bonjour
comment peut qu'un sur poids ou obésité peuvent être des facteurs de risques pour un cancer du sein chez les femmes après la ménopause ?
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bonjour
comment peut qu'un sur poids ou obésité peuvent être des facteurs de risques pour un cancer du sein chez les femmes après la ménopause ?
Le cancer du sein est hormono-dépendnat : le fait d'avoir une longue exposition oestrogénique est un facteur de risque.
or le tissu adipeux fabrique des oestrogènes, donc la production est accrue chez les personnes obèses.
il y a surement d'autres mécanismes, mais je vois déja celui-là.
Rectification : le cancer du sein peut être hormono-indépendant. Dans les apparitions génétiques de cancer du sein lorsqu'on a une mutation d'un gène BRCA, le contexte favorisant le cancer du sein n'est pas encore bien connu, les oestrogènes sont suspectées mais rien ne prouve qu'elles sont le promoteur tumoral unique. Dans ce cas, rien n'exclue que sa cause puisse être hormono-indépendante pour le moment.
D'autres part, la résistance acquise à l'hormonothérapie passe souvent par une répression du récepteur aux oestrogènes. Néanmoins cette répression est plus souvent acquise que de novo. Les oestrogènes restent tout de même le facteur de promotion tumorale majeur dans ce tissu.
Greg
PS : si on va par là, la puberté et la grossesse sont des facteurs de risque puisque durant ces périodes, les cellules du tissu mammaire sont soumises à une forte prolifération dûe à une forte sécrétion d'oestrogènes. D'ailleurs durant ces périodes, les mécanismes de défense contre la transformation tumorale dûe indirectement aux oestrogènes sont renforcés.
merci pour vos réponses,mais si on prend le problème en général, est ce que l'obésité provoque la mutation des gènes codant pour les kinases ce qui en résulte une dérégulation de prolifération cellulaire?
Probablement pas, en plus la question est très générale, c'est donc d'autant plus dur de savoir y répondre compte tenue des lacunes encore énorme des connaissances médicales. Néanmoins, si on tient compte de ce qu'a dit Etoile précédemment, que l'obésité entraine une production accrue d'oestrogènes, une cellule présentant une mutation activatrice d'un oncogène aura plus de chance dans ce cas là de la transmettre aux générations de cellules filles futures. Ainsi on favorise l'apparition de cellules néoplasiques, beaucoup d'autres étapes sont nécessaires toutefois, mais les oestrogènes accélérent le processus : c'est un promoteur tumoral. Donc les oestrogènes ne provoquerait pas de mutation (en l'état actuel des connaissances) mais favorise indirectement leur maintien (pas de réparation de la dite mutation).
Au sens strict, cela veut dire que l'obésité peut accélérer le développement tumoral. En pratique, c'est nettement plus complexe et c'est surtout une question de probabilité. D'ailleurs, au niveau des analyses de sang, il n'est pas rare que des personnes en surpoids ait de meilleures analyses que des personnes maigres. Donc rien n'est clairement défini.
Greg
Pendnat la grossesse, c'est surtout la progesterone qui induit des modifications du tissu mammaire non?PS : si on va par là, la puberté et la grossesse sont des facteurs de risque puisque durant ces périodes, les cellules du tissu mammaire sont soumises à une forte prolifération dûe à une forte sécrétion d'oestrogènes. D'ailleurs durant ces périodes, les mécanismes de défense contre la transformation tumorale dûe indirectement aux oestrogènes sont renforcés.
La puberté, après, on y passe toutes, donc difficile d'en faire un facteur de risque...
En tout cas, je suis loin de connaître les mécanismes des cancers, mais concernant le cancer du sein, il est marqué dans tous les bouqins que toutes les situations d'hyperoetrsogénisme sont des facteurs de risque, à savoir : puberté précoce, ménopause tardive, pas d'enfants, obésité...
Bonjour,
LXR a écrit:
Que pense aujourd'hui la faculté de l'influence des traitements hormonaux pré ou post-ménopause?mais les oestrogènes accélérent le processus : c'est un promoteur tumoral.
Merci.
Etoile : en effet, la progestérone est impliqué dans la modification du tissu mammaire pendant cette période, et contrebalance en même temps les effets pro-carcinogènes des oestrogènes. Néanmoins, le tissu mammaire prévient la néoplasie pouvant découler des stimulations oestrogéniques en exprimant plus fortement BRCA1, qui tient un rôle important dans la protection du tissu mammaire contre l'oncogenèse. Cela se retrouve aussi durant la puberté, on a une forte expression de BRCA1. Je ne pense pas que ce soit un simple hasard. En tout cas cette explication est partagée par les auteurs de la revue où j'avais pu lire cette information (NEJM je crois). Mais puberté et grossesse sont des situations physiologiques normales. Dans le cas de l'obésité qui est une situation pathologique, peut-être le tissu mammaire ne met pas en place ces mécanismes de prévention et un risque apparait.
Comme tu dis, on ne peut pas faire de la puberté un facteur de risque, ce qui reviendrait à se prémunir contre la puberté : absurde. J'en faisais juste un exemple ironique, pour dédramatiser l'implication de l'obésité dans le cancer du sein, d'où le début de ma phrase "si on va par là...".
Sinon je me suis permis de rectifier légérement ce que tu as dis pour défaire la généralisation de ta phrase "les cancers du sein sont hormono-dépendants". C'était juste pour ajouter la nuance "souvent". Regarde le sous-type de cancer du sein basal-like.
Ouk A Passi : C'est une très bonne question. Ces traitements sont en effet oestrogéniques. Par contre je ne suis pas sûr que, comme c'est le cas pour les pilules contraceptives, les oestrogènes soit couplés avec de la progestérone dans ces traitements. En tout cas, on compense la chute du taux d'oestrogènes observé lors de la ménopause donc logiquement on ne fais que maintenir un taux d'oestrogènes raisonnable, donc peu ou pas d'augmentation du risque de développer un cancer du sein. La raison principale de ce traitement est d'éviter l'ostéoporose. Les oestrogènes sont en effet de bons stimulateurs de l'ostéogenèse, donc lorsqu'ils diminuent, l'organisme ne bénéficie plus de ce soutien. Et puis les oestrogènes sont athéroprotecteurs, ce qui expliquerait en partie pourquoi les femmes sont moins prédisposées à l'athérosclérose que les hommes avant la ménopause, abstraction faite de la différence comportementale.
Greg
Bonsoir,
En effet, la derniere étude sur les THS (indépendament de la premiere; RR a 1. ou 1.2) remonte le risque relatif de cancer a 1.3 (ou 1.4 ?) et cette remontée est critiquée (biais de l'étude ?).
Si l'influence sur l'ostéoporose est nette, l'effet sur l'athérosclérose est controversée (Efficacité thérapeuthique vs effet biologique).
Cecci dit: je souscris.
Bonsoir,
Je vous remercie de ces réponses.
Est-il héréditaire?
10% des cancers du sein déclarés sont héréditaires.
Greg
Attention, quand on te dis 10% des concers du sein sont héréditaires, il faudrait savoir s'il cela signifie que 10% des personnes touchées le sont par un cancer de type héréditaire ou si 10% des types de cancer connus sont héréditaires.
Personellement je n'ai pas la réponse.
Et dans le cas des cancers de type héréditaires, en fait c'est le risque qui augmente car le nombre de personnes qui développent un cancer est plus élevé parmi les porteurs que les non porteurs.
cordialement
Tu veux dire dans le cas ou il y a dévellopement d'un deuxiemme cancer ?
Je ne suis pas sur d'avoir saisi ...
Quand je disais que 10% des cancers du sein sont héréditaires, je parlais du nombre de personnes touchées par un cancer du sein. Parmi ces personnes, 10% ont un cancer du sein héréditaire, c'est clair?
Lorsqu'un cancer héréditaire est présent dans une famille, cela veut dire qu'une mutation inactivatrice est présente sur un des deux allèles d'un gène suppresseur de tumeur. Dans le cas des cancers du sein, une telle mutation sur le gène BRCA1 , représentant environ 25% des cas de cancers héréditaires, induit un risque d'environ 80% chez une femme porteuse de cette mutation de développer un cancer du sein au cours de sa vie. Le risque est tellement important que parfois, lorsque de nombreux cas se sont présentés dans la familles concernée et que ces cas voyaient l'apparition de leur cancer relativement jeune (avant 30 ans), une mastectomie prophylactique bilatérale peut être effectuée (ablation des deux seins) et/ou une oopherectomie prophylactique bilatérale (ablation des deux ovaires). Dans ce cas, on ne parle pas de risque qui augmente mais de certitude...
Un autre exemple celui du syndrome de Li-Fraumeni. Il s'agit d'une mutation germinale sur le gène P53. Là c'est bien pire puisque les cancers héréditaires en découlant surviennent souvent avant l'âge de 20 ans et sont multilocalisés. Le rôle suppresseur de tumeur de P53 étant presque ubiquitaire, sont impact en est d'autant plus important. On ne parle pas de simple risque qui augmente ici non plus mais de certitude. La notion de probabilité de survenue d'un cancer au cours de l'existence d'un individu n'est vraie que pour certains cancers héréditaires, pas pour d'autres. Donc éviter la généralisation.
Greg
Bonjour
Non non et non, Dans le cas des cancers héréditaires on parle bien de "risque " qui augmente (une femme porteuse du gène a de 60 à 80 % de risque de plus de développer un cancer du sein, sachant qu'en moyenne 1 femme sur 8 a un risque de le développer).
Les méthodes chirurgicales et radicales dont tu parles ne sont qu'une des possibilités, la prévention passe aussi par un suivi plus régulier. Et à ce jour il n'y a pas de retours sérieux sur les conséquences autres de ces méthodes radicales (autre maladie développée par exemple).
Pour connaitre ce type de maladie par le côté "malade" et "héréditaire", je peux t'assurer que cette vision "radicale" est loin d'avoir convaincu les spécialistes avec lesquels j'ai pu en discuter.
Cordialement
Bonjour!
Tu n'as pas comprit le message de LXR, relis le bien .Non non et non, Dans le cas des cancers héréditaires on parle bien de "risque " qui augmente (une femme porteuse du gène a de 60 à 80 % de risque de plus de développer un cancer du sein, sachant qu'en moyenne 1 femme sur 8 a un risque de le développer).
Les méthodes chirurgicales et radicales dont tu parles ne sont qu'une des possibilités, la prévention passe aussi par un suivi plus régulier. Et à ce jour il n'y a pas de retours sérieux sur les conséquences autres de ces méthodes radicales (autre maladie développée par exemple).
Pour connaitre ce type de maladie par le côté "malade" et "héréditaire", je peux t'assurer que cette vision "radicale" est loin d'avoir convaincu les spécialistes avec lesquels j'ai pu en discuter.
On parle effectivement d'augmentation du risque mais ce n'est pas le cas pour tous les cancers héréditaires car pour certaines personnes la probabilité d'oncogenèse est tellement importante que l'on peut se permettre de considérer que la personne va avoir un cancer... d'où la prudence quant à la généralisation.
V.
Oui, le risque varie de 45 (60)% a 80 (85%) selons études de 15 a 80 ans (suivant le gene muté) et de meme 20 a 60% pour l'ovaire: ce qui peut expliquer la préférence française pour l'ovariectomie préventive.
Si cette prarique est peu utilisée en france (europe ?), elle l'est plus largement aux E.U. Mais on a des retours sur ces interventions: apres 5 ans (tout age confondus), 2% (ou moins) devellopent un néo contre plus de 30% (!) chez les non opérées. On admet une efficacité a 90% de la mastectomie prophilactique bilaterale (présence de tissus restant suivant technique).
De meme (je trouve une publi de 2007), l'ovariectomie bilaterale diminue de 50% le risque de cancer du sein, (meme avec un traitement substitutif court) sur 10 a 15 ans.
A noter qu'il n'est pas rare de faire les deux chirurgies, ce qui permet de faire une mastectomie moins lourde.
On a pas encore d'evaluation fiable d'une surveillance rapprochée.
Merci de ces précisions Myoper, et d'avoir mis le bon terme "ovariectomie", le mien "oopherectomie" étant un anglicisme...
Greg