Certain passage de musique ou tout simplement certains agencements d'accords me donne des frissons. Comment expliquer cet état d'extase et est-ce que tout le monde peut entrer dans cet état?
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Certain passage de musique ou tout simplement certains agencements d'accords me donne des frissons. Comment expliquer cet état d'extase et est-ce que tout le monde peut entrer dans cet état?
c'est parce que tu as entendu le meme genre de musique quelquepart (surement au cinéma) et que la scéne acompagnant t'a donné des émotion (fortes) et ton cerveau fait un lien entre la musique et le film.
Ha tu crois....Envoyé par boardingmanc'est parce que tu as entendu le meme genre de musique quelquepart (surement au cinéma) et que la scéne acompagnant t'a donné des émotion (fortes) et ton cerveau fait un lien entre la musique et le film.
En fait, il n'a pas de différence entre le cinéma et la musique sinon le sens associé...Ne serait-il pas possible de juste aimer la musique en un tel point de ressentir des émotions pour celle-ci?
Je ne suis pas d'accord avec boardingman.
Il est possible de ressentir ce sentiment très fort (frissons, etc.) sans qu'il y ait aucune association mnésique avec des événements personnels (peut-être, boardingman, as-tu cette impression parce que tu n'as jamais expérimenté ce dont parle acerfull ?).
C'est simplement la beauté de l'oeuvre qui saisit. En revanche il est vrai qu'un même morceau pourra ou non déclencher ces symptômes en fonction des conditions d'écoute et de l'état d'esprit du moment (disponibilité, humeur).
En ce qui concerne l'explication, je pense que c'est lié à la perception du Beau, de la beauté chez l'humain. Et à ma connaissance, il s'agit d'un vieux débat philosophique qui ne peut pas actuellement être résolu par la science. Le sentiment de l'esthétisme est une caractéristique très abstraite de l'esprit humain, et les neurosciences ne sont pas capables (pour l'instant du moins) d'expliquer ce type sentiment.
Il serait intéressant de rechercher si des études ont été faites sur ces sentiments d'extase, mais je doute qu'il puisse y avoir des résultats importants. Que l'on prenne le problème sous l'angle psychologique (quels sont les facteurs déclenchants) ou sous l'angle des neurosciences (quels sont les neurotransmetteurs et les aires cérébrales impliquées), le "sujet" qui perçoit ce sentiment d'extase, c'est-à-dire la conscience, reste hors de portée de nos moyens d'investigation.
salut
et moi donc!Je ne suis pas d'accord avec boardingman.
entierement d'accord, j'ai meme encore experimenté ce phenomène pas plus tard que cet apres midi.C'est simplement la beauté de l'oeuvre qui saisit. En revanche il est vrai qu'un même morceau pourra ou non déclencher ces symptômes en fonction des conditions d'écoute et de l'état d'esprit du moment (disponibilité, humeur).
là je t'arrete, le dernier numéro de cerveau&psycho en parle, et le problème de la beauté est, si non résolu, en tout cas en cours de résolution par les neurosciences.En ce qui concerne l'explication, je pense que c'est lié à la perception du Beau, de la beauté chez l'humain. Et à ma connaissance, il s'agit d'un vieux débat philosophique qui ne peut pas actuellement être résolu par la science. Le sentiment de l'esthétisme est une caractéristique très abstraite de l'esprit humain, et les neurosciences ne sont pas capables (pour l'instant du moins) d'expliquer ce type sentiment.
le sentiment d'extase? simple libération de dopamine dans le cerveau. c'est maintenant connu depuis un moment.Il serait intéressant de rechercher si des études ont été faites sur ces sentiments d'extase, mais je doute qu'il puisse y avoir des résultats importants. Que l'on prenne le problème sous l'angle psychologique (quels sont les facteurs déclenchants) ou sous l'angle des neurosciences (quels sont les neurotransmetteurs et les aires cérébrales impliquées), le "sujet" qui perçoit ce sentiment d'extase, c'est-à-dire la conscience, reste hors de portée de nos moyens d'investigation.
au départ il s'agit de circuits neuronaux mis en place par l'évolution pour que l'homme (et meme l'animal en general) persevere dans un comportement qui lui permet de survivre et transmettre ses genes : faim, soif, désir sexuel, etc... a chaque fois qu'un de ces besoins est comblé une décharge de dopamine consolide les circuits neuronaux responsables, afin que la conduite adoptée soit reproduite (on prend du plaisir a manger, donc on remange dès que l'envie s'en fait ressentir). la décharge de dopamine est percue par la conscience comme une vague de sensation très agréable (d'ailleurs la comparaison n'a pas de sens : sensation agréable = décharge de dopamine).
Ce mécanisme de base a vu son usage modifié chez les animaux les plus évolués, en cela qu'il n'est pas stimulé uniquement par les besoins vitaux. il s'agit d'une dérive : "certains motifs visuels ou musicaux suscite un sentiment de bien-etre, car ils sont la signature d'objets, de personnes ou de paysages favorisant la survie de l'individu". le lien a beau etre lointain, il est suffisant, on voit en tout cas pourquoi le "beau" est très subjectif car dépendant de nos experiences passées.
m@ch3
source : Gábor PAÁL, la beauté dévoilée in cerveau&psycho n°7 p22 2004
Bonjour =)
Je ne pense pas que je pousserai la curiosité jusqu'à acheter cette revue. Mais si tu l'as lu, pourrais-tu développer rapidement ce que tu veux dire par "résoudre" le problème de la beauté ? Je pense que nous ne parlons pas de la même chose.Envoyé par mach3là je t'arrete, le dernier numéro de cerveau&psycho en parle, et le problème de la beauté est, si non résolu, en tout cas en cours de résolution par les neurosciences.
Oui bien sûr, on connaît des choses sur les neurotransmetteurs impliqués, etc. Mais je ne suis pas sûr que cela réponde à la question posée. J'ai peut-être mal interprété cette question, mais à mon sens il s'agit de tenter d'expliquer comment un individu (sa conscience) peut, à partir de la musique, être touché, et que cela déclenche en retour une cascade de processus dont l'un d'entre eux est la libération de dopamine. Il y a comme un "changement de paradigme" lorsqu'on passe de la psychologie ou de la psychoacoustique à la conscience de l'individu, puis de la conscience à la neurobiologie. La conscience, à mon sens, est hors de portée de la science (elle est ignorée dans la psychologie expérimentale), et c'est pour cela que je disais qu'il me paraît improbable (toujours dans l'état actuel de nos connaissances sur la conscience) d'en trouver une explication complètement satisfaisante à cette question.le sentiment d'extase? simple libération de dopamine dans le cerveau. [...]
Mais si tu peux me prouver le contraire, je te lirai avec plaisir =)
On peut écarter la conscience du champ d'investigation scientifique, comme le fait la communauté scientifique en général en disant (je résume) qu'elle n'est qu'un phénomène émergeant des processus cérébraux. Mais là encore je crains que cela ne réponde pas à la question posée (?).
Cette explication, en particulier, ne me satisfait pas. Tout cela me paraît très spéculatif. Quels sont les éléments qui permettent d'affirmer que ce lien dont tu parles est "suffisant" ? Quel est le rapport entre la beauté d'une musique (ou d'une oeuvre d'art d'un autre type) et la survie de l'individu ? J'avoue que j'ai du mal à suivre.Ce mécanisme de base a vu son usage modifié chez les animaux les plus évolués, en cela qu'il n'est pas stimulé uniquement par les besoins vitaux. il s'agit d'une dérive : "certains motifs visuels ou musicaux suscite un sentiment de bien-etre, car ils sont la signature d'objets, de personnes ou de paysages favorisant la survie de l'individu". le lien a beau etre lointain, il est suffisant, on voit en tout cas pourquoi le "beau" est très subjectif car dépendant de nos experiences passées.
Dernière modification par mbollaert ; 08/09/2004 à 19h27.
Peut-on vraiment dire cela ? La libération de dopamine ne va-t-elle pas plutôt jouer le rôle d'un déclencheur de libération d'autres hormones comme l'adrénalyne ?le sentiment d'extase? simple libération de dopamine dans le cerveau.
Je ne pense pas qu'il faille voir le frisson ressentie en écoutant de la musique comme un mécanisme "simple" et direct en terme de corrélation avec des critères "sélectionné" par l'évolution. Je dirais davantage que c'est un "effet de bord" de la capacité plus générale à réagir face à une situation "émotive".