Courbure de l'espace-temps avec électro-aimant.

[invite92e5b2fc]

Bonjour,

Existe-t-il une formule associant la puissance ou l'intensité d'un électro-aimant à l'importance de la courbure spatio-temporelle qu'il crée?

Merci de me répondre rapidement.
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[Resartus]

Pour courber l'espace temps de manière significatives, il faut des masses (ou des énergies) colossales, qu'on ne peut en aucun cas obtenir avec des électroaimants.Même dans les cas les plus extrêmes (pulsars, magnetars, etc.), la courbure liée à l'énergie électromagnétique reste très faible par rapport à celle due à la masse
Donc pour faire court : aucun influence...

[Deedee81]

Bonjour,

Pour donner une idée, l'énergie magnétique (qui va intervenir dans la courbure de l'espace-temps) se chiffre au mieux pour un électroaimant en centaine de MJ (méga Joules) si je n'ai pas oublié une virgule. C'est déjà beaucoup et en présence de ferromagnétique un puissant électroaimant peut provoquer de gros dégâts (par exemple, il est exclu d'avoir sur soit des objets métalliques lorsqu'on passe un scanner). Or l'énergie de masse (mc²) d'un tel électroaimant va facilement se monter à une dizaine de millions de milliards de Joule. Et l'attraction gravitationnelle d'un objet de cette taille c'est très faible par rapport à l'attraction gravitationnelle provoquée par une planète et même là la courbure de l'espace-temps n'est pas énorme (il faut des mesures précises pour mesurer la déviation des rayons lumineux provoquée par exemple par le Soleil).

Bref, comme le dit Resartus, la part due au champ magnétique, c'est peau de balle.

[invite92e5b2fc]

Certes, j'entends bien vos raisonnements. Toutefois ma question est loin pas d'être insane, en effet elle se base sur les recherches du physicien André Füzfa.

http://dailyscience.be/2016/01/08/es...n-laboratoire/

[A voir en vidéo sur Futura]

[coussin]

Il faut lire son papier, publié dans Phys Rev D, dans lequel il y détaille les ordres de grandeurs qui vous intéresse. J'ai lu ce papier et il propose une expérience inspirée des interféromètres de Michelson qui ont détectés les ondes gravitationnelles récemment.
L'idée étant qu'un des bras est sous l'influence d'un solénoïde qui courbe l'espace temps. Un rayon lumineux acquière donc un déphasage dû à cette courbure par rapport à l'autre bras. Il calcule ce déphasage comme étant 10^-25 rad/aller-retour (y a des cavités Fabry-Pérot dans chaque bras). Le déphasage qui a été mesuré par LIGO par le passage de l'onde gravitationnelle a été 10^-11 rad/aller-retour. Ça fixe le niveau détectable actuellement. Il conclut que si l'expérience tourne pendant 200 jours, le déphasage dû à la courbure atteint alors 10^-11 rad et est donc théoriquement mesurable.

[Deedee81]

Salut,

Toutefois ma question est loin pas d'être insane

Personne n'a dit ça. On a répondu, c'est tout.

Mais merci d'avoir donné la source et merci à coussin pour son analyse.