance à définir comme acquis, puisque nous prenons conscience de la difficulté que représente la définition même de réalité.
Donc à partir d'observations, et de "déductions primaires et instinctives", nous faisons un bilan le plus "objectif" possible, cette objectivité étant sans cesse remise en question par des désillusions (Terre plate, Terre au centre de l'univers, temps absolu, localisation d'une particule, statut d'un objet observé ou non observé..etc), et nous apprenons à prendre un peu plus de "distance", ce qui a terme je pense peut nous sortir de cette circularité.
Pour rendre compte de la réalité d'ailleurs, nous préférons prudemment parler de "modèles" ou encore "d'interprétations" dont certaines théories regorgent de toute une panoplie, ces interprétations de la réalité ayant chacune leurs adversaires et leur partisans en fonction du "raisonnement" de chacun, (puisque les observations répertoriées sont les mêmes pour tout le monde)
Peut-être d'ailleurs que des "désillusions" encore plus bouleversantes que celles que nous avons vécu avec la relativité et la physique quantique nous attendent au tournant, et que nous réviserons encore notre raisonnement pourtant de plus en plus prudent.
Ce qui me dérange le plus par exemple, c'est qu'au delà du fait qu'il soit communément admis qu'une particule n'ait pas de position déterminée avant sa mesure, elle "participe" néanmoins à créer un champ de gravité ce qui semble paradoxal car qui dit "champ" dit "interaction" ou "observation gravitationnelle" (avec ou sans graviton), et donc "possibilité" de cerner la position d'une particule lorsque celle-ci n'est pas censée en avoir une bien déterminée...
Evidemment, rien que pour nous em....er, nous ne maîtrisons pas cette force de gravitation, d'autant que celle-ci est d'une telle faiblesse qu'il semble que faire des mesures fines dans ce spectre soit un défi à jamais insurmontable pour notre technologie.
D'où l'urgence d'une théorie de gravitation quantique
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