Depuis le temps que je planche dessus, je pense avoir à peu près compris l'idée de la relativité d'Einstein. En gros, un objet, subissant une force gravitationnelle au sens newtonien, peut très bien être en état d'inertie (un objet en chute libre ou en orbite). Les référentiels galiléens sont donc plus nombreux. La gravité n'est pas une force ; c'est plutôt une notion confuse entre certains cas où les objets suivent les courbures de l'espace-temps (les orbites) ou d'autres où ils sont inertiels mais frappés par un objet massif en accélération (chute libre vers la Terre). La lumière, dont la vitesse est invariante et indépassable, bien que n'ayant pas de masse et ne déformant pas l'espace-temps, suit aussi ces courbures. Des tenseurs mathématiques mystérieux semblent décrire le rapport entre matière et courbure.
Quelques points me chiffonnent cependant:
1- Il semble que le sol accélère vers le haut, si l'on favorise un référentiel inertiel (un objet en chute libre), comme le préconise Einstein. L'idée ne m'embête pas trop tant que la déformation de l'espace temps compense cette dilatation de la Terre. MAIS cette "accélération" doit bien être provoquée par quelque chose, non? Une force? En effet, dans la théorie de la relativité générale, on ne parle pas des forces. Les mouvements sont inertiels, les objets suivent le chemin le plus court (géodésiques). Mais dans le cas d'une accélération, il faut bien qu'elle soit provoquée par quelque chose. Si le sol accélère vers le haut, que se passe-t-il en-dessous? Un génie souffle-t-il dedans comme dans une baudruche?
2- Prenons un objet massif. Déforme-t-il l'espace-temps de manière continue (les courbes ne cessent de s'accentuer?) ou cette déformation s'est stabilisée? Si elle s'est stabilisée, alors qu'on précise la question 1 parce que quelque chose m'échappe.
Vargo
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