Questions sur choix d'orientation

[inviteccf62562]

Bonjour.
Je suis extrêmement passionné par 2 domaines, l’astronomie et l’électronique mais je n’arrive pas à décider dans lequel de ces deux domaines j’aimerais faire des études, de plus ces derniers temps au lycée, les profs nous parlent d’avantage de notre orientation, ce qui m’emmène à mes trois questions :
- Alors j’aimerais savoir s’il existe un métier ou en tout cas un métier qui permet de travailler sur des sujets qui parfois mélange électronique et astronomie ?
- J’avais vue sur un site web des métiers qui appartient à futura science que le métier d’astronome était différent du métier d’astrophysicien, est ce concrètement vrai et si oui quelle est le travail concret d’un astronome ?
- Ma dernière question est : existe-t-il un métier qui permet de travailler par exemple sur l’ingénierie des télescopes ou des radiotélescopes, sur leurs maintenances et sur leurs constructions par exemple ? En faite cette question est en lien directe avec la première, peut être que cela vous aidera à d’avantage cerner ce que je recherche.
Merci pour vos réponses et bonne journée.
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[grenadine95]

Ce genre de M2 :

https://www.universite-paris-saclay....-et-de-lespace

Regarde le programme, les débouchés et les admissions.

[Hermillon73]

- Alors j’aimerais savoir s’il existe un métier ou en tout cas un métier qui permet de travailler sur des sujets qui parfois mélange électronique et astronomie ?

Bonsoir,

Ingénieur de recherche en électronique dans un labo d'astronomie (au sens large, j'inclus la conception d'instruments embarqués sur satellite).

- J’avais vue sur un site web des métiers qui appartient à futura science que le métier d’astronome était différent du métier d’astrophysicien, est ce concrètement vrai et si oui quelle est le travail concret d’un astronome ?

Astrophysicien, c'est très vaste : une personne qui cherche des exoplanète peut se définir comme astrophysicienne (mais aussi astronome). Quelqu'un qui fait de l'héliosismologie plutôt astronome. De façon général, astronome == regarde les astres (ou les cherche pour les exoplanètes).

Astrophysicien : ça va des gens qui regardent les supernovae à la mesure du fond cosmologique, en passant par toutes les manips terrestres type HESS ou ligo/virgo (ondes gravitationnelles). Vous pouvez inclure aussi les cosmologistes (théoriciens), et toute l'astrophysique nucléaire (nucléosynthèse primordiale et tout ça...)

Beaucoup d'électroniciens dans les labos correspondant !

- Ma dernière question est : existe-t-il un métier qui permet de travailler par exemple sur l’ingénierie des télescopes ou des radiotélescopes, sur leurs maintenances et sur leurs constructions par exemple ? En faite cette question est en lien directe avec la première, peut être que cela vous aidera à d’avantage cerner ce que je recherche.

UN métier, non. Mais dans toutes les disciplines, des ingénieurs électroniciens ou microélectroniciens, des mécaniciens, des thermiciens, des informaticiens...

Si vous voulez chercher un peu de votre coté, allez voir sur le site du CNRS (plus particulièrement IN2P3 et INSU), du CEA, du CNES. Ainsi que les sites des observatoires. Vous verrez le type d'expériences, d'observations qui sont faites, et sans doute aussi des indications sur les métiers (par exemple en fouillant les offres aux concours).

Cordialement.

[invitead6c50a3]

Juste une précision:

Je ne veux pas doucher tes espoirs, bien au contraire, mais tu dois savoir que si tu souhaites exercer l'électronique dans ce type de labo de recherche il te faudra aller au moins à bac+5 et pas dans une école de seconde zone, c'est un minimum, et que pour travailler, dans le sens concret du terme c'est à dire concevoir des systèmes, sur des applications d'outils liés à l'astrophysique il te faudra en plus une bonne expérience, minimum 5 ans.
Le traitement numérique de signal, par exemple, dans ce domaine étant à un niveau très pointu.

Si l'idée est de marier astrophysique avec électronique au quotidien, tu risques d'être assez déçu, un électronicien de labo type IN2P3 voir surtout du matériel à réparer ou des maquettes à valider et fait très rarement des tests in-situ, sauf quelques élus.
Je sais que dans l'imaginaire des jeunes recrus ça fait rêver ces grands labos mais tu seras confronté à la réalité moins glorieuse des chefs de départements qui se tirent la bourre et pas sur des problèmes technologiques, malheureusement ...
Tout ça pour dire qu'il te faudra viser l'excellence pour faire ton trou et faire un travail très motivant, ce qui ne manque pas dans ce domaine mais....

[A voir en vidéo sur Futura]

[inviteccf62562]

Bonjour.
Merci pour vos réponses, cela m'a bien aider.
J'ai donc regarder un petit peux ce que cela disait sur le web et j'ai trouver le genre d'activité que j'aimerais mener plus tard : https://www.sciencepresse.qc.ca/blog...nome-ingenieur
Mais je me demandais qui "dirige le télescope", qui le commande, qui programme le télescope ou même le radiotélescope pour qu'il vise à telle ou telle endroit du ciel ?
Merci.

[Hermillon73]

Bonjour,

Mais je me demandais qui "dirige le télescope", qui le commande, qui programme le télescope ou même le radiotélescope pour qu'il vise à telle ou telle endroit du ciel ?

Pour celui-ci en particulier, je ne sais pas, mais en général :

- Il y a des "proposals" d'observation, et du "temps télescope" est accordé à telle ou telle manip approuvée, et le rôle du "resident astronomer" tel que je le comprends est de faire en sorte que l'observation prévue se passe au mieux, éventuellement de contribuer aux développements instrumentaux nécessaires.

Il me semble aussi que certains télescopes "pointent" vers une cible quand une détection intéressante est faite par un autre instrument.

En terme de formation, je dirai (au feeling) que la personne qui a écrit le blog à un doctorat en astrophysique/astronomie. Et qu'il a viré vers l'instrumentation au fil des ans. C'est un parcours possible. Mais on s'éloigne fortement de l'électronique (même s'il a certainement de très bonnes bases !).

Cordialement.

[bb98]

Bonjour

De nos jours les grands instruments style VLT, sont exploités à distance.

Un astronome (comprendre une équipe de chercheurs basée à Orsay, par
exemple) veut étudier l'astre NGC2345 , dans telle bande de fréquences,
avec tel filtre, etc etc
L'équipe doit connaître les possibilités de l'instrument ( par exemple VLT1)

L'équipe dépose une demande de temps d'observation.

Il faut comprendre que l'ensemble des demandes représente environ 10 à
15 fois le temps disponible de l'instrument : il y a donc une énorme compétition !

Si la demande est acceptée, c'est un technicien sur place qui pilotera le télescope
à travers des écrans d'ordinateurs. Ce technicien ne sera que très exceptionnellement
à coté du télescope lui-même. (il risquerait de perturber les résultats...)

Ensuite, les résultats, s'il a fait beau...( des Go de données brutes) sont envoyés par mail à l'équipe
d'Orsay. S'il a pas fait beau, on revient à l'étape d'avant...Il restera des mois de traitement numérique
des signaux avant de conclure par une proposition de publication d'un résultat ( une raie du spectre de NGCxxx aurait
peut-être un comportement qui peut être serait le signe que peut être.... )

Et pour les publications il y a encore de la compétition : toutes les propositions ne sont
pas retenues par les revues...

Reste à trouver sa place dans ce grand univers....

Poursuivre Maths et Physique le plus longtemps possible, tenter la fac ou les grandes écoles
Faire des stages, des séjours linguistiques, faire de l'informatique...

Bref : bonne chance

[invite8ad7a3ba]

Bonjour,

Au-delà de l'astrophysique, de l'astronomie pure et de l'instrumentation associée, tu peux aussi travailler sur le développement de composants électroniques, optiques ou électro-optiques qui peuvent être intégrés dans des télescopes/radiotélescopes. A titre d'exemple, un de mes anciens collègues a participé à un programme de recherche sur le développement d'antennes réseaux à commande de phase (phased array antennas) pour un réseau de télescopes dans lequel des modulateurs électro-optiques sur puces en silicium convertissaient les signaux radio en signaux optiques et vice-versa. Ou encore, des chercheurs en photonique de Caltech et du NIST travaillent sur des peignes de fréquence optiques (optical frequency comb) générés par des microrésonateurs sur puce également et qui serviront de référence optique pour la signature spectrale d'étoiles ou d'exoplanètes et qui sont destinés à être montés sur des satellites d'observations et/ou sondes spatiales.

Après évidemment, pour travailler sur ce genre de choses, un doctorat est un pré-requis (pas nécessairement en physique fondamentale). Ce qui veut dire typiquement faire une prépa / fac de physique + école d’ingénieur / master recherche, et finir le master avec un classement élevé pour pouvoir obtenir une bourse de thèse. Le chemin est long, et il dépend aussi des opportunités, et parfois de chance. Tu ne peux savoir au lycée quel métier tu feras 15 ans plus tard. Personnellement, je n'avais jamais imaginé travailler en photonique quand j'étais lycéen, vu que je ne savais même pas ce que c’était.

[pm42]

De nos jours les grands instruments style VLT, sont exploités à distance.

C'est même ce qui est proposé pour des instruments plus petits aux amateurs ou que certains mettent en place eux même.
Le téléscope et ses capteurs est dans un endroit où le ciel est idéal et il est commandé à distance.
Et comme tu le dis, pour les pros, on est très loin de l'image où il y avait un humain qui regardait dans un oculaire.

Récemment, j'ai croisé un post-doc en astrophysique et il me disait que son boulot, c'était de faire du Python.

[invite8ad7a3ba]

C'est exactement le genre de chose qui m'avait démotivé à l’idée de faire de l'astrophysique quand j'étais stagiaire dans un labo d'astro. Surtout que maintenant, ils doivent recevoir des dizaines de TBs de données à chaque observation.

[pm42]

Surtout que maintenant, ils doivent recevoir des dizaines de TBs de données à chaque observation.

Oui et pour les gros réseaux de radio-téléscope, c'est pire que ça, peut-être pas au niveau du LHC au Cern mais énorme quand même. Et donc, c'est filtrage multi-niveaux, utilisation de GPUs ultra-puissantes, etc.