Bonjour,
En version courte : l'équation de la chaleur
(avec λ la conductivité, ρ la masse volumique, cp la chaleur spécifique et S la puissance volumique dissipée)
est-elle valide dans le cas où les gradients (dT/dx et dT/dt) sont grands ?
Je m'intéresse à la fiabilité de transistors en régime de court-circuit : on applique quelques centaines de volts aux bornes du composants puis on le rend passant. Un courant de quelques centaines d'ampères y circule alors, ce qui engendre une dissipation de puissance assez phénoménale, de l'ordre de la centaine de kW dans une puce d'une dizaine de mm². Par ailleurs, la majorité de cette puissance est dissipée au sein de la zone active du composant, qui ne mesure que quelques µm d'épaisseur. Le composant ne supporte pas longtemps le traitement et est détruit après une dizaine de µs, alors que l'énergie dissipée est proche de un joule.
Lorsqu'on réalise des simulations (généralement en 1D) par éléments finis de ce genre de dispositifs, en prenant en compte la dépendance des caractéristiques (λ, cp) des matériaux avec la température, on trouve des températures crêtes au sein du semi-conducteur de l'ordre de 1000 à 1800 K, avec des gradients importants : de l'ordre de 100 MK/s et 50 MK/m.
Dans ces conditions, l'équation de la chaleur "classique" reste-t-elle valable où faut-il l'amender ? Je suis très limité en thermique mais avais discuté rapidement avec quelqu'un réputé compétant qui avait des doutes sur la question.
Merci.
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