Hello,
Me revoilà pour vous proposer l'étude d'un détecteur de métal. Ce ne sera pas un projet de grande envergure, plutot une plateforme didactique permettant de se familiariser, avec peu de moyens, avec les principes et les blocs de fonction d'un tel engin.
Le but est de permettre à ceux qui sont intéressés par ces techniques d'en acquérir une bonne compréhension, et de construire une base de départ fonctionnelle, que chacun pourra étoffer en connaissance de cause, pour l'adapter à ses besoins (ou envies).
La maquette sera donc modeste, mais parfaitement fonctionnelle, et offrira même des performances intéréssantes, compte tenu de sa simplicité.
Voyons d'abord quels sont les principes de détection, et la classification des types de détecteurs.
Méthodes de détection:
Il y a deux grandes catégories générales dans ces méthodes: celles qui se basent sur le fait qu'un métal est conducteur pour y induire un courant, et les autres.
Nous nous intérésserons à la première; les autres utilisent par exemple les propriétés magnétiques des métaux ferreux. Les magnétomètres sensibles, qui se basent sur les perturbations du champ magnétique terrestre, entrent dans cette catégorie.
Pour exploiter l'effet des courants induits dans la cible, il y a un certain nombre de méthodes. L'idée générale est d'envoyer un stimulus (champ magnétique variable), et de récupérer un signal affecté par la présence de la cible.
Pour envoyer le signal, le collecter, le traiter, diverses configurations et techniques sont utilisées.
Il peut paraitre logique d'utiliser deux bobines, une pour l'émission et l'autre pour la réception, mais en pratique, ce n'est pas obligatoirement le cas: parfois, une seule bobine remplit les deux rôles, parfois ce sont des arrangements de trois bobines, voire plus qui sont mis en oeuvre.
Au niveau de l'émission du stimulus, et de la manière de traiter le signal de retour, pas mal de variantes sont également possibles: on peut travailler à fréquence fixe, de manière scalaire ou vectorielle.
Une détection vectorielle permettra de traiter la phase du signal en plus de sa simple amplitude, et donnera des informations supplémentaires sur la nature de la cible.
On peut également travailler à fréquence variable: l'exemple le plus rudimentaire étant le BFO, et les plus sophistiqués des analyseurs de réseau adaptés à cette fonction.
Enfin, on peut se baser sur le domaine temporel plutot que fréquentiel: le détecteur Pulse Induction entre dans cette classe.
On peut remarquer que les domaines fréquentiel et temporel sont théoriquement équivalents. Ils donnent en principe les mêmes informations sous des formes différentes, et on peut passer de l'un à l'autre par une convolution adéquate.
En pratique, les conditions de fonctionnement sont telles que les résultats obtenus seront très différents. Nous reviendrons sur cet aspect.
Toutes ces méthodes sont en principe utilisables avec différentes configurations de bobines, ce qui donne pas mal de combinaisons possibles. Une des configurations les plus répandues est l'Induction Balance, dont l'avantage principal est de permettre une bonne réjection du signal émis dans le signal reçu.
Après cette introduction, nous réfléchirons à la façon dont la cible interagit avec le détecteur, et à la manière de modéliser et d'exploiter au mieux cette interaction.
A suivre....
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