Bonjour à tous.
J'aimerais savoir quel est le cursus en général des personnes qui font de la recherche en physique quantique. Il me semble que la connaissance doit être énorme en mathématiques. En pratique, un individu est-il capable de maîtriser tous les savoirs utiles, ou aujourd'hui, c'est forcément un travail d'équipe où chacun ne peut maîtriser que telles ou telles mathématiques spécialisées ? Merci
Selon moi, aujourd'hui, quelque soit la discipline, le cheminement de la recherche est toujours le même.
La raison est simple, c'est que dans chacune d'entre elles, la quantité de choses découvertes et publiées est telle qu'on ne peut tout embrasser d'un coup.
Lorsqu'on termine un parcours "scolaire", typiquement bac+5 dans une discipline et qu'on intègre un groupe de recherche pour y faire une thèse de doctorat, on se sur-spécialise dans une toute petite sous-sous-branche de son domaine. Idéalement une unité de recherche à plusieurs fers au feu et très régulièrement ces différents sous-groupes communiquent entre eux.
Par la suite, les thésards élargissent leurs connaissances lors de séances de "posters", séances prévues dans l’organisation des congrès et dans laquelle les thésards "campent" à côté de leur poster et répondent aux questions, nouent des contacts, ... et évidemment en profite pour jeter un oeil aux posters des collègues. (Exemple ici : https://www.refletsdelaphysique.fr/a...p201438p34.pdf )
Les dirigeants des équipes quant à eux, ont évidemment de la bouteille, mais ils élargissent leurs connaissances en participants aux mêmes congrès, mais aussi lorsqu'ils sont jurys d'épreuves. Cela leur donne l'occasion "à moindre coût" (en temps) de découvrir une nouvelle facette de leur discipline ou de se mettre à jour dans cette discipline. L'état de l'art (state of the art) brossé par l'impétrant (qu'il soit doctorant ou autre) est l'occasion de ce rafraîchissement des connaissances ou de découvertes.
Et évidemment, quel que soit le niveau (thésards, chercheur, professeur, ...), cela peut faire germer de nouvelles idées utiles au labo dont ils sont issus.
Autre point "évident", c'est que la notoriété appelle la notoriété. C'est évidemment un biais mais ... comment faire sans. Au plus une équipe, un chercheur, un professeur sera en vue, au plus il aura accès à des postes intéressant (typiquement les post-doc) mais aussi à des défenses de thèse d'étudiant très brillant et donc, potentiellement, au contenu de thèse intéressant.
Donc plus que le bagage initial, qui est certes important, c'est ce cheminement qui ouvre aujourd'hui, les portes de la recherche dans (je pense) toutes les disciplines où il existe des publications dans des revues à comité de lecture (en gros, toutes les matières enseignées dans les universités et les grandes écoles).
Tout est toujours plus complexe qu'on (que je) ne le pense de prime abord.
Bonjour,
Exactement !Envoyé par Benzki
Quant l’acquisition de connaissances une fois les études terminées, c'est une partie intégrante du métier de chercheur, que ce soit dans des livres de maths pour un physicien, ou dans la littérature / conférences / colloques / séminaires / etc. du domaine.
Not only is it not right, it's not even wrong!
Bonjour,
Merci à tous les deux. J'attendais éventuellement d'autres interventions avant de répondre, d'où ma réaction tardive.
Pourriez-vous m'indiquer à quel bac+× se situe le type de leçon donné par exemple par Thibault Damour sur ce lien https://youtu.be/E7uS3ER2sfI
?
Merci
Sans voir la capture qui n'est pas encore validée, je dirais Bac+5. En tout cas en Belgique, je pense qu'il s'agit d'un cours de 2ème Master.
Rien que le formalisme demande d'être familier avec (me semble-t-il) la théorie quantique des champs qui est enseignée à Bac +4. Donc logiquement ... a minima, Bac+5.
Dernière modification par Sethy ; 29/08/2020 à 14h39.
Tout est toujours plus complexe qu'on (que je) ne le pense de prime abord.
(merci de corrigé RG par relativité)
Tout est toujours plus complexe qu'on (que je) ne le pense de prime abord.
