Bonjour,
J'ai une question. J'espère que vous aurez le temps d'y répondre. J'écoutais dernièrement le philosophe Michel Onfray qui disait en gros ceci:
Nous étions d'abord quadrupèdes et nous avions un sens de l'odorat et de l’ouïe très développé parce que nous devions percevoir le danger, savoir si des animaux nous mettait en danger, étaient récemment passé sur une piste.... Par contre la vue n'était pas bonne parce qu'elle n’était pas un organe assez efficace, puissant et utile. Nous sommes ensuite devenus bipède et avons modifié notre posture, notre corps, nous avons relevé la tête et nous avons moins bien entendu et senti mais amélioré notre vue. On a donc au fur et à mesure perdu de façon considérable des capacités extraordinaires que notre cerveau avait. Aujourd'hui si on écrasait nos capteurs olfactifs ils feraient la taille d'une épingle alors que si on faisait pareil avec un chien ce serait la superficie d'un terrain de foot.
Je passe beaucoup de chose pour arriver au faite qu'il disait que l'on pouvait parfois se sentir mal dans la nature, au milieu de la forêt, car dans la forêt on sollicite une part en nous qui est une part inquiétante, une part qui fait peur parce que d’un coup, tout ce qui est au fond de nous, tout ce qui est animal, qui a été oublié, congédié, est encore là et présent. Et il y a des occasions pour faire surgir ces choses là, pour faire remonter à la surface des choses extrêmement angoissantes, c’est-à-dire que la forêt est l’occasion pour nous de renouer avec cette part animale qui, chez certain a été assez bien comprimé, vitrifié, et chez d’autre est encore là, présente. Alors si on a cette hyperesthésie, cette capacité à mieux sentir par exemple ou a plus sentir les choses et que socialement elle trouve une issue, parce que vous devenez compositeur (l’oreille absolue), où vous devenez un nez chez un parfumeur ou un œnologue, on va donner un sens à cette hyperesthésie. Si par contre on ne trouve pas de sens sociale à donner à cette hyperesthésie elle nous rend fou parce qu’on ne sait pas quoi en faire.
Alors que la forêt est sensée ressourcer, je sens parfois chez moi un besoin d'y aller, comme si elle m’appelait, mais je n'en profite pas tant que ça quand j'y suis, je touche les arbres, les pierres, j'écoute, mais il ne se passe pas grand chose et souvent au fond de moi il y a comme un petit mal être. Je reviens de ma promenade pas plus mal qu'avant mais pas nécessairement mieux.
Qu'en pensez-vous?
Merci beaucoup
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