Précisément, les tests de psychologie morale (comme tout les tests de psychologie) se veulent objectifs. On pose un énoncé standard à un grand échantillon de personnes dans un même contexte standardisé.
Dans le cas de Kohlberg, la catégorisation des réponses est assez fine (6 stades) pour englober la majorité des réponses. Il y a sûrement des réponses résiduelles difficilement classables, une marge d'erreur, mais le test a été conçu pour les minimiser.
De toute façon, ce n'est pas un test de diagnostic pour évaluer un individu mais un test utilisé pour faire des statistiques. On peut espérer que si erreurs il y a elles se compensent en partie (pour X réponses enregistrées comme de stade 5 alors qu'elles sont de stade 4, on aurait un nombre équivalent de réponses de type 4 étiquetées de type 5) et les réponses invalides (questions non comprises par exemple) peuvent être retirées dès lors qu'elles sont en faible nombre et que l'échantillon reste conséquent. Je peux t'assurer que les psychologues vérifient la dispersion statistique et la reproductibilité de leurs résultats.
L'analogie avec la température se retrouve dans l'un des liens que j'ai donné (le cerveau à tout les niveaux). Il y aurait pour une représentation donnée un continuum d'intensité de conscience/attention possible (qui correspond à un nombre de neurones mobilisés) marqué par des ruptures phénoménologiques (subliminal/conscient par exemple).
De même que l'eau à pression atmosphérique peut varier continuellement en température de -50 à +150 °C et passera par des transitions de phase à 0 et 100 °C.
Je ne sais pas ce que vaut vraiment cette analogie, est-elle à fin purement pédagogique ou est-ce qu'il y a vraiment au niveau de la modélisation un point commun à ces deux phénomènes distincts.
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