A quelle pathologie fais-tu référence ? Tu peux en dire plus ?Envoyé par Rhedae
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A quelle pathologie fais-tu référence ? Tu peux en dire plus ?Envoyé par RhedaeTout depend de la pathologie. Il n'y a pas de norme .Des gens prennent des antidepreseurs toutes leur vie.
je parle des maladies psychiques lourde telles que la schizophrenie, les borders lines ou la depression chronique etc .. Car la depression peut etre une maladie chronique , donc tres longue a traiter .
Je crois que pour traiter les rechuttes liés a la depression chronique (ou depression lourdes), il faut faire paralellement un traitement anti depresseur ,et une therapies cognitives et comportementale ,car cela limiterait le taux de rechutte de 60 % a 10 % d'apres doctissimo.
Existait-il autant de troubles psy à l'antiquité?
Malheuresements les statistiques des services psychiatriques antiques ont ete perdus pendant l'invasion des Uns...
Bonjour Rhedae,Envoyé par RhedaeJe crois que pour traiter les rechuttes liés a la depression chronique (ou depression lourdes), il faut faire paralellement un traitement anti depresseur ,et une therapies cognitives et comportementale ,car cela limiterait le taux de rechutte de 60 % a 10 % d'apres doctissimo.
Est-ce que tu sais de quelle manière l'approche cognitive et comportementale traite le problème de la dépression ?
Cette question m'intéresse parce qu'une amie qui souffrait de dépression a adopté ce traitement... mais sa thérapeute était manifestement peu compétente... ce que cette amie a pu en dire ne reflète certainement pas la réalité de cette approche.
Je crois par ailleurs que la psychanalyse n'est pas indiquée pour ce trouble et qu'on ne maîtrise absolument pas la prescription des anti dépresseurs... efficaces dans certains cas; desastreux dans d'autres.
Oui, nos livres d'histoire regorgent de noms de malades célèbres (Platon et Aristote au premier rang si l'on en croit Nietzsche).Envoyé par frgo84Existait-il autant de troubles psy à l'antiquité?
Le sociologue Erhenberg admet l'hypothèse que la dépression serait le nouveau visage de l'hystérie, laquelle n'était semble t'il pas si rare ... sans chiffre à l'appui.
Mais il relève aussi, à l'instar de Charles Melman, que la situation s'est aggravée depuis la "mort de Dieu", c'est à dire le déclin de l'autorité du père .
Bonjour,
C'est autement speculatif tout ca... il n'y a pas vraiment d'informations precises la dessus.
Quant aux "grands malades" selon Nietzsche, il sont "malade" d'un point de vue philosophique c'est a dire qu'ils amorcent la decadence de la pensee. Il ne s'agit pas de maladies psychiatriques.
Grosso modo , la TCC recreait de nouvelles connexions entre les neurones . Tu trouveras certainement plus d'info en faisant une recherche sur Internet .Envoyé par QuantatBonjour Rhedae,
Est-ce que tu sais de quelle manière l'approche cognitive et comportementale traite le problème de la dépression ?
Bonjour Rhedae,
c'est surprenant ce que tu me dis... cela suppose que les TCC interviennent directement sur le cerveau.
Je me demande par ailleurs comment le psy évalue ces nouvelles connexions neuronales: est-ce que les psy TCC utilisent l'imagerie cérébrale ?
Pardonne ma naïveté, je croyais que leurs interventions passaient essentiellement par des exercices ou des choses de ce genre.
Bonjour DordonEnvoyé par DordonBonjour,
C'est autement speculatif tout ca... il n'y a pas vraiment d'informations precises la dessus.
Quant aux "grands malades" selon Nietzsche, il sont "malade" d'un point de vue philosophique c'est a dire qu'ils amorcent la decadence de la pensee. Il ne s'agit pas de maladies psychiatriques.
nous savons tous la haine que vouait Nietzsche aux penseurs qui ont suivi Socrate (à l'exception de Pascal, Montaigne et Spinoza)
Il n'en est peut être pas moins vrai qu'une spéculation philosophique puisse constituer une rationalisation d'un trouble psychologique ou d'une situation particulière et névrotique dans la structure.
Le syndrome de Cotard propose d'étranges similitudes avec ma philosophie de Parménide
Il existe des textes sur l'hystérie dans l'antiquité
Non, mais la therapie se termine quand le therapeute obtient du sujet un changement de comportement .Envoyé par quantatest-ce que les psy TCC utilisent l'imagerie cérébrale ?
[HS]
haine... pas vraiment... et ce serait plutot la philosophie de Platon et de tout ce qui s'en suit sur laquelle il appuya sa critique (sur tout ce qui lui semblait se rapprocher de près ou de loin au christianisme)... Autrement d'où sors-tu ces exceptions? Pascal n'était pas vraiment apprécié... Voltaire, Schopenhauer, Epicure et Socrate était quant à eux bien apprécié de Nietzsche.Envoyé par quantatnous savons tous la haine que vouait Nietzsche aux penseurs qui ont suivi Socrate (à l'exception de Pascal, Montaigne et Spinoza)
[/HS]
GFD.
Bonjour Gottferdamnt
Tu trouveras la critique du socratisme, considéré comme un apollinisme dégénéré et malade dans "la naissance de la tragédie"
Epicure était apprécié comme tous les présocratiques (cf "la naissance de la philosophie à l'époque de la tragédie grecque".
Nietzsche a violemment rompu d'avec Schopenhauer dont il execrait le pessimisme et le rejet de la vie (voir notamment les trois métamorphoses dans "ainsi parlait Zarathoustra")
Sur Pascal et Spinoza , je crois que c'est dans Ecce Homo... mais je ne suis plus du tout sûr
Bonjour RhedaeEnvoyé par RhedaeNon, mais la therapie se termine quand le therapeute obtient du sujet un changement de comportement .
Je ne vois pas bien le lien entre le changement de comportement et l'affirmation invérifiée d'une création d'une connexion neuronale...
Comment est évalué le changement comportemental: s'agit il de faire rentrer le sujet dans la norme sociale ?
[HS]Euh... je crois qu'Epicure est un postsocratique.Envoyé par quantatEpicure était apprécié comme tous les présocratiques (cf "la naissance de la philosophie à l'époque de la tragédie grecque".
Non ce n'était pas si violent... Il était en effet contre le nihilisme exacerbé de Schopenhauer mais je pense que ce dernier resta l'une des principales sources d'inspiration de Nietzsche.Nietzsche a violemment rompu d'avec Schopenhauer dont il execrait le pessimisme et le rejet de la vie (voir notamment les trois métamorphoses dans "ainsi parlait Zarathoustra")
Bah pour Pascal, son pari n'a pas du vraiment plaire à Nietzsche (j'ai du lire ca dans Humain trop Humain ou Par delà le Bien ou le Mal)...[/HS]Sur Pascal et Spinoza , je crois que c'est dans Ecce Homo... mais je ne suis plus du tout sûr
Pour recadrer dans le sujet, quels sont les effets réels d'un antidépresseur? Y a-t-il des alternatives? Quel est la différence avec un anxiolytique?
GFD.
Bonjour Gottferdamnt,
Effectivement Epicure est né environ 50 ans après la mort de Socrate...
Quant à Pascal, ce que tu dis est fort possible... Nietzsche toutefois n'était pas empêché par ce qui peux à nous nous sembler paradoxal.
Ta question peut appeler deux réponses...
La réponse du chimiste... que j'ignore.
La réponse historique: on a appelé antidépresseur ce qui soigne la dépression... et anxiolitique...
La difficulté relevée par A Ehrenberg (la fatigue d'être soi) est qu'une molécule efficace sur un sujet ne l'est pas pour un autre...il arrive même qu'une molécule donne des effets positifs un jour sur une personne et qu'ils soient désastreux ensuite (cas de suicides relevés par Jureidinni et Doecke)
Le deuxième problème est qu'on ne parvient pas à déterminer rigoureusement un syndrome dépressif: on connaît une série de symptômes possibles, mais n peut rencontrer deux dépressifs qui n'ont quasiment rien en commun... ou plus précisément dont les traits communs sont détectables chez un sujet sain (fatigue physique par exemple)
Ehrenberg lie l'émergence de la dépression à la mort de Dieu et fait explicitement référence à nietzsche
la TCC et les "nouvelles connexions neuronales"... on en sait rien du tout.!! C"est possible vu la plasticite du cerveau mais des articles ont recemment demontre que la TCC n'influe pas sur la biochimie du cerveau sur les systemes connus, du moins de maniere evidente.
la TCC peut s'averer utile pour faire prendre conscience au patient que l'on peut regarder un "probleme" sous un autre angle, avec recul, de maniere moins pesante, c-a-d stressante (et donc minatenant un etat deprime). On arrete quand le patient se sent mieux, c'est lui qui le juge generalement. Les medicaments ne sont pas la reponse a tout, mais sont parfois utiles aussi.
Le probleme est que les AD sont loin d'etre simples, encore trop peu efficaces, et avec des cinetiques insuffisantes. En gros on doit mieux connaitre les troubles de l'humeur avant de les soigner!!
Bonjour Globule et merci pour ces réponses riches
Celà répond à certaines interrogations. Je ne parvenais pas à m'imaginer comment il était possible en même temps de soigner un patient, dont je suppose qu'il est en souffrance, tout en examinant les effets cérébraux: l'impression possible d'être pris pour un cobaye au lieu d'une personne qui souffre doit avoir des effets subjectifs qui pourraient le porter vers la violenceEnvoyé par globulela TCC et les "nouvelles connexions neuronales"... on en sait rien du tout.!! C"est possible vu la plasticite du cerveau mais des articles ont recemment demontre que la TCC n'influe pas sur la biochimie du cerveau sur les systemes connus, du moins de maniere evidente.
Celà signifie t'il que l'on suppose que la maladie provient d'une erreur de jugement ?Envoyé par globulela TCC peut s'averer utile pour faire prendre conscience au patient que l'on peut regarder un "probleme" sous un autre angle, avec recul, de maniere moins pesante, c-a-d stressante (et donc minatenant un etat deprime). On arrete quand le patient se sent mieux, c'est lui qui le juge generalement. Les medicaments ne sont pas la reponse a tout, mais sont parfois utiles aussi.
Cela me paraît un peu bizarre ?
Peux tume dire ce que sont les AD ?Envoyé par globuleLe probleme est que les AD sont loin d'etre simples, encore trop peu efficaces, et avec des cinetiques insuffisantes. En gros on doit mieux connaitre les troubles de l'humeur avant de les soigner!!
Bonjour ,Envoyé par quantatPeux tume dire ce que sont les AD ?
AD = antidépresseurs
En ce qui concerne les TCC, je peux apporter un éclairage basé sur l'exemple de la phobie sociale :
le patient arrive avec des situations qu'il n'arrive pas à affronter (demander un renseignement dans la rue, prendre la parole dans un groupe, se rendre à une soirée), associées à des pensées négatives (mon opinion ne vaut rien). Il s'agit de remplacer les pensées négatives par des pensées plus raisonnables (ex : j'ai le droit d'exprimer mon opinion, elle vaut autant que celle des autres. Au pire, qu'est-ce que je risque ? etc), puis de s'exposer à la situation pour rompre le cycle anticipation négative -> évitement -> renforcement, et faire diminuer l'angoisse associée à cette situation.
J'espère que ça répond un peu à la question...
Merci veroOoo pour ta réponse,
Si je comprends bien ce que tu dis l'intervention thérapeutique prend la forme d'une suggestion ? ... dans le sens où on propose de remplacer une idée irrationnelle et néfaste par une idée plus adéquate et dont les effets sont préférables ...?
Je trouve ça un peu étrange dans le sens où cela suppose que l'objet phobique soit cause de la phobie... et où finalement, la thérapie consiste en une "réconciliation" d'avec l'objet...
Ma remarque, je dois l'avouer, est égocentriste: j'ai la phobie du vide et de l'avion (je devrais dire "donc" de l'avion)... mais je sais que celà n'a rien à voir avec le danger réel (je continue de prendre l'avion...) et j'ai tenté par moi même diverses expériences comme sauter d'une falaise accroché à un cable (on appelle ça une tirolienne), faire des parcours dans les arbres à 5m du sol etc... le résultat est que j'enchaîne les cauchemars sur le sujet et que le vertige peut désormais me saisir devant la télévision (plus je prends l'avion, pire c'est... et je sais que l'avion est le mode de déplacement de loin le plus sûr au monde)
Ceci dit je ne ferai pas de mon cas une généralité...
Par ailleurs je me demande également comment cela se passe pour quelqu'un qui guérit d'une phobie dont l'objet n'était pas la cause mais en quelque sorte le prétexte: on sait que l'angoisse est d'autant plus terrible qu'elle n'a pas d'objet identifié... c'est comme ça que les sociétés s'inventent des boucs émissaires ou génère des rumeurs (les américains disent des "légendes urbaines" je crois) qui fixent un objet... l'objet phobique peut avoir cette fonction...
Est-ce qu'en enlevant l'objet phobique on ne risque pas d'engendrer un traumatisme dans ce type de cas ?
c' est vrai que les techniques comportementales et même cognitives ont des limites: je pense que comme elles interviennent seulement au niveau superficiel des choses, sans modifier les motivations profondes et cachées du trouble, ces motivations sont susceptibles de réapparaître, et d' effacer secondairement les 'bons' comportements acquis, ou même d' entrer en conflit avec, entraînant une récidive de souffrances, s' exprimant par d' autres symptômes...pour ceux que ça intéresse je vais essayer de donner une comparaison. C' est seulement une métaphore: ne considérez pas ça comme une vérité absolue mais comme un moyen de rendre cohérentes différentes constatations et opinions.
Le 'modèle' que j' utilise est celui du FONCTIONNEMENT d' un ordinateur, en s' intéressant aux interactions entre données, programme et hardware.
Quand "ça ne va pas" c' est synonyme d' un dysfonctionnement.pour ceux que ça intéresse je vais essayer de donner une comparaison. C' est seulement une métaphore: ne considérez pas ça comme une vérité absolue mais comme un moyen de rendre cohérentes différentes constatations et opinions.
Le 'modèle' que j' utilise est celui du FONCTIONNEMENT d' un ordinateur, en s' intéressant aux interactions entre données, programme et hardware.
Quand "ça ne va pas" c' est synonyme d' un dysfonctionnement.
Par contre qui va dire que 'ça ne va pas', c' est un autre problème que je vais esquiver ici.
D' habitude, quand il y a un dydfonctionnement, c' est un programme qui déconne..... et l' éditeur du programme va fournir un "patch", un petit bout de code qui... ne va pas corriger la connerie logée dans le programme, mais bidouiler les données en entrée, ou le résultat en sortie, pour que le résultat soit finalement satisfaisant.
La thérapie comportementale est de cet ordre: il y a un problème dans les couches superficielles, apparentes, du logiciel: j' ai une peur panique des araignées.... l' image identifiée "araignée" me ferait me jeter par la fenêtre, comportement pour le moins inapproprié. En utilisant d' autres comportements déjà installés, on va associer l' image (l'"idée" -> cognitivisme....) d' araignée avec les sensations agréables que donnerait un nounours en peluche. Si ça marche, alors sera interrompu (car dévié vers autre chose) le cheminement vers le bug et le plantage machine. Le code défaillant ne sera pas exécuté.
Dans ce cas de figure il n' y a pas référence à l' analyse que je (le MOI) peux faire de la situation, sous forme de concepts et de régles, exprimés par des mots dans un langage communicable entre personnes. L' injonction de changer de comportement n' est pas faite sous forme de 'propositions verbales' mais par la promotion bien organisée de comportements ad hoc. Cette thérapie peut très bien marcher sur des animaux (chien, cheval, âne )... qui, comme tout le monde sait, ne parlent pas....
La thérapie cognitiviste agit à un niveau un peu plus profond. Disons qu' au lieu de modifier des images (ou images de mouvement, de comportement) on va conduire l' individu à modifier des bouts de 'code' -de textes gérant des éléments de son comportement - . C' est, dans sa plus mauvaise expression, la méthode Coué: je répète tous les matins en me rasant 'les araignées sont gentilles et timides: je n' en ai pas peur' . Manque de bol: même appris par coeur, ce texte là ne sera jamais activé au bon moment (en présence inopinée d' une araignée). Par contre; par un travail plus sérieux, et bien dirigé, un individu peut faire siennes des propositions capables de s' activer au bon moment, et de prendre la main sur l' évolution d' un comportement qui aurait mal tourné autrement. Tel est par exemple l' apprentissage (tout à fait conscient et verbalisable) de l' analyse que je dois faire quand je me sens aggressé par un malotru (ce qui m' évitera de l' insulter, ou de l' assommer, ou de m' enfuir..)
Mais là encore on va agir au niveau des programmes d' application, pas sur les programme 'système'.
Venons-en à la métaphore du 'Système d' exploitation'. C' est ce qui gouverne les relations, et surtout l' activation et l' arrêt des différentes applications.
Dans le cerveau c' est moins net. Je serais enclin à penser sur le plan "programmes" qu'il y a 2 branches opposées: la branche consciente et volontariste (le surmoi, qui peut quand même commander ou inhiber certaines actions) et le fameux "ca" qui est à la base des valeurs sur lesquels s' appuient les programmes dits supérieurs, qui les active, les autorise à se poursuivre ou les avorte, ce qui va pour une partie orienter les choix et actions de l' individu en fonction de la mémoire (peu consciente) qu' il a du passé . Ici les connaissances ne sont pas logiques, elles ne peuvent pas être modifiées par un processus cognitif direct (la volonté chère aux moralistes), mais néamoins elles peuvent s' exprimer (pas totalement, faute de temps).... par des technique du type psychanalyse. Et de les exprimer entraine des ré-arrangements internes entre connaissances enfouies, réarrangements qui sont fort susceptibles de résoudre des conflits entre pulsions, raisons d' agir ou de ne pas agir....améliorant ainsi le confort de fonctionnement de l' individu, et , avec un peu de chance, ses relations à son environnement.
PS. effet secondaire bénéfique: l' individu apprend quelques-unes des motivations inconscientes de ses actes: cela lui permet aussi, consciemment cette fois, par le surmoi, de mieux les gérer...
Mais attention: c' est ouvrir la boîte de Pandore: à part trouver les poncifs habituels des romans TV: sexe, mort, enfance.. le résultat social final serait parfois explosif....
Voici pour le soft. Maintenant le hard.
Et on ne tient pas compte d' un fait fondamental: alors que dans un ordinateur les différents programmes et données sont physiquement localisés presque au hasard, et qu' il n' y a qu' un seul proceseur, chez nous beaucoup de traitements sont effectués electivement dans des zones définies et distinctes -acec stockage concommitant des données..... quoiqu' il y ait une multitudes d' interconnexions et de redondances.
Ce qui fait qu' alors qu' on peut très difficilement agir de l' extérieur sur UN comportement déviant d' un "programme" de l' ordinateur (sauf à le "tuer" depuis le sustème d' exploitation) on va pouvoir affaiblir ou renforcer une zone du cerveau qui "produit" un comportement. C' est à la fois très vague et très puissant......
On va agir sélectivement, car en plus, le "fonctionnement" biochimique de ces zones n' est pas homogène: certaines communiquent grace à la dopamine, d' autres grâce à la sérotonine, d' autres utilisent les endorphines, la noradrénaline, l' acide gamma-hydroxybutyrique et j' en oublie peut-être. En donnant ces substances parfois, et plus souvent en en facilitant l' action de certaines (par les IMAO, les antidépresseurs, les anticholinestérasiques ) ou au contraire en en diminuant la production (neuroleptiques) ou en interférant avec leurs actions il est possible d' obtenir des effets sélectifs sur certains processus qui sont quand même bien de l' ordre de la psychologie ou de la psychiatrie ("dépression", "psychoses"), et qui peuvent et doivent bien être décrits en termes de psychologie ou de psychiatrie. Mais ces effets ne seront que des effets de freinage ou de stimulation d' un ensemble de comportements: l' agressivité peut diminuer, l' anxiété cessera - mais alors parfois il y aura diminution des réactinons de survie et de défense, ou somnolence.... Il pourra y avoir disparition des hallucinations et du délire ( fausses perceptions, émergence d' interprétations irréalistes des éléments perçus réellement ou non), , ceux-ci étant dûs semble-t-il à des anomalies de câblage des circuits cérébraux -certains circuits semblant répondre trop vite ( fréquence d' horloge excessive!) - mais DIRECTEMENT et intentionnellement ces actions chimiques ne feront jamais changer de religion ou de conjoint.
Donc on sait agir sur le cerveau, soit directement, par les voies d' entrée normales de la pensée (les sens, le langage) et sans intervenir sur le 'matériel' de traitement de l' information, ou bien en secouant directement le cocotier, et coÏnçant délibérémant certains rouages, en en chauffant d' autres, profitant du fait que statistiquement les états d' agitation passent par ici, que le soutien de l' activité (ou l' automatisme du mouvement) vient de là.
Certais se plaignent qu' on n' arrive pas à guérir tous les fous, ou à normaliser tous les originaux et les paresseux. D' autres, conscients de ne pas être parfaits regrettent qu' on n' arrive pas à les rendre parfaitement heureux (ou super intelligents ou super avec les femmes..)
C' est heureux, sinon cela signifierait qu' on peut REPROGRAMMER une personne pour la rendre strictement conforme à un modèle. Adolf et Joseph, ainsi que Pol Pot ont déjà essayé mais avec des moyens bien primitifs....
Jusqu' à présent le comportement d' 1 homme comporte une certaine dose d' imprévisibilité. Pourvu que ça dure...
Dans ce que tu dis, l'idée est (si je ne m'abuse) qu'une cause profonde doive être identifiée, car 1- si elle disparaît le "symptôme" disparaît et 2-si elle ne disparaît pas un autre symptôme apparaîtra, éventuellement pire.Envoyé par quantatJe trouve ça un peu étrange dans le sens où cela suppose que l'objet phobique soit cause de la phobie... et où finalement, la thérapie consiste en une "réconciliation" d'avec l'objet...
Si ces deux postulats sont vrai, alors ça paraît tout à fait logique. Néanmoins il est possible que ces postulats soient faux. Ainsi, il est possible que le "symptôme" survive à la disparition de la "cause profonde".
Prenons un exemple: imaginons que tu me fasses une analyse pour trouver la raison (niaiseuse) pour laquelle j'ai commencé à fumer, et que tu résolves le conflit qu'il y a certainement derrière . Penses-tu que ça supprimerait automatiquement ma dépendance nicotinique?
Pour la phobie ça pourrait être la même chose: une cause éventuellement ponctuelle et fugace qui laisse un désordre endurant. Il y a un moyen de le savoir: est-ce que les phobiques traités par TCC développent de nouvelles phobies (ou autres)? Si oui alors les critiques que tu adresses seront tout à fait justifiées, si non alors cela montrera simplement que les postulats que tu as utilisés sont, dans le cas des phobies, probablement inadéquats.
Bonjour bounoume
Tes métaphores sont parlantes...
Juste une question: tu dis à juste titre que les animaux ne parlent pas...et que les techniques des TCC marchent sur eux...: cela implique t'il que les TCC reposent sur l'idée que le langage est une simple nomenclature ?
Bonjour Jiav,
S'agissant du retour du symptôme suite à une intervention de surface, je ne suis pas sûr que cela soit systématique... je crois que cela dépend du type de phobie (de sa cause) et je n'exclue pas la pertinence d'une intervention TCC... je crois qu'il faut voir au cas par cas... et il me semble que certains psychanalystes ont cette ouverture d'esprit (malheureusement pas tous), et je pense que la réciproque doit s'observer aussi (il serait désespérant de se dire que seule la maîtrise du terrain préoccupe les psy des deux écoles).
Il serait effectivement interessant d'avoir des retours sur les phobiques soignés par les méthodes CC
(a priori je crois qu'on pourrait faire le même constat qu'avec la psychanalyse: des succès et des échecs...)
Ton exemple sur le tabac n'est pas bon (excuse moi) ou alors je l'ai compris de travers, l'accoutumance à la nicotine étant d'ordre physiologique.
En revanche ce que tu dis me paraît très sensé: la découverte de la "cause profonde" (qui est selon moi d'ordre linguistique et non strictement historique) ne supprime pas nécessairement le symptôme: le "moi" a pu trouver d'autres bénéfices dans celui ci et ne pas souhaiter y renoncer quand bien même sa "cause" initiale aurait disparue
Tout à fait d'accord, et la question intéressante n'est pas tellement si il y a des échec et des réussites, mais plutôt: dans quels cas ou dans quelles conditions telle ou telle approche réussit ou échoue.Envoyé par quantata priori je crois qu'on pourrait faire le même constat qu'avec la psychanalyse: des succès et des échecs...
Comme je bosse en neurosciences, la frontière entre physiologique et psychologique m'apparaît sans doute moins consistante que toi.Envoyé par quantatl'accoutumance à la nicotine étant d'ordre physiologique.
Ce qui est intéressant, c'est que tu sembles supposer quand même que le maintien est nécessairement actif (le "moi" y trouve son compte donc il y a maintien). Est-ce que tu exclurais un simple effet "d'inertie".Envoyé par quantatEn revanche ce que tu dis me paraît très sensé: la découverte de la "cause profonde" (qui est selon moi d'ordre linguistique et non strictement historique) ne supprime pas nécessairement le symptôme: le "moi" a pu trouver d'autres bénéfices dans celui ci et ne pas souhaiter y renoncer quand bien même sa "cause" initiale aurait disparuec
Bonjour Jiav,
Voilà qui me plait:
Tout à fait d'accord, et la question intéressante n'est pas tellement si il y a des échec et des réussites, mais plutôt: dans quels cas ou dans quelles conditions telle ou telle approche réussit ou échoue.
Les progrès de la connaissance (et des thérapies) ne seraient pas empéchés par de stupides querelles de clocher si tout le monde pensait ainsi
Comme je bosse en neurosciences, la frontière entre physiologique et psychologique m'apparaît sans doute moins consistante que toi.
Ca, ça va me demander un peu de reflexion... parce qu'habituellement cette frontière est plutôt floue pour moi... et effectivement j'ai ici parlé comme si elle allait de soi, ce que par ailleurs je conteste (schizophrénie cognitive ?)
Ce qui est intéressant, c'est que tu sembles supposer quand même que le maintien est nécessairement actif (le "moi" y trouve son compte donc il y a maintien). Est-ce que tu exclurais un simple effet "d'inertie
a priori non, mais je ne suis pa sûr de ce que tu entends par inertie
Bonjour,
le probleme n'est pas l'efficacité des anti depresseurs mais la facon dont la recherche est faite et la campagne de pub qui prime au dela de l'évaluation des risques.
ps: pour etendre votre reseau recopiez ce lien
### le forum n'est pas fait pour ça. Merci de mettre cette adresse dans votre profil si vous y tenez. /Jiav
Je crois que dans une vie on passe tous par une phase dépressive la 1re question : peut on identifier ou differencier un état depressif et une dépression ? ( trop de diag sont baclés d ou des traitements inadaptés )
2me question : la depression est un processus lent ( pour y entrer et en sortir) comment accompagner le malade pdt la convalescence ( le médoc oui ou non ?? mais ce n est pas suffisant, la médecine doit aller au delas de la prescription ) la médecine aujoudh'hui est une machine économique on rembourse des médicaments mais pas les méthodes de relaxation pas les séances de spy etc... voilà pourquoi on "bouffe" du cachet alors à vous les étudiants de vous organiser pour une médecine plus humaine
( un exemple perso mon fils est sourdoué a été en grade détresse et les séances de spy à 50 euros non remboursées !!! mais on voulait bien me le droguer au frais de la société pour calmer ses angoisses j'ai refusé ( mais tout le monde n'a pas mes moyens !) de l'inscrire A VIE dans une médecine d'accutumence !
Bonjour,
je trouve qu'on en revient toujours, hélas aux mêmes considérations.
Les AD fonctionnent et on en à besoin, cependant ils n'ont pas les mêmes taux d'accoutumance psychologique selon les individus, ce qui fait que comme vous l'avez souligné, Betty, certains en viennent à en prendre toute leur vie, et je conçois que cela vous évoque une dérive commerciale.
Mais d'autres ne s'en servent que pour traverser une mauvaise passe(comme nous en avons tous eu dans nos vies), et s'en détachent ensuite, lorsque çà va mieux.
Pour les "grands dépressifs" ils servent (sur de longues périodes) à prévenir des conséquences relatives a la dépression comme la tendance suicidaire par exemple. Ils servent donc à la protection de l'individu.
Par ailleurs lorsqu'on s'aperçoit que certains patients ne sont pas répondants aux AD, on emploie la sismo et elle fonctionne assez bien, ce qui prouve que probablement, il existe des personnalités qui ayant développés une dépression majeure, ne peuvent en sortir ni par la psychothérapie, ni par la médicamentation.
Enfin, le problème de fond, vous l'avez souligné, est le non remboursement des psys, des autres thérapies moins réglementées etc. J'y ajouterais le système éducatif, qui à mon avis fait trop peu de place au sport et à toute autre activité permettant de stimuler un enfant et l'aider à s'adapter à une société de plus en plus exigeante et de fait stressante.
En conclusion et ce n'est que mon humble avis, la prise d'AD est la résultante d'un problème de fond, sous-jacent, qui tant que nous ne l'aurons pas réglé au moins en partie, se traduira par une demande massive de tranquillisants par la population, et de fait par sa prescription devenue bien trop banalisée.
Cordialement.
Juste pour préciser un truc que j'ai appris l'autre jour (et qui mérite peut-être une référence biblio, si qqn l'a sous le coude!):
un médecin généraliste m'a dit qu'il était important quand on commence un traitement anti-dépresseur, c'est de le continuer pendant longtemps, même au delà de l'épisode dépressif stricto sensu, car cela permet d'éviter des dégâts neurologiques qui sont à l'origine de rechutes.
Il faut par exemple le prendre pendant 2 ans, même si la dépression symptomatique disparaît en quelques mois.
Un neuropsycho aurait-il des références à ce propos?