Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel
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Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel



  1. #1
    invite908fc826

    Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel


    ------

    Messieurs bonjour,

    J'ai participé en tant qu'Appelé à la campagne de tirs 1968 à Moruroa. Cette campagne fut de très loin la plus importante jamais réalisée par l'Etat français, puisqu'en l'espace de 2 mois, 5 bombes furent expérimentées, dont les 2 seules Mégatonniques testées, représentant en énergie 4 595 000 tonnes de TNT, ou l’équivalent de 306 bombes d'Hiroshima.
    Plus de 1000 radionucléides ont été dispersés lors de ces essais atmosphériques. ( Dont Césium 137, Strontium 90 , Cobalt 60 et Uranium 239+240. )

    J'ai séjourné 11 mois sur le site ( le maximum pour un Appelé ), et n'ai eu à ce jour aucun problème de santé.

    Voici ma question*: lors de mon séjour, la seule indication que j'ai peu recueillir est que durant ces 330 jours l'Indice Bêta global moyen annuel, pris comme l'indicateur le plus pertinent pour la surveillance de la radioactivité de l'atmosphère, était de 1. 10-2 Bq/m3.

    Comment pourriez vous qualifier ce niveau de contamination, par exemple en regard de l'échelle INES. ( Faible 1-2-3, Moyen 1-2, Grave ou Majeur ) ou le traduire dans d'autres échelles d'évaluation plus récentes.

    Par avance , je vous en remercie.

    -----

  2. #2
    obi76

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Bonjour,

    attendons l'avis de KLOUG, je pense qu'il sera à même de vous renseigner précisément
    \o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/

  3. #3
    pepejy

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    bonsoir,

    Le Kloug est très pointu sur les questions aérosols, donc je pense qu'il vous donnera une réponse plus complète.

    En premier lieu, pour l'échelle INES, c'est un outil de communication destinée au public et aux médias afin de faciliter la perception de la gravité des accidents, et on ne peut pas l'utiliser comme une échelle d'évaluation de la sûreté ou de la radioprotection.

    Concernant, l'indice beta global, je suis assez gêné, car pris comme ça, on ne peut pas en faire grand chose. Il faut tenir compte des radionucléides, pour avoir les doses par unité d'incorporation, du bruit de fond...

    L'indice beta global représente l'ensemble de l'activité des émetteurs beta. Au niveau atmosphérique, la valeur actuelle de débit d'équivalent de dose chez moi sud idf est de 70 nSv environ. Il est sensiblement le même qu'en Polynésie. Vous pouvez accéder aux mesures via http://www.mesure-radioactivite.fr/public/

    PPJ
    be seeing you, number 6!

  4. #4
    invite908fc826

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Bonjour Messieurs,

    Merci de m'avoir répondu si rapidement.

    Je dois m'absenter ce jour, j'essaierai ce soir de vous apporter un complément d'informations.

    Bonne journée

    Ener29

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invitecaafce96

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Bonjour,
    Si je ne me suis pas trompé dans mes recherches et conversions, en attribuant toute l'activité Béta au Strontium 90 , la concentration maximale admissible dans l'air pour le Public est de 0.12 Bq/m3 .
    Donc, votre indice est en gros 10 fois sous la norme .

  7. #6
    LPFR

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Bonjour.
    Malheureusement notre ami KLOUG, que je salue, n'est pas encore passé par ici.
    Vous pouvez aller faire un tour dans son site:
    http://www.rpcirkus.org/
    Au revoir.

  8. #7
    invite908fc826

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Le 12/12/2012 20h20

    Je reprends la plume pour préciser les choses ( d'après mes modestes recherches )

    En 1968 le texte de référence, était le Décret n° 66-450 du 20 juin 1966 relatif aux principes généraux de protection contre les rayonnements ionisants. Dans ce décret, en annexe IV , il est énoncé dans le tableau III* la concentration maximum admissible*:
    Concentration Maximum Admissible dans l'air inhalé CMAair d'un mélange de radio-éléments non identifiés, dans l'hypothèse d'une personne directement affectée à des travaux sous rayonnements et qui serait exposée de façon continue, à raison de 168 heures par semaine.
    C.M.A.air pour un mélange quelconque alpha, bêta, gamma* Ci/m3*: 2 X 10 -13 soit 7,4 . 10-3 Bq/m3

    NB*: chez Légifrance , les tableaux II et III du Décret 66-450, ne sont pas disponibles (?) je les ai trouvé dans le Décret n° 67-228 du 15 mars 1967. Ces tableaux sont ils identiques. (?)

    Nos conditions d'expositions étaient les suivantes*:
    nous séjournions entre 6 et 11 mois
    l'indice bêta global moyen annuel pour l'année1968 était de 1.10-2Bq/m3

    Le Décret parle de CMA pour 168 heures, pour ce qui me concerne: 11moisx24h=7920h*?*


    Dernier élément*:
    Le 18 décembre 2008 à l'occasion d'une réunion du HCTISN (Haut Comité pour la Transparence et l'Information sur la Sécurité Nucléaire), l'ASN (l'Autorité de Sûreté Nucléaire) a proposé une échelle de radioactivité de l'environnement. Dans ce projet, le critère 3 concernant l'évaluation de la dangerosité de la radioactivité environnementale par aérosols, l'Indice βglobal a été retenu comme étant le plus pertinent et l'ASN a établi l'échelle suivante.
    Indice F1/ F2/ F3 pour βglobal < 1.10-3 Bq/m3 ( Faible 1,2,3 )
    Indice M1 pour βglobal < 2.10-3 Bq/m3 ( Moyen 1 )
    Indice M2 pour βglobal < 8.10-3 Bq/m3 ( Moyen 2 )
    Indice S1 pour βglobal > 8.10-3 Bq/m3 ( Supérieur 1 )
    ( Mesures moyennées sur 24 heures )

    Le projet de l'ASN précise les seuils de radioactivité pour chaque degré de l'échelle et veille « à assurer la meilleure cohérence possible avec l'échelle INES (26) en particulier en ce qui concerne le haut de l'échelle, effets sanitaires ». Ainsi, l'indice S1 niveau 6 de l'échelle INES correspond à «Accident Grave».

    Dans cette échelle on parle de mesures moyennées sur 24 heures (*? )

    Conclusion*: Je nage complètement.

    Bien cordialement et merci à tous.

    Ener29

  9. #8
    invitecaafce96

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Re,
    Je vous répète une dernière fois ce que veut dire l'indice Béta global moyen annuel :

    Je considére qu'il s'agit de Becquerels de Strontium 90 , qui sont les plus pénalisants et traceurs des expériences nucléaires .
    Pour le PUBLIC, la concentration maximum admissible en Strontium 90, pour une personne du public, respirant 24 heures par jour pendant 365 jours par an et pendant toute sa vie , est de 0.2 Bq/m3 ou 0.12 Bq /m3 (selon les données , parfois à convertir ) . Cette concentration est choisie pour correspondre à une dose engagée de 0.1 mSv par an .

    Votre indice était 10 fois plus faible et vous n'êtes resté que 11 mois sur place .

    Comme expliqué plus haut, tout ceci n'a rien à voir avec le classement des accidents .
    Ici, on parle de concentration permanente , comme vous en respirez chez vous tous les jours , si ce n'est pas du Strontium, ce sera du Radon par exemple ou des goudrons de cigarettes ...
    J'espère m'être exprimé clairement .
    Je n'interviendrai plus sur ce post .

  10. #9
    invite908fc826

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Mon cher Catmandou,

    Je vous remercie de m'avoir répondu et j'en profite, pour vous poser deux de mes questionnements*restés en suspens *:
    - la C.M.Aair fixée à 7,4 . 10-3 Bq/m3* est, d'après ce que vous m'avez annoncé, très faible et ne correspond pas à un quelconque caractère dangereux, d'autant que cette concentration est à raison de 168 heures par semaine.
    Si le caractère non dangereux, voir anodin est démontré, pourquoi cette concentration est devenue une valeur seuil à ne pas dépasser dans le Décret n° 66-450 en référence dans mon mail précédent ?
    - Deuxième interrogation, l'ASN a donc proposé comme valeur supérieure S1 pour pour βglobal > 8.10-3 Bq/m3 ( Mesures moyennées sur 24 heures ). Puisque cette valeur est destinée à être communiquée au public, via le HCTISN, qu'elle correspond à «*accident grave*» dans l'échelle INES, que ce niveau est d'après votre avis, extrêmement faible, pourquoi affoler les populations inutilement*?

    Merci d'avance et encore pardon d'abuser de votre temps.

    Bien cordialement

    Ener29

    NB*: excusez moi d'avoir insisté mais lorsque l'on a vu expérimenter en 2 mois 4,595 Mégatonnes, les effets produits, que l'on a effectué une trentaine de missions aux points Zéro, sans combinaison chaude , ni masque, avec le recul et le temps à disposition, on se pose des questions.

  11. #10
    KLOUG

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Bonsoir
    Etant chez moi ce soir je ne dispose pas de toute ma documentation.
    Mais j'ai conservé l'ensemble des J.O pour les dates citées.
    Si vous pouvez attendre un petit peu car il me faut réutiliser des concepts que j'ai laissé depuis pas mal d'années.
    De plus demain je ne serai pas disponible. J'emporterai les documents chez moi pour éviter de dire des bêtises.
    Je vous repréciserait dans quel cadre on utilisait les CMA 168 et CMA 40 heures.

    Les limites réglementaires de l'époque était différentes. Converties dans les unités actuelles les limites d'exposition étaient de 50 mSv sur 12 mois pour les travailleurs et 5 mSv pour les personnes du public.

    Mais on peut déjà faire un premier calcul avec les valeurs actuelles.
    En reprenant les chiffres que vous donnez 10 mBq/m3 et en prenant la valeur la plus pénalisante en bêta qui est celle du strontium-90 on peut faire une estimation par rapport aux définitions d'aujourd'hui :
    La dose par unité d'incorporation actuelle (définie pour une limite de 20 mSv sur 12 mois) est de 1,5.10-7 Sv / Bq incorporé.
    Prenons un débit respiratoire de 1 m3/h pour un jeune homme moyenné jour/nuit.
    Cela fait sur 8760 heures (une année) 8760 m3 et 7920 heures pour 330 jours.

    Supposons également qu'il n'y ait pas de décroissance du à la période radioactive et biologique
    La période biologique varie selon la forme physico chimique des produits entre 10 et 50 ans.
    Ce qui fait que la période effective dans le meilleure des cas serait de 7 ans. Donc pas de décroissance majeure sur 11 mois (à peine 10 %).
    Il en résulterait donc une accumulation en activité soit 7920 m3 x 0,01 Bq x 1 m3/h = 79,2 Bq au bout des 11 mois

    Ce qui ferait une dose efficace engagée, avec les valeurs actuelles, de :
    E = 1,5.10-7 x 0,01 x 7920 = 1,19.10-5 Sv soit 11,9 µSv en dose efficace engagée, c'est à dire la dose à votre organisme entier jusqu'à disparition complète des produits radioactifs soit pendant au moins 7 périodes effectives soit 50 ans ce qui est d'ailleurs la valeur prévue dans la réglementation.
    A titre de comparaison le nuage de Fukushima a amené une activité volumique en iode-131 d'environ 1 mBq/m3.
    Les activités volumiques de Tchernobyl étaient plus élevées entre 1 à 5 Bq/m3.
    Enfin si on veut comparer par rapport à l'exposition naturelle nous recevons en moyenne de 6 à 10 µSv par jour.

    Mais je vais donc profiter du week-end pour refaire des calculs avec les anciennes valeurs et vous redonnerait les définitions exactes des CMA.

    Merci à LPFR (que je salue) de m'avoir prévenu de l'existence de ce post. Merci aussi à Pepejy.
    A bientôt donc
    KLOUG
    Suivre la voie et les voix de la Volte

  12. #11
    KLOUG

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Bonsoir
    J'ai voulu corriger mon post mais j'ai été trop lent.
    En fait on peut faire aussi le calcul par rapport aux doses par unité d'incorporation pour le public.
    On trouve encore moins cette fois 2,2 µSv suite à l'incorporation.
    KLOUG
    Suivre la voie et les voix de la Volte

  13. #12
    KLOUG

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Bonsoir
    J'en reviens également à la partie du texte qui me pose question :

    Le 18 décembre 2008 à l'occasion d'une réunion du HCTISN (Haut Comité pour la Transparence et l'Information sur la Sécurité Nucléaire), l'ASN (l'Autorité de Sûreté Nucléaire) a proposé une échelle de radioactivité de l'environnement. Dans ce projet, le critère 3 concernant l'évaluation de la dangerosité de la radioactivité environnementale par aérosols, l'Indice βglobal a été retenu comme étant le plus pertinent et l'ASN a établi l'échelle suivante.
    Indice F1/ F2/ F3 pour βglobal < 1.10-3 Bq/m3 ( Faible 1,2,3 )
    Indice M1 pour βglobal < 2.10-3 Bq/m3 ( Moyen 1 )
    Indice M2 pour βglobal < 8.10-3 Bq/m3 ( Moyen 2 )
    Indice S1 pour βglobal > 8.10-3 Bq/m3 ( Supérieur 1 )
    ( Mesures moyennées sur 24 heures )


    Pourriez-vous vérifier les valeurs car pour une activité de ce niveau il s'agit plus de repères pouvant être fiables par rapport à la détection.
    Un calcul identique mené avec ces valeurs et les coefficients de dose en bêta les plus restrictifs donnent des valeurs très faibles :
    8.10-3Bq/m3 x 24 heures x 7 jours x 1 m3/h (débit respiratoire) = 1,3 Bq incorporé !

    Je reprends le compte rendu de la réunion (je n'arrive pas à charger la proposition d'échelle) :
    Il est prévu que l’indice soit divisé en trois niveaux :
    • vert pour une radioactivité faible et sans risque sanitaire :
    • jaune pour une radioactivité moyenne ;
    • rouge pour une radioactivité forte, à risque et nécessitant des actions de protection.
    Le niveau vert comporte quatre sous niveaux et le niveau rouge 2 sous niveaux.
    L’indice est calculé à partir de quatre critères : le débit de dose ambiant, la qualité de l’eau, les aérosols et les bioindicateurs. Ces paramètres sont indépendants, ils sont juxtaposés sans être pondérés. Le critère majorant est retenu pour définir le niveau de l’indice.
    Afin d’illustrer cette approche par des exemples, M. COLLET applique l’échelle aux événements de SOCATRI survenus en juillet 2008 et à ceux de Tchernobyl. Pour SOCATRI, il en résulte une radioactivité de niveau rouge (S1) le 8 juillet 2008 puis jaune (M2) le 10 juillet et vert (F1) le 20 juillet. Pour Tchernobyl, le niveau maximum atteint le 1er mai 1986 est le niveau jaune (M2).


    Concernant SOCATRI il s'agissait de rejets liquides et pas des aérosols... Confusion.
    Ou alors deux échelles différentes car entre SOCATRI et Tchernobyl rien à voir.

    Ayant été inspecteur confirmé à l'ASN je suis étonné de lire ces éléments !
    A bientôt
    KLOUG
    Suivre la voie et les voix de la Volte

  14. #13
    invite908fc826

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Bonjour Messieurs,

    En fait j'espérais l'ntervention de KLOUG !!

    Je remercie LPFR et Pepejy d'avoir joué les messagers !

    Je vais potasser ce que KLOUG m'a adressé

    A bientôt

    Ener29

  15. #14
    KLOUG

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Bonjour
    Votre histoire m'intéresse bien entendu.

    J'en reviens aux définition de la CMA
    Les CMA ont été calculées dans l'hypothèse où une personne directement affectée aux travaux sous rayonnements ionisants (ce qu'on appelait les DATR à l'époque) et qui serait exposé de façon continue à raison de 168 heures par semaine (24 h fois 7 jours).
    On les définissait comme les CMA 168 heures.
    En faisant l'analogie cela correspond aux 8760 heures continues dans l'année.

    Précisons tout de suite que les valeurs données pour les CMA ne constituaient pas des limites à ne pas dépasser à aucun moment, mais constituaient des valeurs de références.
    Pour le public il devait respecter le 1/10 de cette CMA 168 h
    La C.M.A.air pour un mélange quelconque alpha, bêta, gamma* Ci/m3*: 2 X 10 -13 soit 7,4 . 10-3 Bq/m3
    J'ai bien retrouvé la valeur dans mes J.O.
    pour un mélange bêta, gamma soit 3,7. 10-1 Bq/m3

    Etre exposé au dixième de cette valeur pour le public sur toute l'année donnait une dose engagée de 0.5 rem soit dans les unités actuelles
    5 mSv

    Si j'en reviens à la valeur donné 0.01 Bq/m3 en strontium
    finalement cela donnerait une dose de 0.14 mSv soit 140 µSv.
    c'est une valeur plus forte qu'avec le calcul par les DPUI mais reste une valeur assez faible.

    Maintenant n'y avait-il que du bêta gamma.
    Les émetteurs alpha sont moins volatils mais ...
    Sinon, je pourrais voir le conseiller médical du CEA pour valider les hypothèses et vérifier votre cas.

    A très bientôt
    KLOUG
    Suivre la voie et les voix de la Volte

  16. #15
    invite908fc826

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Mon cher Kloug,

    En préambule, je confirme que mes recherches ont pour but d'appréhender le plus objectivement possible notre exposition à la contamination durant cette année 68.

    Cette période est sujette à de telles controverses et ayant le temps de m'en occuper, je creuse un peu le sujet, qui est très loin de mon cœur de métier, d'où mon incompétence notoire, veuillez m'en excuser.

    -Mes ouvrages de réflexion et d'informations sont*principalement :
    «* LA DIMENSION RADIOLOGIQUE DES ESSAIS NUCLEAIRES FRANCAIS EN POLYNESIE*» du Ministère de la Défense. ( Très, très intéressant, mais des passages techniques difficiles pour moi )
    http://www.armees-polynesie.pf/IMG/p..._Polynesie.pdf

    -Le décret n°66-450 du 20 juin 1966, paru au J.O. le 30juin 1966, soit 3 jours avant le premier essai en Polynésie. Bizarrement chez Légifrance, les pages après la 5499 sont absentes, ce sont néanmoins des pages essentielles. (J'ai cependant trouvé dans le Décret n°67-228 du 15 mars 67, dans le tableau III, les CMA de l'air concernant les mélanges de radio-éléments, j'ai considéré que c'étaient les mêmes chiffres que ceux du Décret n° 66-450.)

    -Le document «* HCTISN-18 décembre 2008*» Proposition d'un indice de la radioactivité de l'environnement.


    Concernant votre message N°1*:
    Dans l'ensemble j'ai bien saisi la globalité de vos explications, sauf 2 petits points.

    -Dose incorporée et dose engagée quelle est la différence ?
    -Si je reprends vos informations notre exposition naturelle en France serait de 6 à 10 μSv par jour , quelle serait cette valeur pour Muru en 68*? ( je trouve 24??). J'ai du mal à comprendre une telle faiblesse d'écart.

    Par ailleurs pour synthétiser*: à Muru nous avions pour Indice Bêta 10 mBq/m3, à Fukushima 1 mBq/m3, et pour Tchernobyl 100 à 500 fois la valeur de Muru. Il y a t-il des normes de distance, de timing, de moyenne ( journalière , par décade etc.. ) pour ces valeurs.

    Concernant votre message N° 2

    La CMA air 7,4 mBq/m3 ( que j'avais réussi à trouver*!!) est à rapprocher de la valeur de l'ASN indiquée dans le document référencé ci-dessus.

    Par ailleurs, il est difficile de connaître réellement notre exposition globale pour plusieurs raisons*:
    -dans les pages 131 et suivantes du document de La Défense, il montré les variations que l'on pouvait trouver après chaque tir dans le temps. ( de 1 à très exceptionnellement 1000)
    -On peut ajouter dans l'espace également, car la station pour recueillir les aérosols était positionnée à Kathie c'est à dire dans la Zone Vie, l'endroit le plus éloigné des deux points Zéros ( Dindon et Denise ) respectivement à 20 et 10 Kms (au dessus du lagon), or nous devions effectuer des missions proches du point zéro aux Postes d'Enregistrement Avancés situés entre 700 à 1500 mètres de ces points. ( Je me suis hasardé à faire un calcul approché de l'Indice Bêta à Denise en prenant la carte de l'activité résiduelle de 1992 du Plutonium*?? ( page 140 du document )
    -Enfin il y avait l'activité surfacique et volumique des sols, car nous étions les seuls avec la Légion à être hébergé à terre avec aucune possibilité de décontamination, les sols étant un mélange de sable de corail et de terre.

    Quel est votre sentiment sur ces sujets.
    Enfin, je ne comprends pas qu'elle était la différence entre les travailleurs et le public. Il y a des subtilités qui m'échappent, quand on est exposé, on est exposé. Étions nous considérés comme travailleurs ou public*?

    En ce qui concerne ma santé, à part un cancer de la prostate que je n'attribue sûrement pas à la campagne de tir, tout va bien ( Pour l'instant ). Je vous remercie infiniment pour votre proposition,

    Et vous souhaite un bon W.E et à bientôt .

    Ener29

    nb: si le lien ne marche pas donnez moi une adresse mail , si vous voulez visualiser le document
    Dernière modification par LPFR ; 14/12/2012 à 16h22. Motif: Correction du lien

  17. #16
    KLOUG

    Re : Evaluation d'un Indice bêta global moyen annuel

    Bonsoir
    Mais ne vous excusez pas de ne pas maîtriser un sujet si complexe. J'avoue encore apprendre des choses aujourd'hui et heureusement !
    Le document en lien s'ouvre bien. je n'ai pas eu l'occasion de le lire en intégralité.
    Mais ayant quelques amis qui sont allés à Muru dans les années 80 le sujet m'intéresse.
    J'ai eu l'occasion pendant mon service national de faire des mesures de faible radioactivité des échantillons qui venant de Muru au Service mixte de sécurité radiologique, justement.
    Je vous confirme que les CMA sont les mêmes dans les deux décrets 66 et 67

    Pour votre question 1 :
    -Dose incorporée et dose engagée quelle est la différence ?
    La dose engagée c'est la dose que reçoit l'organe ou le tissu jusqu'à élimination complète du produit.
    Mais vous avez des produits que l'on élimine pas une fois incorporés comme le plutonium. la période effective est d'environ 200 ans !
    Donc la dose va s'étaler sur la vie entière et être répartie sur chaque année (une petite dose chaque année).

    -Si je reprends vos informations notre exposition naturelle en France serait de 6 à 10 μSv par jour , quelle serait cette valeur pour Muru en 68*? ( je trouve 24??). J'ai du mal à comprendre une telle faiblesse d'écart.
    24 µSv par jour ? Cela ferait presque 9 mSv sur l'année ? Cela me semble bien trop fort.
    Les 6 à 10 sont essentiellement dus aux cosmiques et au tellurique. A priori l'expo externe sur l'atoll ne devait pas être aussi élevée.

    -On peut ajouter dans l'espace également, car la station pour recueillir les aérosols était positionnée à Kathie c'est à dire dans la Zone Vie, l'endroit le plus éloigné des deux points Zéros ( Dindon et Denise ) respectivement à 20 et 10 Kms (au dessus du lagon), or nous devions effectuer des missions proches du point zéro aux Postes d'Enregistrement Avancés situés entre 700 à 1500 mètres de ces points. ( Je me suis hasardé à faire un calcul approché de l'Indice Bêta à Denise en prenant la carte de l'activité résiduelle de 1992 du Plutonium*?? ( page 140 du document )
    Denise avait eu quelques soucis de contamination. Je ne sais pas si c'est représentatif du reste.

    Enfin, je ne comprends pas qu'elle était la différence entre les travailleurs et le public. Il y a des subtilités qui m'échappent, quand on est exposé, on est exposé. Étions nous considérés comme travailleurs ou public*?
    En tant qu'appelés je vous aurai considérés comme des travailleurs. Mais là je peux avoir confirmation de la chose auprès des personnes qualifiées.
    L'exposition reste la même. C'est la limite d'exposition qui est différente.
    Pour des raisons de protection on considère que le public doit bénéficier d'un facteur 10 de protection. C'est une position arbitraire dans les cas des effets sur les extrémités et le peau. Ce sont plus des raisons sociétales dans le cas de l'exposition de l'organisme entier. Et aujourd'hui la limite pour les travailleurs est de 20 mSv sur 12 mois et 1 mSv pour le public. Il y a aussi le fait que les facteurs de risque (qui permettent de faire des calculs en épidémiologie) sont différents.

    Vous pouvez me contacter en MP pour que je vous donne mon adresse électronique professionnelle.
    Ce sera plus simple en particulier pour les lecteurs et les modérateurs du forum.
    Bien à vous

    KLOUG
    Suivre la voie et les voix de la Volte

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