Bonjour à tous,
Suite à la lecture de propos d'Arcole, dans cette autre discussion: http://forums.futura-sciences.com/ne...s-mirages.html j'ouvre un nouveau sujet.
Super... et comment évitez-vous la discrimination des personnes ayant un problème rendant l'écriture difficile? Quid des gauchers?
Et comment tenez-vous compte des différences culturelles dans l'apprentissage de l'écriture qui modifient considérablement l'allure de l'écriture (en Allemagne, j'ai pu vérifier qu'on n'apprenait pas du tout à tracer les lettres de la même façon...)?
Et affirmeriez-vous que, sans le savoir à l'origine, vous pouvez décider si la personne qui écrit est un homme ou une femme?
Autre questionnement: rédigeant de moins en moins de textes manuscrits (le clavier, c'est quand même bien pratique), je réalise avoir de plus en plus de difficulté à écrire "à la main" et mon écriture s'en retrouve modifiée (pour avoir discuté avec des amis, je ne semble pas être une exception: on passe d'une situation d'étudiant qui écrivait énormément à une écriture généralement restreinte au remplissage de quelques champs dans des formulaires ou bien de la prise de notes sur des post-its. La chose est certainement liée en partie aux automatismes de l'écriture, ainsi qu'à la musculature qui doit se modifier...): faut-il en conclure que la personnalité des gens qui abandonnent l'écriture manuscrite a changé?
Vous comprendrez, je pense, mon scepticisme total vis-à-vis de la fiabilité de telles méthodes.
Si la graphologie peut paraître à certains une approche fiable, et "validée par l'expérience", ceci tient peut-être au moment du recrutement auquel on fait appel au grahologue.
Vu que les recruteurs et surtout les chefs et directeurs d'entreprises considèrent le recrutement comme un risque, il est normal qu'ils cherchent à se rassurer avec ce genre de chose: comment savoir qu'un recrutement sera "le bon"?
J'imagine qu'on fait rarement appel à la graphologie lors de la première phase de sélection (sélection des différents profils correspondant au poste et aux attentes).
Ensuite, un fois qu'on a un panel de candidats intéressants, qui on passé les entretiens de façon satisfaisante, il faut avouer qu'on manque souvent d'éléments décisionnels fiables (en gros, on se retrouve avec plusieurs bons candidats qu'on n'arrive pas à classer). Comme le fait de choisir au hasard semble impensable pour beaucoup, l'utilisation de la graphologie peut rassurer. MAIS vu qu'un premier tri a déjà été fait, la prise de risque pour le graphologue est faible: dans la majorité des cas, le candidat qui sera embauché sera satisfaisant à son poste. A mon avis, le recruteur aurait tout aussi bien pu tirer au hasard, ce qui comporte l'avantage de diminuer le risque d'une discrimination stupide (discrimination envers les personnes qui ont une écriture particulière, mal jugée par la graphologie...).
J'attends vos avis et réponses...
K.
PS: déjà une bonne base à l'argumentation ici http://www.quackwatch.org/01Quackery...ts/grapho.html
PS2: à noter que la loi "relative au recrutement et aux libertés individuelles" (Journal officiel du 1.1.1993) précise: "les méthodes et techniques d'aide au recrutement des candidats à un emploi doivent être pertinentes au regard de le finalité poursuivie."
PS3: une bonne nouvelle, la pratique de la graphologie dans les recrutement semble en voie de disparition http://www.lenouveleconomiste.fr/les.../#.UTIz5FGxSzs (mais ne va-t-elle pas être remplacée par d'autres "méthodes" tout aussi fumeuses????)
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