Le métier de chercheur
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Le métier de chercheur



  1. #1
    Applicatifou

    Le métier de chercheur


    ------

    Bonsoir à tous,


    Avec l'ouverture prochaine de la plateforme MonMaster, plusieurs questions liées au métier de chercheur en mathématiques me sont venues, et j'aimerais bien avoir quelques réponses.

    Le premier point concerne l'importance du choix de la faculté pour poursuivre en doctorat/postdoc. Dans ma faculté actuelle en province (je suis en L3), il est possible de poursuivre en master préparant à la recherche. Plus précisément, le M1 est commun avec les agrégatifs, et le M2 est dédié à la recherche avec des thématiques contemporaines. Cependant, je ne sais pas si la réputation de la faculté est un atout pour la poursuite en doctorat ou en postdoc. Une information qui pourrait avoir un certain poids est que, dans le M2 recherche de ma faculté actuelle, tous les étudiants souhaitant poursuivre en thèse y parviennent.

    Ensuite, y a-t-il des moyens de s’initier assez tôt à la vie de chercheur (comme des stages ou quelque chose du style) afin de confirmer mon souhait d’y poursuivre ? J’ai cru comprendre que beaucoup d’étudiants qui se lancent en thèse découvrent qu’ils n’aiment pas vraiment la recherche une fois dedans. Sachant que les métiers de chercheur dans l’industrie et à l’université m’intéressent autant, je me demande comment explorer ces deux facettes. Malheureusement, les enseignants-chercheurs que nous avons en cours ne prennent pas d’étudiants en stage par manque de moyens. Même pour un stage non rémunéré, la faculté n’a ni locaux ni personnel pour encadrer correctement les étudiants.

    Ma dernière question concerne l’épanouissement des chercheurs ! En discutant avec un chargé de TD qui a récemment commencé à enseigner, il m’a expliqué que trouver un poste de chercheur à l’université est une mission quasi impossible (et que la situation ne risque pas de s’améliorer avec la réduction des budgets). Il m’a également dit que la vie en postdoc est rude, ce qui semble être moins le cas pour un chercheur dans l’industrie. Mais si l’on met de côté les difficultés du début de carrière, la suite est-elle plus radieuse ? Ne se lasse-t-on pas de chercher la vérité pendant 30 ou 40 ans ?


    Merci par avance de vos réponses

    -----

  2. #2
    agitateur

    Re : Le métier de chercheur

    Citation Envoyé par Applicatifou Voir le message

    Le premier point concerne l'importance du choix de la faculté pour poursuivre en doctorat/postdoc. Dans ma faculté actuelle en province (je suis en L3), ..............

    Ensuite, y a-t-il des moyens de s’initier assez tôt à la vie de chercheur (comme des stages ou quelque chose du style)

    Ma dernière question concerne l’épanouissement des chercheurs ! En discutant avec un chargé de TD qui a récemment commencé à enseigner, il m’a expliqué que trouver un poste de chercheur à l’université est une mission quasi impossible .Il m’a également dit que la vie en postdoc est rude, ce qui semble être moins le cas pour un chercheur dans l’industrie.
    Point 1
    La notoriété d'une fac ça n'existe pas. C'est plus précis que celà, et celà concerne des labo / cadres / diplômes plus avancés que la L3.
    Je vais caricaturer mais même pas, mais le M2 math application informatique en traitement data de la fac X peut avoir une trés bonne notoriété, et le M2 math( la même fac ) à appli finance peut être en bas fond.
    Ceci étant, quand une filière M2 assez performante ( ou pas du tout d'ailleurs ) en insertion emploi ( dont recherche ) existe dans une fac, alors une L3 dédiée y existe aussi avec les bonnes branches, les bons UV, etc.....Donc oui, pour un M1 de chez Y, ce sera plutôt un élément favorable d'avoir eu sa L3 chez Y avant ( la bonne Y pour le bon master dédié ensuite ).

    Point 2
    Un chose évidente, mais pas assez visiblement - donc il faut développer..........
    En L3 actuellement, dans 5 mois tu as fini les exams et ce sera l'été. Tu as plusieurs options devant toi:
    1 ne rien faire
    2 faire un job d'été moniteur de planche à voile, ou un été grill man chez Mc Do, ou castrer le mais, ou n'importe quoi d'autre sans rapport avec ta formation ( le seul avantage, ça ramène qq euros )
    3 effectuer un stage dans un labo fac. Tout début de S6, février, c'est le moment idéal pour être sociable, communicant, et aller bavarder avec est chargés de TP ( le cadre le plus facile et détendu ), les chargés de TD aprés le TD, et les profs d'amphi aprés le CM ( en les attrapant "au vol" ).
    L'été prochain, tu sera un L3 math validé, donc à partir de ce stade là, tu peux commencer à être intéressant pour un stage volontaire de ta part en labo recherche ( c'est pas comme si tu sortait de L1 ). Intéressant reste un terme laudatif, ils n'ont pas besoin de toi ( mais l'inverse est bcp plus vrai, tu as besoin d'eux ). Ils ont bcp de demandes, et qq places possibles. Ca reste possible, il faut être convaincant ( plus que tes concurrents ).

    Point 3.
    Si un futur chercheur en math se plaint de la concurrence et de la difficulté dans ce domaine pour avoir plus tard une place en recherche académique en poste "fonctionnaire", c'est un aveugle complet ( désolé pour les personnes avec de la cécité vraie en terme physiologique ). Il ne faudra pas qu'il aile voir ce qui se passe en lettres, et dans à peu prés tous les autres domaines en sciences dures et / expérimentales ( math / physique ou physique ou chimie ou biologie ). Si le post doc pense que l'industrie c'est bien mieux, il n'avait qu'a y aller, mais il découvert des contraintes dont il ignore sans doute l'existence. Alors le volet 3, à part vivre avec les bisounours en projet de carrière, tu peux oublier.

  3. #3
    pm42

    Re : Le métier de chercheur

    Citation Envoyé par Applicatifou Voir le message
    J’ai cru comprendre que beaucoup d’étudiants qui se lancent en thèse découvrent qu’ils n’aiment pas vraiment la recherche une fois dedans.
    Ce qu'ils n'aiment pas, ce n'est pas la recherche mais la façon dont elle est organisée en France entre mandarinat, encadrement défaillant, gestion bureaucratique et obsolète, débouchés aléatoires...
    La recherche, c'est comme l'enseignement, deux des plus beaux métiers du monde souvent gachés par l'environnement dans lequel on doit les pratiquer.

    Citation Envoyé par Applicatifou Voir le message
    Sachant que les métiers de chercheur dans l’industrie et à l’université m’intéressent autant,
    La recherche en maths dans l'industrie, c'est très, très limité pour dire le moins.

    Citation Envoyé par Applicatifou Voir le message
    Ma dernière question concerne l’épanouissement des chercheurs !
    Le concept n'existe pas. Des individus peuvent s'épanouir quand ils sont dans un environnement qui correspond à leurs désirs et psychologie.
    Pour un groupe complet, c'est aberrant d'en parler.

    Citation Envoyé par Applicatifou Voir le message
    Ne se lasse-t-on pas de chercher la vérité pendant 30 ou 40 ans ?
    Quand on fait des maths, on ne cherche pas la vérité. Le concept n'a pas de sens vu que les maths, c'est de la poésie pure où on n'est limité que par son imagination.
    Quand à se lasser au bout de 30 ou 40 ans, c'est vrai pour tout. Personellement, je me lasse même nettement plus vite. Par exemple, j'ai arrêté de m'intéresser vraiment aux maths à bac +3 ou +4 alors que j'adorais. Des copains en ont fait toute leur vie en restant motivé. Là aussi, il n'y a pas de règle générale, juste des individus.
    Dernière modification par pm42 ; 02/02/2025 à 00h44.

  4. #4
    grivali

    Re : Le métier de chercheur

    Citation Envoyé par Applicatifou Voir le message
    Une information qui pourrait avoir un certain poids est que, dans le M2 recherche de ma faculté actuelle, tous les étudiants souhaitant poursuivre en thèse y parviennent.
    Il y a de moins en moins de candidats pour poursuivre en thèse donc le M2 de votre université peut faire l'affaire.
    Le choix à faire c'est plutôt entre maths appliqués (avec une dose d'info) qui offre de bons débouchés même en recherche (y a moins de concurrence) et maths fonda où c'est plus rude et où la notoriété de l'université peut aider à jouer des coudes.

    y a-t-il des moyens de s’initier assez tôt à la vie de chercheur (comme des stages ou quelque chose du style) afin de confirmer mon souhait d’y poursuivre ?
    Ce sera difficile de trouver un stage en L3. Il faut essayer en demandant à vos profs.

    J’ai cru comprendre que beaucoup d’étudiants qui se lancent en thèse découvrent qu’ils n’aiment pas vraiment la recherche une fois dedans.
    Je pense que le stage de M2 est une bonne occasion de tester votre goût pour la vie de laboratoire.
    Vous pouvez aussi commencer une thèse et abandonner au bout de quelques mois, bien que le système vous décourage de le faire.

    Sachant que les métiers de chercheur dans l’industrie et à l’université m’intéressent autant, je me demande comment explorer ces deux facettes.
    Déjà c'est pas les mêmes maths.


    trouver un poste de chercheur à l’université est une mission quasi impossible
    ça dépend du domaine comme dit plus haut. L'enseignement français aime bien mettre des maths partout donc on a aussi besoin d'enseignants.

    Il m’a également dit que la vie en postdoc est rude, ce qui semble être moins le cas pour un chercheur dans l’industrie.
    Le problème du postdoc est la mobilité géographique à un âge où on a plutôt envie d'investir dans sa vie de famille. Le statut de CDD est pas terrible en France (pb de logement notamment, difficulté à obtenir un prêt...) En entreprise vous obtenez un CDI avec un bac+5, c'est un tout autre statut.

    Mais si l’on met de côté les difficultés du début de carrière, la suite est-elle plus radieuse ?
    Déjà il faut vous demander si vous avez envie d'enseigner. Les gros des troupes étudiantes sont en licence et c'est une tâche qui ne suscite pas toujours l'enthousiasme.
    Je pense qu'un des mauvais côtés dont on peut se lasser, intrinsèque au métier selon moi, est le caractère très solitaire de l'activité et la compétition individuelle.

    Mais tout ça c'est loin, pour le moment il faut réfléchir au type de master qui vous intéresse.

    Essayez pour le stage mais je n'y crois pas trop.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    grivali

    Re : Le métier de chercheur

    J'ajoute que pour un projet enseignement/recherche il aurait fallu aller en magistère (parcours renforcé à partir de la L3).
    Si vous avez de très bons résultats vous pouvez tenter une admission en M1.

    Encore mieux, rejoindre une ENS (2nd concours Rennes, Saclay, sur dossier à Lyon). Les procédures d'admission aux ENS sont complexes et je ne suis pas incollable sur le sujet...

    Tout dépend de vos résultats actuels et de vos possibilités de mobilité

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