Voilà, je mets ici une petite réflexion pour expliquer pourquoi je pense très possible une épidémie majeure dans les décennies à venir. J'ai écrit ça hier, un peu vite, on dira que c'est un document de travail, si certains sont intéressés pour l'améliorer, le critiquer, etc., ne vous gênez pas (mais gentiment, hein, je suis un être sensible).
1) Historiquement.
Situation :
On a une lutte entre les agents infectieux et leurs hôtes potentiels.
Quand l’hôte est affaibli, il tombe malade dès lors qu’il est en présence d’agents infectieux.
Ces agents infectieux sont d’ailleurs omniprésents.
Cependant, ces agents ont tout intérêt à conserver une population d’hôtes suffisante, sinon, ils disparaîtraient avec eux.
En conséquence, ces agents infectieux menacent seulement des individus, pas l’espèce hôte tout entière.
Effet :
Très négatif sur l’espérance de vie, avec notamment augmentation massive de la mortalité infantile.
Des périodes d’affaiblissement collectif, ou la survenue de nouveaux agents infectieux (en général exogènes) est source d’épidémies terribles.
Seuls les plus résistants et / ou chanceux survivent.
2) Intervient alors la technique (au sens large).
Situation :
Les risques de contact avec des agents infectieux sont réduits (mesures d’hygiène, quarantaines…).
La résistance des individus aux agents les plus fréquents et les plus dangereux est augmentée artificiellement (vaccination…).
La maladie, si elle survient, est rapidement traitée (médicaments, chirurgie…).
La lutte entre l’hôte et les agents infectieux est remplacée par la lutte entre les agents infectieux et la technique.
Effets positifs :
Les épidémies sont jugulées. Certains agents infectieux disparaissent littéralement.
L’espérance de vie s’accroît de manière importante.
Seuls les très faibles et / ou très malchanceux disparaissent.
La population augmente et son état de santé effectif s’améliore.
Effets négatifs :
A mesure que la technique progresse, les agents infectieux progressent aussi.
La densité de population des hôtes augmente fortement.
La résistance intrinsèque des hôtes diminue, par la plus faible sélection naturelle d’abord, mais aussi par le fait que le combat anti-infectieux n’est plus mené par l’hôte, mais par son substitut, la technique.
3) Conséquences :
La technique est condamnée à progresser toujours, car les agents infectieux progresseront toujours : leur raison d’être est d’infecter, si on les en prive artificiellement, ils muteront jusqu’à y parvenir.
En cas de défaillance de la technique, des agents infectieux surpuissants atteignent des populations affaiblies.
Contrairement à la situation primitive, les agents ne sont plus adaptés à leurs hôtes, mais à la technique qui les avait tenus en respect jusque-là.
De plus, dans une population très dense, la contamination est facilitée.
En conséquence, les agents infectieux sont susceptibles de détruire des populations entières, ce qui est catastrophique aussi bien pour l’hôte que pour eux, et aussi pour les prédateurs éventuels de l’hôte.
4) Facteurs aggravants :
Mobilité de la population.
Affaiblissement individuel supplémentaire causé par d’autres contaminations (métaux lourds, pesticides, ondes électromagnétiques, malnutrition, médicaments, etc.).
Affaiblissement collectif causé par des guerres, des crises économiques, etc..
Expériences scientifiques (militaires…) susceptibles d’accélérer les mutation.
Impératifs de rentabilité incitant à des expériences contre-nature (farines animales pour des herbivores...).
Diminution de la biodiversité.
Démantèlement des services publics.
5) Conclusion :
A mesure que le temps passe, que la technique progresse, le risque d’une épidémie majeure frappant soit l’homme, soit des espèces domestiques, augmente.
Tant que la technique progresse à un rythme suffisant, nous sommes protégés.
Un ralentissement de ce progrès, ou pire, une rupture causée par une crise grave au niveau mondial (peak oil...) risquerait d’avoir des effets catastrophiques.
Un agent infectieux agissant en période de crise, et possédant par exemple simultanément un temps d’incubation très long (plusieurs mois ou plusieurs années, comme le HIV), et une contagion facile (pulmonaire, par exemple), pourrait se répandre massivement avant même d’être connu, et déborder ainsi toute les techniques existantes.
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