Sécurité des centrales
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Sécurité des centrales



  1. #1
    invite87654345678
    Invité

    Sécurité des centrales


    ------

    Bonsoir Mr Bouquet

    Vous me disiez dans le précédent post (Que faire des vieilles centrales françaises ?) que si j'étais un inconditionnel de FS, je devrais savoir qu'aucun de la radioprotection n'avait affirmé que le nuage s'était affirmé au Rhin.
    C'est exact, c'est une speakerine d'Antenne 2 qui a affirmé que l'anticyclone des Açores avait contenu le nuage au-delà de la frontière du Rhin... Cette affirmation loufoque n'a cependant jamais été démentie par les autorités dites compétentes qui a par ailleurs minimisé le danger.
    http://www.criirad.org/actualites/tc...iondocirsn.doc

    Bien sûr le risque chimique est au moins aussi grand. Il y a eu Bhopal, Sevezo, AZF et d'autres pour nous le rappeler. Les sites classés Sevezo dans le Haut Rhin posent un vrai problème (pour info, la liste).

    http://www.drire.gouv.fr/alsace/envi...4/ch4_2t1.html

    Les risques sont identiques dans d'autres départements.

    Mais le danger de contamination ou d'irradiation nucléaire n'est pas négligeable malgré tout. J'ai découvert le dossier suivant paru sur FS qui pose le problème des rejets des centrales et de leur conséquence sur l'environnement et les populations.

    http://www.futura-sciences.com/fr/co...201/c3/221/p1/

    J'ai également pris connaissance des divers "aléas" (c'est ainsi que sont nommés les accidents à l'Assemblée Nationale) des centrales de notre pays sur le site de l'ASN (http://www.asn.fr/) C'est parfois assez inquiétant quand même, bien que les incidents soient classés de niveau 1 sur une échelle de 7.

    Les députés ont d'ailleurs débattus sur la transparence des informations qu'il faudrait donner à la population dans le domaine nucléaire, et sur l'impossibilité de la garantir... (c'est un peu contradictoire...). Un autre lien traite du risque des séismes.

    http://www.assemblee-nationale.fr/12...s/pion0571.asp

    http://www.assemblee-nationale.fr/12...6/20060185.asp
    (chapitre Transparence et sécurité en matière nuucléaire)

    Quelles certitudes pouvons-nous avoir que les rejets des centrales ne sont pas dangereux pour la santé des habitants ? Comment être rassurés, à la lecture du dossier, sur les capacités de l'exploitant des centrales à tout mettre en oeuvre pour assurer la sécurité des personnes et de l'environnement ? Quelles sont les compétences des concepteurs qui "oublient" de placer des capteurs dans le sens des vents dominants ?

    C'est à un organisme indépendant, la CRIIRAD, que l'on doit d'être "protégé"...

    Désolé de jouer les trublions, mais l'occasion de débattre avec un spécialiste est trop rare pour la laisser passer.

    Cordialement
    Patrick

    -----

  2. #2
    invite9e1f1220

    Re : Sécurité des centrales

    Bonsoir,

    Merci pour ces références!

    Je ne suis pas expert en radioprotection ni en énergie nucléaire, et je ne veux nullement dire qu'il n'y a aucun risque dans ce domaine, ni qu'ils sont négligeables. Les récents accidents d'irradiation médicale sont là pour nous rappeler que les rayonnements ionisants peuvent avoir des effets désastreux!

    Il est donc sain qu'il y ait des contrôles stricts. Je disais seulement que des contrôles au moins aussi stricts devraient s'appliquer à beaucoup d'autres industries et au monde agricole, les dangers chimiques et biologiques n'étant pas moins dévastateurs que les dangers nucléaires. Et il me semble qu'historiquement ils l'ont été très nettement plus.

    Mon deuxième point était que toute action de sécurité a un coût, pas seulement financier mais aussi humain, et que multiplier les exigences pour arriver à une sécurité "absolue" dans un domaine était non seulement vain mais dangereux parce que nous disposons de ressources limitées et que celles que nous consacrons à ce domaine ne le sont pas pour d'autres qui peuvent être plus graves ou toucher plus de personnes. Il est toujours choquant d'estimer le prix d'une vie humaine (surtout si c'est celle d'un proche) mais nous le faisons inévitablement. Mais rarement de manière très rationnelle.

    Enfin, la question essentielle de la transparence présente une sorte de Catch 22: plus un secteur fait preuve de transparence et publie tous les incidents même les plus mineurs, et plus il donne l'impression d'un secteur où les défaillances se multiplient. Ceux qui ne disent rien paraissent par comparaison beaucoup plus sûrs! Dans le classement INES que vous évoquez, le niveau 1 est "une anomalie sortant du régime de fonctionnement autorisé" ne mettant en danger ni le réacteur ni son environnement. Une (mauvaise) analogie serait de mettre le compte-tours de votre voiture quelques secondes dans le rouge. Cela arrive une fois ou deux par semaine pour l'ensemble du parc nucléaire français. Il n'y a eu qu'un accident (=niveau 4) ayant endommagé le réacteur en France, en 1980 à Saint-Laurent, sans conséquences me semble-t-il pour l'environnement. Dans ma (toujours mauvaise) comparaison, ce serait l'équivalent d'avoir cassé votre joint de culasse.

    La tradition du secret en matière nucléaire, hérité des origines militaires, a conduit les autorités françaises dans une impasse dont elles ont du mal à se sortir: désormais, plus elles communiquent sur les risques, plus les gens se disent qu'il doit y avoir des choses encore plus graves qui sont cachées. Monter en épingle la moindre anomalie comme le font certains n'aide pas non plus à juger sereinement des risques réels. Enfin, il faut tenir compte des conséquences économiques et sociales des mesures prises: encore une fois, calculer le coût d'une vie choque, mais imaginez que vous deviez décider entre ne pas lancer une alerte, ce qui risque de causer N morts, et lancer l'alerte, ce qui risque de causer directement M morts dans la panique et indirectement P morts et Q vies brisées dans la dislocation sociale et économique de la région, que feriez-vous (surtout si N, M, P et Q sont très difficiles à évaluer)? Ce n'est pas une question sur laquelle il est facile de raisonner sans que les passions s'en mêlent, sans même parler des intérêts personnels.

    je suis désolé si je vous donne une image un peu confuse, d'abord il est un peu tard, et surtout je n'ai pas d'idée très tranchée. Je considère le nucléaire comme un moindre mal, je peux admettre que d'autres aient un avis différent, moins facilement quand leur argumentation me semble une application du principe "deux poids, deux mesures". Certaines discussions sur Futura-Science, et plus encore sur les pages que Wikipedia consacrent au nucléaire, me semblent d'un sectarisme inquiétant.

    Cordialement

  3. #3
    invite87654345678
    Invité

    Re : Sécurité des centrales

    Bonjour

    Merci pour votre réponse honnête et claire (pas confuse du tout malgré l'heure tardive... ou matinale, c'est selon).
    Sans tomber forcément dans le sectarisme, il est vrai que la plupart de nos concitoyens (moi itou) craignent l'accident majeur.

    Mais si la sécurité des centrales est "asurée", il faudra songer à leur démantèlement.
    Et puis il y a la gestion des déchets...
    http://www.quid.fr/2007/Energie/Combustible_Nucleaire/2

    Cordialement
    Patrick

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