1°) pour le "inconsciente" que j'ai mis en gras, n'y a-t-il pas une erreur. En lisant le reste de la phrase, je pense qu'il s'agit d'une victime consciente, n'est-ce pas ?Pour les choses à ne pas faire, s'il n'y a pas de danger réel, vital, immédiat, il ne faut pas bouger la victime. En clair avant d'envisager de bouger une victime de place il faut se dire "si je ne la bouge pas de là elle va mourir".
Pour une victime qui est inconsciente et qui respire le risque vital prime sur un éventuel risque d'atteinte de la colonne vertébrale.Il faut donc la mettre sur le côté avec toutes les précautions nécessaires.
D'un point vue juridique..... si la personne est inconsciente ( elle répond à vos questions et/ou elle bouge) ne faites rien !!!!ca évitera d'éventuels complications à l'exception de la couvrir et de lui parler pour la rassurer.
En revanche, dans le cas ou elle est inconsciente d'entreprendre quelque n'est pas néfaste car à défaut de soins le pronostic vital est très très rapidement engagé.
Je ne crois pas connaître de jurisprudence concernant des gestes mal fait par un témoin sur une victime. Mais je me trompe peut être.( Y'a t il un juriste dans l'assemblée).
2°) Je travaille en centrale nucléaire et dans le cadre de mon emploi je suis amener à diriger une équipe de secours composée de 5 personnes (équipe de seconde intervention). La question des conséquences juridiques de nos actes a été posée, voici en gros la réponse que nous à faite le service juridique d'EDF.
En France, bien que dans un article de loi on parle de gestes innappropriés, la jurisprudence a pour l'instant déboutté les rares personnes qui se sont retournés contre des sauveteurs occasionnels ou pas. Apparemments, les juges estiment que l'alerte est le minimum requis et que la situation urgence prime sur la bonne réalisation de tel ou tel geste. Il semble que cela ne soit pas le cas dans tous les pays, mais actuellements les juges français ne donnent pas l'impréssion de vouloir modifier la jurisprudence. A ma connaissance, les seules personnes qui ont été poursuivies et condamnées sont celles qui n'ont pas prévenu d'une manière ou d'une autre les secours.
Lors des formations, il nous a souvent été rappellé qu'il vaut mieux abandonner la victime pour aller alerter les secours, plutot que d'attendre un hypothétique sauveteur que personne n'a alerté. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une situation facile à vivre et comme de plus en plus de personnes possèdent des téléphones portables, il est possible d'appeller les secours facilement.
Je voudrais aussi raconter une anecdote qui peut mettre certaines choses au point. Cela c'est passé il y a quelques années en Alsace. Un promeneur en forêt est alerté par des appels aux secours. Il trouve un forestier qui suite à une chute se plaint de douleurs dorsales. Ce forestier avancait "clopin-clopant" sur le chemin essayer de se rendre à un lieu ou on aurais pu le secourir. C'était avant le boum des portables. Le promeneur aide le forestier et ils sortent de la forêt jusqu'au parking ou le promeneur avait garé sa voiture. Ne se sentant pas d'abandonner la victime sur le parking pour aller appeller les secours, le promeneur accepte de mettre le forestier à l'arrière de sa voiture et direction le plus proche hopital. Arrivé la-bas et ayant raconté son histoire, il est surpris du refus des infirmiers de sortir le forestier de sa voiture et abasourdis, lorsqu'il voit ceux-ci appeler les pompiers pour procéder à la désincarcération du forestier; voir sa voiture en bon état découpée par les cisailles et démontée pour extraire le malheureux a du lui faire mal au coeur. Mais ce qui l'a scandalisé le plus, c'est le refus de son assurrance de prendre en compte les frais, sa voiture n'avait pas été abimmée suite à un accident dont lui ou un de ces passagers auraient été victime. Quand à l'assurance du forestier, elle arguait qu'il n'avait pas à prendre en charge une victime avec le risque de sur-accident et qu'il devait être content si on ne le poursuivait pas pour les risques supplémentaires qu'il avait fait courrir au forestier. Après parution dans les journeaux régionaux, il a été indémnisé sur un fond spécial, mais je ne me souvient plus a quel titre.
-----