Oui, je vous comprends.Ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit qu'une partie des sons (et autres perceptions) ne parvenaient pas à la conscience (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'effet, "psychologique" en particulier).
Si un son isolé peut faire des dégâts physiques, c'est qu'il va faire mal et la douleur sera bien consciente, quelle que soit l'attention qui lui est portée, mais si on est exposé à un fond sonore trop important et suffisamment longtemps pour qu'on n'y prête plus attention, l'oreille subira des dégâts aussi.
Ce que vous dites me fait penser à la chose suivante : Les autistes souffrent souvent d'une hypersensibilité auditive. D'après ce que vous dites, cela voudrait dire que leur cerveau ne filtre pas assez les sons.
Et bien, c'est une bonne question et je vous remercie de me l'avoir posée .
Il est possible que ce soit ça ou le contraire (par filtrer, j'ai compris ici que ça voulait dire inconsciemment perçus) - et peut être même ces deux hypothèses suivant sa position dans le spectre autistique - ou encore tout autre chose (ce qui est ma dernière réponse, JeanPierre, la réponse Dé).
Le cas des troubles du spectre autistique est plus compliqué. Il y a notamment une altération de l'empathie qui provoque des difficultés d'identification -- des expressions faciales, des émotions, de jeux de mot, des voix humaines parfois, etc.
Pour côtoyer un autiste au quotidien, il y a vraiment une hypersensibilité, en dehors de tout contexte social.
Le bruit d'un scooter ou d'une moto par exemple lui est très désagréable, il est obligé de se boucher les oreilles.
C'est pareil avec la lumière du soleil.
Se nourrir est très compliqué. Son gout semble aussi différent.
Il peut manger très chaud, il semble être très peu sensible au chaud.
Joseph Schovanec parle de cela dans ses conférences, et c'est vrai que j'ai pu le constater.
En effet, il y a réellement une hypersensibilité, qui selon les personnes peut toucher différents sens : ainsi certaines personnes autistes ne supportent pas le contact de certains tissus ou d'être touchées. La vue peut également être affectée, avec certains autistes ui ont du mal à supporter le changement de leur environnement à cause de ça. J'ai rencontré un jour un asperger qui ne supportait pas la vue de la fumée, un plat trop chaud lui était pénible à regarder. Au niveau gustatif pas mal d'autistes ont une alimentation très particulière et ne mangent qu'une catégorie d'aliments ou que quelques aliments.Pour côtoyer un autiste au quotidien, il y a vraiment une hypersensibilité, en dehors de tout contexte social.
Le bruit d'un scooter ou d'une moto par exemple lui est très désagréable, il est obligé de se boucher les oreilles.
C'est pareil avec la lumière du soleil.
Se nourrir est très compliqué. Son gout semble aussi différent.
Il peut manger très chaud, il semble être très peu sensible au chaud.
Joseph Schovanec parle de cela dans ses conférences, et c'est vrai que j'ai pu le constater.
L'hypersensibiité auditive est la plus connue, sans doute car la plus perturbante puisqu'il est plus difficile de se préserver des sons et d'adopter une stratégie d'évitement : on peut tourner la tête à la vue d'un feu ou ne pas manger un aliment nouveau, éviter un son est plus dur.
Certains autistes vont en classe avec un casque anti-bruit pour éviter de percevoir ce qui se passe dans les classes d'à côté.
La cause de cette hypersensibilité est à priori double : des connections neuronales plus importantes associée à des difficultés pour inhiber certains stimuli.
http://www.inserm.fr/actualites/rubr...ni-changements
Je ne sais plus où, mais j'avais lu que chez les autistes les aires auditives primaires étaient plus actives, alors que les aires auditives secondaires l'étaient moins : pour faire simple, ils perçoivent plus les sons, mais ont plus de mal à les traiter.
Et cette hypersensibilité est importante puisqu'elle explique nombre de comportements "bizarres" des autistes : intolérance au changement, intérêts monomaniaques, rejet absolu de certains aliments / sons ... , crises, repli sur soi, refus d'être touché ...
Mais ... ne serait-on pas hors sujet par rapport à la question de départ
Dernière modification par vep ; 07/11/2015 à 09h41.
Dernier message et puis j’arrête d'être hors sujet.
Ce que vous dites me fait vraiment plaisir. Vous mettez des mots sur des impressions que j'avais plus ou moins.
Deux autres "bizarreries" et puis j'arrête là.
1. Il aime marcher pied nu ou sur la pointe des pieds. (J'imagine que c'est lié au contact comme vous dites)
2. Capacité à déceler très vite des détails dans une image, un film ou un jeux vidéo, c'est impressionnant. Comme si son "algorithme" de traitement d'images n'était pas le même que le notre.
Pour éviter la dispersion, j'ai créé cette autre discussion avec les derniers messages de http://forums.futura-sciences.com/ep...tifique-6.html où vous pouvez continuer à traiter du sujet.
Ca je ne sais pas, mais les autistes ont souvent une tonicité particulière (et une démarche très "tendue")
Oui, ce qui est décrit c'est par contre une difficulté à synthétiser les informations. Par exemple dans une image ils verront "un toit, une cheminée, un volet vert, une porte bleue, un mur crépi en rouge, une boite au lettre verte ..." et ne verront pas spontanément "une maison", ils doivent faire un effort cognitif pour cela, ce qui est très fatiguant pour eux et peut donner l'impression qu'ils s'attachent à des détails. Il ne remarqueront pas l'énorme truc qu'ils ont sous les yeux mais le détail qui est derrière et qui, à nous nous semble insignifiant.
Dernière modification par vep ; 07/11/2015 à 10h18.
C'est pour ça que je disais que c'est plus compliqué qu'une "simple" hypersensibilité. Il existe des personnes non-autistes frappées d'hyperacousie traumatique par exemple.
D'accord. Mais est ce que dans hyperacousie, l'organe est endommagé ?
Car chez les autistes, des organes tel que l’œil ou l'oreille ne présentent pas de séquelles a priori.
La fonction des sens est, je crois, de nous permettre d'interagir avec notre environnement de manière plus ou moins harmonieuse, mais les autistes semblent présenter une forme de "disharmonie".
Ah d'accord, c'est peut-être pour cela aussi qu'il regarde par terre lorsqu'il marche... Son champ de vision étant plus réduit, il y a peut-être moins de choses à "traiter".Oui, ce qui est décrit c'est par contre une difficulté à synthétiser les informations. Par exemple dans une image ils verront "un toit, une cheminée, un volet vert, une porte bleue, un mur crépi en rouge, une boite au lettre verte ..." et ne verront pas spontanément "une maison", ils doivent faire un effort cognitif pour cela, ce qui est très fatiguant pour eux et peut donner l'impression qu'ils s'attachent à des détails. Il ne remarqueront pas l'énorme truc qu'ils ont sous les yeux mais le détail qui est derrière et qui, à nous nous semble insignifiant.
Oui, les regards ! le langage non verbal n'est vraiment pas la spécialité des personnes autistes, et n'occupe donc que peu de place / d'importance face au langage verbal. Chez les personnes non autistes, la répartition n'est pas la même.
Quant à l'hypersensibilité, il vrai que certaines personnes autistes sont hypersensibles à la lumière, d'autres au bruit, d'autres aux deux... et d'autres à aucun des deux.
Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.
Est-ce qu'on sait distinguer si cette hypersensibilité (ou son origine ?) est plus psychologique ou davantage neurologique ?
Dit "autrement"... Quand un autiste est hypersensible au bruit, s'agit-il d'une saturation comparable à par exemple la douleur qui empêche se sentir celle d'une blessure secondaire, ou s'agit-il d'un stress plus comparable à la "peur du noir" ?
Certaines zones du cerveau semblent réagir plus fortement.
Lire aussi ici.
Or this article about tactile hypersensitivity.
Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.
Alors là, je suis dingue! Comment se fait-il que quasiment personne ne soit au courant de cela ?Certaines zones du cerveau semblent réagir plus fortement.
Lire aussi ici.
Or this article about tactile hypersensitivity.
Je vais vous raconter mon histoire perso.
Le premier jour où mon fils est allé à la maternelle et qu'il s'est retrouvé dans sa classe, il n'en pouvait plus et il s'est roulé à terre, comme l'enfant qu'on voit dans une image donnée en lien. De même dans la cour (bruyante je pense), il s'isolait.
Ce fait me revient en mémoire et je suis en train de me dire que c'était peut-être parce que le niveau sonore était trop fort pour lui!
C'est connus des professionnels (et encore pas tous) ... mais peu du grand public et des enseignants.
Mais c'est important de diffuser ces infos car elles expliquent beaucoup de comportements qui paraissent '"inadéquats" et qui ne sont en fait que des moyens de protection.
Quand on y pense, le repli sur soi, certaines stratégie d'évitement, les mouvements de recul quand on les touche, même les crises de colère, ne sont que des réactions normales face à un environnement qui est agressif de part le "trop" de stimulations perçues.
J'avais tendance à croire aussi que cette hypersensibilité était de nature psychologique, je croyais que de même que le regard extérieur le gêne de même le son extérieur le gêne ( seuil de tolérance différent du notre à l'agression extérieure ) sauf que c'est faux puisque la vitamine B6 par exemple permet d’atténuer cette hypersensibilité.
La nature psychologique d'un comportement est souvent évoquée pour signifier que son substrat neurologique n'est pas encore déterminé mais sinon, l'un n'empêche pas l'autre.
l'autiste que je cotoye journellement n'a pas de probleme auditif , il entend meme certain sons , dans les graves , que d'autres n'entendent pas .
Il stresse enormement lorsqu'il entend les infrasons d'une discotheque à 2 km ou le bruit aigu d'un coupe ongle
voir quelqu'un toucher une peche lui donne la chair de poule
tout est psychologique et quand il est en periode de grande anxiété sa sensibilité aux bruits emis par d'autres le derange enormement , mais pas les siens .
Il peut ecouter la musique qu'il aime avec une forte intensité .
donc c'est le traitement qu'en fait son cerveau qui est en cause .
Plongé dans une BD , il n'entendra strictement rien et ne saura pas qu'il y a quelqu'un dans la piece
Quelle différence avec ce que j'ai écrit ?l'autiste que je cotoye journellement n'a pas de probleme auditif , il entend meme certain sons , dans les graves , que d'autres n'entendent pas .A priori, je ne pense pas ; c'est plutôt la façon dont est traité la perception, le problème.
Il stresse enormement lorsqu'il entend les infrasons d'une discotheque à 2 km ou le bruit aigu d'un coupe ongle
voir quelqu'un toucher une peche lui donne la chair de poule
tout est psychologique et quand il est en periode de grande anxiété sa sensibilité aux bruits emis par d'autres le derange enormement , mais pas les siens .
Il peut ecouter la musique qu'il aime avec une forte intensité .
donc c'est le traitement qu'en fait son cerveau qui est en cause .
Plongé dans une BD , il n'entendra strictement rien et ne saura pas qu'il y a quelqu'un dans la piece
Un exemple n'a pas valeur de démonstration et la seule autorité auto proclamée, c'est la votre (vous ne vous souvenez pas ?).
définition dans laquelle il n'est nullement fait mention de diplome et de faculté ou de reconnaissance par d'eventuels pairs , l'auto proclamation est donc tacitement admise.
je revendique le label "spécialiste" au titre de la VAE (validation des acquis de l'experience ) et l'habilitation à debattre .
bjr,
peux tu préciser ou est le iatus ?
ensuite , une des différences réside dans le fait qu'UN exemple ne donne pas une étude épistémologique.
maintenant, tu peux t'auto-proclamer "spécialiste", si cela te chantes.
globalement, sur ce type de sujet, on peut avoir autant d'auto-proclamés que de personnes concernés.
comment avancer avec ce constat ?
cordialement.
A se demander pourquoi tu interviens. Tu viens avec une politesse de façade "bonjour" et "cordialement" et au milieu tu balances des méchancetés pour frustrer le gens.bjr,
peux tu préciser ou est le iatus ?
ensuite , une des différences réside dans le fait qu'UN exemple ne donne pas une étude épistémologique.
maintenant, tu peux t'auto-proclamer "spécialiste", si cela te chantes.
globalement, sur ce type de sujet, on peut avoir autant d'auto-proclamés que de personnes concernés.
comment avancer avec ce constat ?
cordialement.
L'exemple de baiegeai est rare à entendre et très riche d'information.
Comment ne peut-on pas voir cela ?
Ho !
je dis bonjour et cordialement par courtoisie.
ce n'est pas de "façade".
tu revendiques toi même l'échange.
alors je dis simplement ce que j'en pense.
Il y a un PB ?
L'enfant dont parle baiegaie n'est pas UN exemple qui n'a pas de valeur scientifique.
Si l'aspect humain ne t'intéresse pas et si tu préfères les concepts, il y a sur FS l'embarras du choix: Mathématiques, Physique, etc..
Vous semblez dénigrer les exemples leur préférant les conclusions conceptuelles.
Or en décrivant les symptômes d'une pathologie à travers un exemple, chacun peut prendre pour un instant la casquette du clinicien et penser par soi-même et voir si oui ou non la conclusion qui est proposée tient la route.
Si l'HAS (Haute Autorité de la Santé) nous dit : "la définition de l'autisme c'est ça", nous pouvons légitimement nous dire "Comment les cliniciens ont trouvé ça ?"
La description d'un ou de plusieurs exemples nous permet de décider si la définition qui en a été tirée est raisonnable ou pas.