Il faut rappeler aussi que la navette spatiale a été développée dans la perspective qu’il y aurait une ribambelle de stations spatiales où il allait y avoir des équipes nombreuses faisant de la science et de la production car on imaginait que l’impesanteur permettrait de réaliser des process impossibles sur terre. Il fallait donc une flotte pour transporter personnel et matériaux. Pour ne pas être sur la touche de ce qui devait être un marché sûrement juteux (sans parler du prestige) l’ESA a lancé Ariane 5 qui devait être le vecteur de la mini navette Hermes.
Le soufflé est retombé avant même que le prototype d’Hermes sorte. L’ESA s’est ainsi retrouvée avec une fusée inadaptée à ses besoins mais qu’elle a su magnifiquement reconvertir pour un marché qui s’est révélé vraiment juteux, lui. Quant à la navette, victime des erreurs de calcul et d’appréciation de ses concepteurs et des erreurs de gestion de son exploitant, elle a été un gouffre financier et un cercueil pour bien de ses occupants.
La visioin de stations spatiales et de navettes faisant des allers-retours hebdomadaires s’est révélé de la pure SF, autrement dit les décideurs réfléchissaient en terme de science-fiction et non en termes réalistes.
Nico
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