Comme je l'ai rappeler, ainsi que d'autres, la vitesse relative de deux objets soumis à la gravitation ne dépend pas que de la masse de l'un des deux. Cela est une évidence car sinon il faudrait essayer de comprendre pourquoi la physique accorderait un "privilège" à certains objets et pas à d'autres. Le principe de l'indépendance de la vitesse de chute de divers objets sur la Terre ne peut venir donc que si l'on considère:
- une approximation(aussi justifiée soit t-elle) du fait que l'une des masses dans la somme des masses (M+m) est incommensurablement prépondérante sur l'autre.
-de l'assimilation de la "vitesse de chute" à celle vers le centre de gravité des deux objets. Dans ce dernier cas, il n'y a pas d'approximation mais ce n'est pas ce qui est retenu quand on énonce habituellement le principe.
Aristote n'avait donc pas totalement tort. Sur la Terre, on peut effectivement considérer qu'il a tort à 99,99999999999999% mais quand on considère ensuite la situation sur la Lune, un astéroide ou la planète du Petit Prince, sa part de raison augmente sensiblement.
On est d'accord.L'infime correction que faissol évoque ne se marque que si on fait 2x l'expérience en suivant avec des masses différentes. Dans ce cas, la terre qui sera légèrement plus attiré par la masse la plus lourde et qui va donc se déplacer légèrement plus que dans le cas de la masse plus légère, la rencontre n'a pas lieu tout à fait au même moment.
On est d'accord mais c'est effectivement dans "l'hypothèse de masse faibles". Dans le cas général qui considère tout ordre de rapport de masse entre les deux corps, le principe n'est plus "vrai". Il faut juste bien mettre les choses en perspective, c'est tout ce que je dis et je ne doute pas que vous êtes d'accord avec ça.Mais, dans l'hypothèse de masses faibles, l'ordre de grandeur du déplacement est tel qu'aucun instrument de mesure ne pourrait le mettre en évidence. C'est justement pour éviter de devoir tenir compte de cette correction "purement" mathématique qui n'a aucun sens physique (le "rayon" d'un atome, c'est 10^-10 m, le "rayon" du noyau c'est de l'ordre de 10^-15m alors parler de déplacement encore 1 milliard de fois plus petit comme je l'ai lu dans la discussion ça n'a pas de sens physique) que le concept de "masse test" a été inventé.
D'un autre côté, la seule influence du champ propre d'une charge test serait sur sa cohésion interne. À partir du moment où l'on considère cette dernière maintenue quelque soient les conditions, cela signifie que les effets du champ propre sont contre-balancés.C'est comme de parler d'une "charge test" quand on calcule le champ électrique (que subi une particule chargée) en un point. Il est évident que si la particule est chargée, elle modifie le champ autour d'elle. Donc on utilise le concept de charge test, qui est une vue de l'esprit pour modéliser une charge suffisante pour ressentir les effets du champ mais sans le modifier.
Effectivement, il n'empêche il faut bien être conscient de la justification de ces approximations sinon quelqu'un de novice pourrait très bien être tenté d'utiliser les résultats issus de ces approximations dans des cas de figures qui seraient inadaptés. Je ne conteste pas que Aristote a tord à 99,9999999...% mais il reste quand même cette petite part de vérité qui fait que le fait d'appliquer le principe déduit par Galilée à n'importe quel type de situation impliquant la gravitation pourrait conduire à des incohérences. Il faut juste être conscient de cela, encore une fois c'est tout ce que je dis, et malheureusement cela n'est peut-être pas mis assez en avant quand on apprend ce principe.C'est comme négliger la variation de température qu'induit le thermomètre qui a peu de chance d'avoir exactement la t° du corps mesuré ou l'erreur de mesure d'un voltmètre ou d'un ampèremètre car la résistance mise soit en série, soit en parallèle n'est pas infinie.
Tout bon physicien sait quand il peut faire des approximations, c'est justement ce "savoir" qui fait la différence. Je pense que nous sommes d'accord.Tous les physiciens sont conscients de ces erreurs et omissions, mais, ils savent aussi quand c'est négligeable et quand ça ne l'est pas. S'ils ont un doute, ils calculent la valeur de cette erreur.Aucun astrophysicien ne négligera l'interaction terre-lune mais aucun astrophysicien ne tiendra compte de la hauteur d'un ascenseur à Dubaï pour calculer la constante g à Paris alors que mathématiquement le résultat est différent de 0.
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